« Business is business ». Crise sanitaire mondiale ou non, ce dicton reste d’actualité. LeBron James l’a appris à ses dépends, puisqu’il vient d’être attaqué en justice pour non respect de droits d’auteur. La note pourrait être salée pour le King.
C’est déjà la seconde fois que LeBron James se retrouve confronté à la justice en ce début d’année 2020. En février dernier, c’est à cause de l’une de ses phrases préférées qu’une société a déposé plainte contre lui, pour le vol supposé de ces quelques mots. C’est ce que l’on vous expliquait dans cet article, si vous avez manqué la nouvelle.
Un mois plus tard, les avocats de la superstar des Lakers vont encore avoir du travail dans le cadre d’une autre affaire. Cette fois-ci, c’est une photo postée sur le compte Instagram du King qui est au coeur de la polémique…
Ce cliché, pris le 13 décembre dernier du côté de Miami, est l’oeuvre du photographe indépendant Steve Mitchell, qui gagne sa vie en revendant ses photos à de grands médias digitaux comme ESPN. Le souci, c’est que l’équipe qui gère les réseaux sociaux du King n’a aucunement payé les droits pour utiliser l’image, ce qui est loin de plaire à Mitchell. Sports Illustrated explique d’ailleurs le contenu de la plainte.
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Le 17 mars, l’avocat de droit à l’image Richard Liebowitz (lui aussi photographe), a déposé une plainte au nom de Steve Mitchell. James est placé dans le rôle de la défense, de même que deux entreprises qui sont proches de lui : Uninterrupted Digital et LRMR, qui sont supposément responsables de ses réseaux sociaux.
La défense est accusée de ne pas avoir respecté les droits d’auteur de Steve Mitchell en reproduisant et publiant sa photo sans son accord. Il demande un dédommagement qui reflète bien les bénéfices tirés par LeBron James et son équipe de ce post, ou alors, 150 000€ par infraction commise.
Juridiquement, même s’il est le sujet principal de la photo, LeBron n’en est aucunement le propriétaire. Il lui est donc interdit de la publier sans l’accord de l’auteur. Mais ce n’est pas pour autant qu’il sera automatiquement reconnu coupable, ses avocats ayant quelques cartes en mains pour se justifier.
La défense la plus probable reste celle de « l’usage loyal » de l’image, qui veut que le non respect des droits d’auteur est dans certains cas justifiable, comme lorsque l’image en question a valeur d’information. Ici, LeBron James et son équipe peuvent avancer que la photo donne l’information aux fans que le King a dunké contre le Heat…
Au final, même s’il est condamné à payer un dédommagement, pas sûr que cela ait un grand impact son compte en banque. Puis s’il peut permettre à un photographe d’être récompensé pour son travail, ce n’est pas plus mal.