Si quelques joueurs NBA n’y prêtent aucune attention, la plupart choisissent avec minutie leur numéro de maillot. Un phénomène qui ne date pas d’hier, et qui nous offre parfois des justifications profondes… ou loufoques. Penchons-nous donc sur 5 nouveaux cas de joueurs à part entière vis-à-vis de la signification de leur numéro.
Le 0 de Gilbert Arenas
S’il se place aujourd’hui comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire des Wizards, Gilbert Arenas vient pourtant de loin. Après deux saisons en NCAA dans l’équipe de la fac d’Arizona, le meneur ne jouit pas d’une grande cote auprès des scouts NBA. Ses moyennes sur ces deux exercices sont pourtant plus que convenables : 15.8 points, 3.8 rebonds et 2.2 passes.
Il n’est ainsi sélectionné qu’avec le 31e choix de la Draft 2001 par Golden State. Aussi sûr de lui et de ses capacités pouvait-il être, l’Agent Zero voit cette rétrogradation au second tour comme un véritable affront. Il révèlera quelques mois plus tard avoir choisi le numéro 0 pour se rappeler que ses critiques affirmaient qu’il ne jouerait aucune minute dans la ligue, et ainsi jouer avec encore plus d’envie pour leur donner tort.
Le 0 de Russell Westbrook
Dans cette même démarche, Russell Westbrook a étrenné le numéro 0 dès son passage à l’université de UCLA. Le meneur a grandi en observant avec attention les exploits de Gilbert Arenas en NBA, et s’est en quelque sorte identifié à lui dans son traitement de la part des observateurs. Il expliquait ainsi en 2007 dans un article du New York Times :
« Vous portez le 0 quand vous avez traversé quelque chose et que vous cherchez à prendre un nouveau départ. Ça vous aide à vous motiver encore et encore. Ça vous aide à retrouver votre swag.
Une approche qu’il a conservée à son arrivée dans la ligue, et qui lui a notamment permis d’enchaîner 3 saisons en triple-double de moyenne et de décrocher un titre de MVP.
Le 0 de Damian Lillard
Le numéro 0 a grandement été utilisé pour la signification développée plus haut, mais n’emprunte pas la même symbolique pour Damian Lillard. Durant son passage dans la petite fac de Weber State, le meneur portait le 1 sur son dos, mais a décidé de le modifier à son arrivée chez les Blazers, en 2012.
Pourquoi ? C’est Dame qui l’expliquait lui-même sur son compte Twitter quelques jours après sa draft. Le 0 se rapproche de la lettre « O », qui revêt une grande importance dans sa vie. Il a en effet grandi à Oakland, suivi son cursus universitaire dans la ville d’Ogden, avant de finalement rejoindre Portland et l’état de l’Oregon.
Le 3 de Chris Paul
Plusieurs grands meneurs ont emprunté le numéro 3 avant l’arrivée de Chris Paul en NBA. Dennis Johnson, Mahmoud Abdul-Rauf ou encore Allen Iverson, pour ne citer qu’eux. Mais le choix de CP3 de l’étrenner dès ses années high school n’a rien à voir avec le glorieux passé de ses pairs. Celui-ci se rapporte plutôt à une raison d’initiales familiales.
Sa famille compte ainsi quatre membres : sa mère, Robin Paul, son père Charles Paul, et son grand frère, Charles Jr. Les Pauls comptaient donc déjà deux CP avant la naissance de Chris, et c’est donc tout logiquement que ce dernier a endossé le 3 pour être surnommé « CP3 ».
Le 37 de Metta World Peace
Après avoir déjà affiché pas moins de 5 numéros en NBA sur ses 10 premières saisons dans la ligue – dont les exotiques 91, 93 et 96, Ron Artest signe chez les Lakers durant l’été 2009. Il décide de porter le numéro 37 chez les Purple&Gold, un chiffre un peu moins exotique qui tient son explication dans le timing de cette signature.
Artest paraphe son contrat le 7 juillet 2009, soit seulement 13 jours après… le décès de Michael Jackson. Visiblement très atteint par la disparition du « King of Pop », l’ailier choisit le 37 en honneur du nombre de semaines durant lesquelles l’album Thriller est resté en tête des charts américains. La recherche était poussée.
Voir la première partie (Fournier, Rodman, Bradley…)
Amusantes, symboliques ou bouleversantes, ces anecdotes démontrent bien que le choix des numéros de maillots est tout sauf laissé au hasard pour une grande majorité de joueurs NBA.