Dans une saison NCAA qui a terriblement manqué de stars, Mac McClung aura été l’une des rares raisons pour les spectateurs du championnat universitaire de s’exciter. Le point d’orgue de son année ? Un « flu game » héroïque en janvier dernier, preuve que son mental, au delà de ses capacités athlétiques hors normes, reste son plus grand atout dans son rêve de conquête de la NBA.
Après le départ de Zion Williamson direction la grande ligue, la plupart des fans de basket universitaire comptaient sur LaMelo Ball pour reprendre le flambeau et faire de la future saison NCAA un spectacle des plus divertissants. Malheureusement pour eux, en juin dernier, le benjamin de la fratrie Ball a fait la choix d’effectuer un petit crochet par l’Australie avant rejoindre la NBA.
Ce choix, combiné à la suspension après 3 matchs de James Wiseman, le prospect le plus attendu par les scouts NBA, a laissé un énorme vide dans une saison NCAA des plus étranges. Pour la première fois depuis bien longtemps, les plus grosses stars n’étaient pas au rendez-vous, et les plus grosses équipes non plus.
Alors forcément, certains ont su tirer leur épingle du jeu. À commencer par Anthony Edwards, l’arrière bondissant de Georgia, Obi Toppin, passé d’inconnu à potentiel top 5 de la prochaine draft, et le Français Killian Hayes, que les américains considèrent aujourd’hui comme l’un des 3 meilleurs joueurs de cette cuvée.
Loin des caméras et de l’attention des grands médias nationaux, un autre joueur a profité de cette saison si spéciale pour faire son trou et se rapprocher de son rêve : Mac McClung, le combo guard de Georgetown. Longtemps jugé uni-dimensionnel et pas fait pour le haut niveau, « Mac Attack » a su faire taire les médisants un à un. Autre fois utopique, son inscription à la draft est en fait la juste récompense d’une saison pleine.
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D’ailleurs, sa saison 2019-2020 aura été marquée par un match qui définit parfaitement le joueur qu’il est, ce battant au mental d’acier. Le 15 janvier dernier, quelques heures avant d’affronter Creighton, 25ème meilleure équipe du pays, Mac contracte une grosse grippe. Là où beaucoup se seraient reposés, surtout que Georgetown était donné perdant par tous les observateurs, l’arrière décide d’enfiler son maillot. Il se souvient :
« C’était vraiment dur. Honnêtement, je ne pensais même pas être capable de jouer. Mais j’ai réussi par miracle à aller sur le terrain, sans avoir la moindre idée de ce qui allait se passer. Mon adversaire m’a regardé au début du match et m’a dit : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Je n’arrêtais pas de tousser, j’étais tout blême. »
Résultat : Mac McClung repousse ses limites et porte les siens jusqu’à une victoire inattendue ! 19 points, 5 rebonds, et surtout, les paniers importants au moment d’assurer le succès des Hoyas. Les images parlent comme souvent plus que les mots.
Auteur d’une saison à 15.7 points, 3.1 rebonds et 2.4 passes, Mac McClung est attendu à la fin du premier tour, ou au début du second lors de la draft. À lui de s’appuyer sur son mental d’acier pour se faire une place en NBA.