A l’honneur des épisodes 3 et 4 de The Last Dance, Dennis Rodman est un personnage définitivement à part dans l’histoire de la NBA. Mais ne vous laissez pas avoir par ses tatouages et son extravagance. Le vrai Rodman, c’est bien autre chose.
Ses tatouages, ses accoutrements, ses cheveux peroxydés et son inimitable rythme de vie en ont fait une attraction des médias. Son sens du rebond, son QI basket et son altruisme en ont fait une des pièces maîtresses des Bulls de la 2ème moitié des années 1990. Partout, Dennis Rodman est un indispensable.
Connu pour ses extravagances, l’ailier-fort a pourtant débarqué dans la ligue en 1986 comme un joueur lambda, timide. Et derrière ses boucles d’oreille, piercings et chapeaux qui sont désormais comme une extension de lui, se cache un homme qui a toujours été et qui demeure sensible.
Une fois, alors qu’il jouait pour Détroit, Rodman fondait en larmes en plein match. Son discours au Hall of Fame fut aussi déchirant, et accompagné de pleurs. L’ancien Bull est un personnage à fleur de peau, attachant, comme se souvient Chris Mullin, drafté un an avant lui :
Juste un gars normal, voilà qui était Dennis Rodman.
Il a une personnalité différente de celle qu’il montre. Les cheveux, les tatouages, les tenues, c’est venu après. Quand on me parle de lui, je repense à qui il était quand je l’ai rencontré : un gars sensible, émotif. Un vrai bon gars.
Lire aussi | Pourquoi Dennis Rodman s’est fait refuser le numéro 69
Quand la mère de Chris Mullin est décédée en 1993, Rodman s’est assuré d’envoyer un bouquet de fleurs. Lui et le joueur des Warriors n’étaient pourtant pas spécialement amis, mais c’est le genre d’initiatives qu’aimait prendre le fantasque intérieur. Mullin n’oublie pas non plus les qualités de basketteur, parfois sous-cotées, de Rodman :
Les gens parlent de ses rebonds, mais c’était aussi un bon passeur. Il avait un QI basket très élevé, que ce soit pour poser des écrans, obtenir des fautes, partir en contre… Il sentait le jeu.
Partout où il a joué, ça a fonctionné.
Le triangle des Bulls, l’attaque sur demi-terrain des Pistons… Voilà pourquoi Chuck Daly l’adorait. Voilà pourquoi Phil Jackson l’adorait et est allé le chercher. Il pouvait utiliser son aspect athlétique et physique, même avec un skillset offensif limité, pour aider l’équipe.
Peu de gars peuvent le faire sans scorer, mais lui savait le faire.
Personnage haut en couleurs, Dennis Rodman est aussi un grand sensible, fidèle en amitié et jamais le dernier pour des petites attentions. Souvent incompris, mais unique.