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Ancien grand rival des Bulls, Dennis Rodman a malgré tout bien rejoint la mythique dynastie en 1995. Il a néanmoins pour cela dû passer par une étape obligatoire : demander pardon à Scottie Pippen. Explications.
Dennis Rodman n’a pas attendu longtemps avant de devenir l’une des coqueluches des fans des Bulls après son arrivée. Tradé durant l’été 1995 en provenance de San Antonio, l’intérieur s’est rapidement fondu dans l’effectif mythique de la franchise, pour au final aller chercher 3 des 5 titres de sa carrière.
Pourtant, l’histoire ne s’annonçait pas forcément aussi belle. L’annonce de son débarquement dans l’Illinois a ainsi poussé de nombreux observateurs à questionner ce mouvement. Que ce soit par son passif de joueur excentrique, ou pour son implication dans la rivalité entre les Bad Boys de Detroit et Chicago, les interrogations sur ce fit pleuvaient.
Un épisode commun entre le joueur et sa nouvelle terre d’accueil avait alors particulièrement retenu l’attention des médias. C’était à l’occasion du Game 4 des finales de conférence 1991, lors duquel Rodman avait été l’auteur d’une vilaine faute flagrante sur… Scottie Pippen. La séquence a de quoi encore plus choquer de nos jours.
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Il était donc tout logique de penser que l’animosité pouvait encore régner entre le maître du rebond et certains de ses futurs coéquipiers. C’est pour cela que Phil Jackson a dû en quelque sorte s’assurer d’apaiser ces tensions lors de l’arrivée de Rodman, comme ce dernier le raconte dans le podcast Thuzio Live & Unfiltered.
Lorsque j’ai été tradé de San Antonio à Chicago, j’ai dû me rendre au domicile de Jerry Krause. Jerry Krause, Michael Jordan, Scottie Pippen, moi, sa femme, trois chiens, un chat, et Phil Jackson, on avait une réunion là-bas, et on s’est assis en formant une sorte de triangle. Vous savez, on ne se parlait pas du tout à ce moment-là. Et Phil est arrivé et m’a dit : « Dennis, avant qu’on ne t’ajoute à l’équipe, tu pourrais me rendre un service ? » J’étais là : « Quoi, Phil ? » Il m’a dit : « Tu pourrais aller voir Scottie et lui dire que tu es désolé ? » [Rires]
« Désolé pour quoi ? » Il m’a dit : « Tu sais, cette série où vous vous êtes affrontés en ’91. » J’ai dit : « Tu veux que j’aille m’excuser pour ça ? » Il a répondu : « Tu pourrais juste faire ça ? » J’ai dit ok. Je suis allé voir Scottie en lui disant : « Scottie, désolé pour ça, mec, tu sais, pour t’avoir poussé en-dehors du terrain. » Scottie m’a répondu : « Ne t’inquiète pas pour ça, c’est bon, c’est bon, on veut juste remporter un titre. »
Il m’a dit : « Tu es partant ? » J’ai dit : « Carrément, je suis partant ! » C’est donc comme ça que j’ai signé mon contrat là-bas, je devais demander pardon à Scottie. [Rires] C’est la seule raison pour laquelle j’ai été un Chicago Bull. J’ai dû lui demander pardon, et après ça, le reste est resté dans l’histoire.
La constitution d’un tel trio rempli de talent n’aura finalement jamais été aussi simple.
Peu rancunier, Scottie Pippen a laissé son ego de côté pour accueillir Dennis Rodman aux Bulls et constituer l’un des effectifs les plus redoutables de l’histoire.
