Affronter Détroit à l’époque Bad Boys, c’était prendre le risque de quitter la salle avec des hématomes, des yeux au beurre noir ou des côtes cassées. Charles Barkley, lui, a fait les choses différemment.
Avril 1990. Champions en titre, les Pistons reçoivent les Sixers dans un match crucial pour déterminer qui gagner la division Atlantique. Dans un grand soir, Charles Barkley compile 36 points et 15 rebonds, assurant aux siens la première place tant convoitée, sur le parquet de Détroit qui plus est.
Vous connaissez un peu les Bad Boys : difficile d’imaginer la soirée se finir sans embrouille. Dans les dernières secondes, alors que le match est joué, Rick Mahorn, transféré de Détroit à Philadelphie, va mettre le point d’exclamation de la victoire des Sixers avec un dunk rageur et le and one sur Dennis Rodman.
Mahorn envoie quelques mots doux à Rodman, tandis que Bill Laimbeer lui met le ballon dans la tête. Les choses escaladent et Charles Barkley débarque pour en découdre, avec une gauche directement dans la tête du pivot des Pistons. Livide, Laimbeer répond par un uppercut dans le ventre, et le chaos s’en suit avec une vingtaine de joueurs et membres du staff sur le sol.
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A l’époque, David Stern et la NBA commencent à sanctionner ce genre de bagarres générales, et même si on est loin des dizaines de matchs de suspension qui seraient distribués aujourd’hui, voici les punitions de la ligue :
- Bill Laimbeer : 1 match, 20.000 dollars
- Charles Barkley : 1 match, 20.000 dollars
- Scott Hastings : 1 match, 10.000 dollars
- Isiah Thomas : 7.500 dollars
- 10 joueurs : 500 dollars chacun pour avoir quitté le banc
- Sixers et Pistons : 50.000 dollars chacune
Suite à 5 minutes de confusion totale, le jeu reprend et les ultimes secondes sont jouées. Après le buzzer final et malgré ce probant succès, Charles Barkley est encore hors de lui. Fou de rage, il arrache et détruit un siège des toilettes du vestiaire visiteur !
Une soirée qui a sûrement contribué à faire tenir à Chuck ces propos récents mais déjà cultes :
Jouer contre les Bad Boys ? Tu devais appeler ta famille et leur dire que tu les aimais, au cas où tu ne les revoyais plus jamais.
Quand la NBA ressemblait encore au Far West, Charles Barkley était un des hors-la-loi les plus craints du shérif. Non pas que ça nous pose problème : ces anecdotes sont toujours sacrément croustillantes…