puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Et si Michael Jordan avait été encore plus grandiose ? Avec d’encore plus belles stats ? Encore plus de titres de MVP ? Pour un des plus grands coachs de l’histoire, c’est possible et il n’y avait qu’une chose à faire : changer de poste.
« Je vous l’avais dit ». C’est en ces termes que le grand Don Nelson a commenté le match à 33 rebonds, 12 rebonds et 11 passes de Michael Jordan face à ses Warriors au printemps 1989. A cette période, Doug Collins est encore aux manettes, et à l’aube de la dernière ligne droite, il décide avec sa star de passer MJ au poste de meneur.
La suite ? C’est du grand Westbrook avant l’heure, avec une série totalement inhumaine du numéro 23 : non seulement il porte les Bulls jusqu’aux playoffs, mais il signe en plus des stats individuelles de folie.
A l’époque, les triple-doubles sont encore très rares en NBA, mais Jordan les enchaîne avec aisance. Don Nelson, toujours aussi stoïque, lâche cette phrase :
Voilà, ils ont enfin compris. Je l’aurais fait jouer meneur dès le premier jour où il a débarqué comme rookie.
Lire aussi | La vraie personne qui a brisé les Bulls 1998, selon Charles Barkley
Seulement voilà : à l’été 1989, après un nouvel échec face aux Pistons, Doug Collins est débarqué et Phil Jackson le remplace. Si Collins avait poursuivi sa mission à la tête des Bulls, il est probable que MJ aurait été maintenu à la mène, continuant ses stats incroyables. Jacks, lui, avait autre chose en tête.
Le Zen Master entend alors imposer son attaque en triangle, et, à l’inverse de Collins, enlever le ballon des mains de Jordan. Dès lors, les statistiques individuelles de His Airness vont baisser, au scoring notamment… mais les titres vont s’empiler. Un deal que ne regrette probablement pas MJ, qui a sacrifié la perspective de stats folles pour les bagues.
Même si l’expérience « Jordan à la mène » n’aura donc été qu’éphémère, plusieurs observateurs s’accordent à dire qu’elle a été un précurseur de ce que nous observons depuis plusieurs années.
Pour Dan Devine de The Ringer, par exemple, cette série de matchs était « annonciatrice d’un basculement vers une utilisation folle des arrières comme playmakers, à l’image de Russell Westbrook, LeBron James, James Harden et Luka Doncic«
En restant à la mène, Michael Jordan aurait probablement pu devenir le joueur le plus monstrueux de l’histoire en termes de statistiques individuelles, et de loin. Mais MJ sait que l’histoire ne retient que les gagnants, et il a intelligemment collaboré avec Phil Jackson pour bâtir son iconique legacy, avec 6 bagues en 8 ans.
