C’est l’histoire du futur plus grand joueur de l’histoire. En 1986, il est une jeune sensation qui revient d’une grave blessure. Mais le plus incroyable reste à venir. Revivons ensemble le soir où, dans les mots du triple MVP en titre d’alors, « Dieu s’est déguisé en Michael Jordan »…
Nous sommes le 20 avril 1986. Les Bulls ont réussi à se qualifier in extremis en playoffs, et ce malgré l’absence de Michael Jordan lors d’une grande partie de la saison. Face à eux, les Celtics ont écrasé la conférence Est, remportant 40 de leurs 41 matches à domicile dans un Boston Garden imprenable. De l’avis général, les C’s de cette saison-là, qui seront champions quelques semaines plus tard, sont tout bonnement une des meilleures équipes de l’histoire.
Ce jour-là, pourtant, dans l’antre du Boston Garden, Son Altesse prend feu et réalise une des meilleures performances individuelles de l’histoire des playoffs NBA. Retour sur cet événement inouï avec la vidéo de Legendary :
Lors du Game 2 du premier tour des play-offs, Michael Jordan fait fortement douter l’armada de Boston. Il vient de planter 49 points au premier match et compte récidiver, bien que ciblé par la défense des Celtics.
Alors réputé comme un joueur de pénétration, il fait preuve d’un jeu à mi-distance tout aussi rôdé pour prendre la mesure des adversaires. Il marque d’ailleurs un tir célèbre sur la tête de Larry Bird après quelques dribbles entre les jambes. Insolent.
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Un duel à haute intensité s’engage entre les deux stars, mais MJ est trop athlétique. Il prend à défaut la défense de K.C. Jones à plusieurs reprises et s’offre même les deux lancers francs qui amènent la prolongation au buzzer. Il les rentre sans trembler.
Une fois l’overitme démarrée, Jordan inscrit un panier pour porter son total à 61 points. Le record d’Elgin Baylor, réalisé en 1962, est égalé. Puis, le n°23 marque l’histoire en scorant à nouveau, passant ainsi à 63 unités. Record qui tient toujours plus de trois décennies plus tard…
Sur la fin de match, Chicago est trop court et ce sont les Celtics qui s’imposent 135 à 131. Les Bulls se font finalement sweeper, mais cette rencontre gardera à jamais l’empreinte de Michael Jordan. A la fin, Larry Legend déclare, dans une des réactions les plus mythiques de l’histoire :
« C’était Dieu déguisé en Michael Jordan ».
MJ termine le match avec 63 points, 5 rebonds, 6 passes, 3 interceptions et 2 contres, tandis que Larry Bird poursuit sur sa lancée de MVP. Il colle un très complet 36 points, 12 rebonds et 8 passes pour offrir la victoire à son équipe.
Au-delà d’être le match du record de points en playoffs, ce Game 2 restera un tournant de la carrière de Michael Jordan. Il passait ainsi du statut de star à celui de superstar, dans une des salles les plus iconiques de la ligue…