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Depuis qu’il a repris les rênes de Charlotte en 2010, Michael Jordan n’a jamais réussi à faire de sa franchise un véritable client à l’est. Pourtant, le légendaire Larry Brown a tenté de l’aider en faisant signer Allen Iverson… Chose que MJ a refusé sans réfléchir. L’ancien coach des « Bobcats » raconte pourquoi.
Michael Jordan, le joueur de basket, est sans doute l’athlète le plus accompli de l’histoire de la NBA. 6 titres en 6 Finales disputées, 2 médailles d’or aux JO, la meilleure moyenne de points par match de l’histoire avec 30.1… Son palmarès est long comme le bras.
Michael Jordan l’homme d’affaire n’est pas en reste non plus. Après sa carrière, la légende des Bulls s’est construit un véritable empire dans le monde de la chaussure avec sa marque affiliée à Nike, Jordan Brand. De 100 millions de dollars pendant sa carrière, il a fait passer sa fortune à plus de 1,6 milliards (source : Forbes) !
Et puis, il y a Michael Jordan le propriétaire de franchise. Mais là, c’est moins glorieux… Depuis qu’il est devenu actionnaire majoritaire des Hornets, ou « Bobcats » au moment du rachat, MJ n’a jamais vu ses joueurs dépasser le premier tour des playoffs.
Coach de l’équipe de 2008 à 2010, Larry Brown a pourtant eu quelques idées pour rendre son groupe compétitif. L’une d’entre elles : faire signer Allen Iverson, joueur qu’il a côtoyé chez les Sixers de 1997 à 2003. Malheureusement pour lui, il a fait face à un refus catégorique de Michael Jordan. Il raconte.
Lire aussi | La réaction de Michael Jordan au fameux crossover d’Allen Iverson sur lui en 1997
J’ai voulu faire venir Allen Iverson à Charlotte. Michael admirait AI, et Allen aimait profondément Michael Jordan… Mais MJ m’a dit qu’il ne voulait pas.
Il m’a dit : « Larry, si on le fait venir, tu vas énormément le faire jouer au lieu de faire jouer nos jeunes joueurs, et tout ce que ça va faire, c’est ralentir notre progression. » Je pense qu’il avait raison. »
Sur le fond, cette idée s’entend et se respecte. L’arrivée d’une superstar en fin de carrière n’est pas forcément bénéfique dans un groupe encore jeune. Mais Allen Iverson, en 2008-2009, l’année de son trade de Denver à Detroit, c’est encore 17.5 points, 5 passes et 3 rebonds de moyenne. De quoi justifier le fait de le faire jouer plutôt que DJ Augustin ou Gerald Henderson.
Avec le caractère qu’il montre aujourd’hui, « The Answer » aurait probablement transmis une partie de son savoir à ses jeunes coéquipiers, chose qui n’aurait pas pu leur faire de mal…
Au final, Allen Iverson a fini sa carrière en vagabondant un peu dans la ligue, et les Bobcats ont enregistré le pire bilan de l’histoire de la ligue en 2012… Deux destins bien tristes et loin des joueurs qu’étaient AI et MJ.
