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On le sait, une blessure peut complètement changer la trajectoire d’un carrière. C’est ce qui est malheureusement arrivé à Manny Harris en 2010. Pas de rupture des ligaments ici, ni même de fracture… mais bien la blessure la plus bête et improbable de l’histoire.
En mai 2011, Derrick Rose devient le plus jeune joueur de l’histoire de la NBA à remporter le titre de MVP, et l’avenir semble lui appartenir. Derrière lui, c’est d’ailleurs toute une ville qui rêve de retrouver la gloire et les titres des années Michael Jordan. Mais un an après la consécration, une rupture des ligaments croisés vient faire s’évaporer tous les espoirs personnels et collectifs de D-Rose.
Cet exemple est le plus récent, le plus marquant, mais il est loin d’être le seul. Que serait devenu Yao Ming, le seul joueur à pouvoir rivaliser avec Shaquille O’Neal, sans ses nombreux pépins aux pieds ? Jusqu’où aurait pu aller Shaun Livingston sans sa gravissime blessure au genou lors de sa 3ème saison dans la ligue ?
Si nous n’aurons jamais les réponses à ces questions, tous les joueurs cités ci-dessus auront au moins connu le succès en NBA. L’ancien meneur des Bulls est encore dans la ligue, Yao est devenu une légende en Chine, et l’ancien Warrior est un triple champion NBA. Tout le monde n’a pas eu cette chance.
En 2011, en plein lockout, Manny Harris a vu sa carrière prendre un tournant inattendu en passant de titulaire régulier à Cleveland, à indésirable dans la ligue… La raison ? Il a été la victime de la pire blessure de l’histoire de la ligue.
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Durant la période du lockout, cette grève des joueurs pendant la renégociation de leurs droits avec les propriétaires, personne ne pouvait s’entraîner dans les installations des franchises. Ce qui poussait forcément les athlètes à trouver un endroit disposant de la technologie de pointe répondant à leurs besoins.
Manny Harris, qui sortait à l’époque d’une saison rookie prometteuse (5.9 points, 2.6 rebonds de moyenne en 54 matchs et 14 titularisations), a porté son choix sur l’Oregon et les installations de la marque Nike. Et niveau high-tech, il était servi.
Pour récupérer plus vite, l’arrière a décidé de s’offrir une petite séance de cryothérapie, ces grandes cuves refroidies à -100° par de l’azote liquide. Par mesure de sécurité, il est nécessaire de porter une protection pour les oreilles, un masque pour éviter de geler les poumons, et des chaussettes et des chaussures spéciales, pour ne pas avoir les pieds dans l’azote… Choses que n’avait pas Manny Harris !
Résultat ? D’énormes brûlures sous les pieds, et puisque la ligue interdisait le contact entre les joueurs et leur staff, Harris a du s’occuper de ses pieds tout seul ! Après des soucis dans la cicatrisation, l’arrière a réussi à revenir pour 26 petits matchs, avant de se faire couper… ce qui marquera quasiment la fin de sa courte carrière (il disputera encore 13 matchs dans la ligue avec les Lakers et les Cavs).
Cette histoire est drôle quelques années après, mais sur le coup, un joueur a failli perdre son rêve de NBA à cause d’un simple oubli lors d’une séance de cryothérapie ! Heureusement, Manny Harris est retombé sur ses pattes, ou plutôt ses pieds brûlés, en Europe.
