Vous pensiez que Draymond Green attendait d’être sur les parquets pour s’embrouiller avec la terre entière ? Détrompez-vous : d’après Steph Curry, le conflit est un besoin vital et permanent pour son coéquipier.
Dans l’histoire de la NBA, certains joueurs se sont placés comme des références dans une catégorie statistique peu glorieuse : les fautes techniques. Rasheed Wallace, Charles Barkley, Gary Payton ou encore Dennis Rodman… Les pétages de plomb et exclusions n’étaient pas chose rare avec de tels énergumènes sur le parquet.
Dans la ligue moderne, un homme fait figure de dignes successeur à ses « illustres » aînés : Draymond Green. L’intérieur des Warriors n’a jamais peur de se montrer trop virulent envers un arbitre, un adversaire, un spectateur, voire même un coéquipier, et en subit régulièrement les conséquences. Cette tendance au clash se limiterait-elle cependant aux limites des terrains NBA ?
Pas du tout, si l’on en croit Stephen Curry. Le meneur de la Baie côtoie son coéquipier depuis 2013 dans les vestiaires de Golden State, et est donc on ne peut plus crédible lorsqu’il affirme que Draymond est accro aux conflits. Durant son apparition dans le dernier épisode du Rory & Carson Podcast, il explique :
Draymond ? Il gueule tout le temps mais c’est ce qu’il cherche. Il veut participer à toutes les confrontations possibles. Il est incroyable dans la guerre verbale. Vous ne voulez pas entrer dans ce combat avec lui. C’est le genre de gars qui, quand la pièce est trop calme – genre dans notre vestiaire quand on arrive dans la salle et que des gars écoutent de la musique dans leur coin – va s’embrouiller avec l’un de nous pour se mettre en route.
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Une manière de fonctionner bien particulière, que ses coéquipiers semblent malgré tout avoir intégrée et lui pardonner au vu des propos de Curry. Ce dernier l’assure, les joueurs ne sont pas les seules victimes du big man, et les sujets de disputes sont aussi nombreux que… loufoques.
Il en a juste besoin. Ça va être soit avec un coéquipier, soit avec un membre du staff. Ils peuvent avoir un débat pour savoir quel est le meilleur quarterback, ou bien il va se moquer de leur tenue ou autre chose. Et c’est ce qui lance les hostilités. C’est juste pour qu’il arrive sur le terrain en étant déjà sur-motivé. C’est pour ça que je l’adore. J’adore ce genre de divertissement.
La pratique a beau plaire à Baby Face, elle semble beaucoup moins être au goût des arbitres, qui préféreraient certainement que Draymond débarque dans un plus grand calme sur les parquets. Ces derniers lui ont ainsi sifflé 120 fautes techniques depuis le début de sa carrière, soit une moyenne conséquente de 15 par saison.
Mais qu’importe pour Green et ses coéquipiers. L’ancien de Michigan possède bien une routine d’avant-match particulière pour entrer dans sa partie, mais c’est finalement cet état d’esprit combattant qu’il obtient en s’engueulant avec ses partenaires qui le rend indispensable au groupe. Un mal pour un bien, somme toute.
Décidément unique en son genre, Draymond Green se doit d’embrouiller les membres de son équipe pour entrer dans ses matchs. Une particularité qui fait tout le charme de l’intérieur aux yeux de Stephen Curry.