Si les vacances de Dennis Rodman à Las Vegas durant la saison 1997-98 ne constituent plus un secret pour personne, la petite fête à laquelle il a pris part quelques mois plus tard, durant les Finales NBA, restent encore méconnues. Pourtant, elles avaient de quoi encore plus agacer les Bulls.
Excentrique devant l’éternel, Dennis Rodman n’a pas épargné le front office des Bulls durant sa dernière saison au sein de la franchise. Car si l’ensemble de l’organisation savait que l’exercice 1997-98 constituait la dernière danse de son effectif mythique, cela n’a pas empêché l’intérieur de s’adonner à des frasques extra-sportives peu communes.
Tous les spectateurs avisés du documentaire The Last Dance ne sont plus étrangers à sa petite excursion à Las Vegas en pleine saison. Celle-ci avait notamment poussé Michael Jordan himself à une intervention express pour ramener son coéquipier à la raison, et au centre d’entrainement de l’équipe. La petite fête qu’il a rejointe durant les Finales 1998, elles, restent pour l’heure relativement obscure.
À l’issue du Game 3 face au Jazz, Chicago ne jouit que d’une courte avance de 2-1. Rodman décide pourtant de sauter une séance d’entrainement… pour rejoindre le catcheur Hulk Hogan et faire une apparition dans le show de la WCW, Nitro. Croyez-le ou non, The Worm n’était pas vraiment là pour y travailler sa condition physique.
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Problème : outre son manque à l’appel à l’entraînement, Phil Jackson devait également expliquer l’absentéisme de son joueur à la session media à laquelle ce dernier était censé participer. Le mythique coach raconte la scène au Washington Post :
Je parlais à Dennis, et il ne répondait pas. Il avait dit à mon assistant qu’il ne pensait pas pouvoir revenir à temps pour la conférence de presse. Je lui ai demandé : « Dennis, qu’est-ce que je suis censé dire à la presse ? » Il m’a raccroché au nez.
L’épisode polémique se devait alors forcément d’impacter la performance de Rodman lors du Game 4, n’est-ce pas ? C’est mal connaitre le personnage.
Avec lui sur le dos, Karl Malone n’a ainsi inscrit… qu’un seul panier, qui plus est à un moment où le score était déjà décidé en faveur des Bulls. Une performance défensive exceptionnelle, qui lui a valu d’obtenir le pardon de son coach… et de Michael Jordan.
Phil Jackson : Le très décrié Dennis Rodman a réalisé un match splendide ce soir. Il s’est racheté. Sa défense sur Karl était excellente. Il a fait du bon travail.
Michael Jordan : Un jour il fait du catch, le lendemain il défend.
Finalement, c’est la sortie mythique du Zen Master quelques jours plus tôt, alors que Rodman avait une énième fois pris la route pour rejoindre Vegas, qui résume le mieux les vadrouilles impromptues de son joueur.
Il vaut mieux ça que de le voir trainer à Salt Lake City et énerver des Mormons.
Incorrigible quant à ses excursions surprises, Dennis Rodman a conclu en beauté son passage aux Bulls avec des Finales folkloriques, mais bel et bien victorieuses. One of a kind.