Être expert en un domaine, ne signifie aucunement avoir la science infuse, et encore plus quand on parle de quelque chose d’aussi imprévisible que le sport. Pour cette raison, il n’est pas rare de voir des « spécialistes draft » passer totalement à côté lors d’une appréciation de joueur. La preuve avec ce rapport on ne peut plus absurde sur James Harden en 2009.
Quand on n’a pas la chance de pouvoir suivre tous les matchs des meilleurs prospects NCAA, il n’existe que deux solutions pour se faire un avis sur leur niveau. La première, c’est évidemment de regarder les highlights sur YouTube. Mais bien souvent, ces compilations ne montrent que les points forts d’un joueur, ce qui rend l’appréciation difficile.
La seconde, c’est d’écumer les sites spécialisés pour y lire de nombreux rapports sur le joueur qui nous intéresse. Et pour les jeunes talents les plus connus, ces rapports détaillés peuvent remonter jusqu’au lycée, ce qui permet de voir les qualités, les faiblesses, et l’évolution dans le temps.
Comme les franchises, des sites comme NBADraft.net ou DraftExpress emploient des scouts dans tout la pays pour juger les joueurs promis à un avenir en NBA… Et c’est d’ailleurs ce dernier site qui nous intéresse aujourd’hui.
En 2009, James Harden sort d’une saison pleine du côté d’Arizona State avec 20.1 points, 5.6 rebonds et 4.2 passes de moyenne en 35 matchs disputés. Des chiffres élevés qui font de lui un prospect plus que sérieux pour être sélectionné dans le top 3 de la draft. Mais malgré cela, le site DraftExpress ne semblait pas convaincu. La preuve avec ce rapport qui sonne en grande partie terriblement faux aujourd’hui.
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« L’une des plus grosses déceptions dans le jeu de James Harden est son tir extérieur. Il a été très bon dans le peu de situations de catch and shoot qu’il a eues, mais il a énormément de mal sur les tirs contestés et les tirs après un dribble. Ses 27% de réussite après le dribble sont le plus faible total des 19 joueurs analysés.
Harden perd également énormément de ballons, et il n’est pas aussi efficace quand il pénètre à droite, que quand il pénètre à gauche. Surtout, il ne provoque pas autant de fautes que ce qu’on attendrait de lui ».
Si à l’époque ces analyses étaient sûrement très justes, aujourd’hui, il semble inimaginable de lire ça sur le jeu de James Harden. Pour commencer, les « haters » de la star des Rockets vont bondir en lisant qu’il ne provoquait pas assez de fautes, lui qui tire aujourd’hui près de 12 lancers francs par rencontre. Et puis qu’on l’aime ou non, il faut reconnaitre que le Barbu n’a pas d’égal quand il s’agit de mettre un 3 points avec une main devant la tête… La preuve en images.
Seul l’écueil des turnovers n’a pas été résorbé par Harden, qui continue de perdre le cuir à une fréquence trop importante.
Heureusement, la conclusion de DraftExpress vient sauver les meubles sur cette analyse du Barbu. Comme le site l’affirmait : « James Harden deviendra sans doute une arme offensive redoutable si une équipe le met en position de réussir ». Dans le mille !