Si certains joueurs NBA n’y prêtent aucune attention, la plupart choisissent avec minutie leur numéro de maillot. Un phénomène qui ne date pas d’hier, et qui nous offre parfois des justifications profondes… ou loufoques. Penchons-nous dès lors sur 5 cas de joueurs à part entière vis-à-vis de la signification de leur numéro.
Le 70 de Dennis Rodman
L’histoire a déjà été racontée à de nombreuses reprises, mais mérite d’être de nouveau rappelée pour se souvenir de l’excentricité de Dennis Rodman. The Worm a présenté une collection de numéros de maillots impressionnante au fil de sa carrière, mais l’histoire derrière son numéro 70 porté aux Mavericks figure parmi les plus folles.
Tandis qu’il ne cachait plus son extravagance depuis plusieurs années sur les parquets, Rodman rejoint Dallas en 1999 avec la ferme intention d’y endosser le… 69. Ses motifs ne font objet d’aucun doute possible (on explique quand même dans cet article), et n’ont bizarrement pas convaincu le commissioner de l’époque, David Stern. Il a donc dû se résoudre à porter le nombre supérieur, à savoir 70.
Le 76 de Shawn Bradley
Méconnu du grand public, Shawn Bradley a malgré tout passé 14 ans de sa vie en NBA, entre 1994 et 2005. Son physique ne passait pourtant pas inaperçu : un grand gaillard blanc de 2m29 pour seulement 106 kilos ! Le pivot a pas mal vadrouillé avant de s’installer chez les Mavericks, mais ce sont bien les Sixers qui l’ont drafté à sa sortie d’université.
Dès lors, Bradley a fait dans la symbolique pour choisir son numéro de maillot. Un joueur des 76ers, culminant à 7’6 pieds se devait forcément de devenir le premier dans l’histoire à porter le nombre 76 en NBA. Pour l’anecdote, sa moyenne de points sur 100 possessions avec Philly s’établissait à… 17,6 unités, tandis qu’il a conclu sa dernière saison en Pennsylvanie avec un pourcentage aux lancers de… 76%.
Le 84 de Ron Baker
Les fans des Knicks se souviennent bien de la hype qui accompagnait Ron Baker à chacune de ses entrées au Garden. S’il n’a jamais eu la cote d’un Jeremy Lin par exemple, ni même approché son peak, l’arrière a tout de même passé deux saisons et demi sous les acclamations du public new-yorkais avant son départ pour Washington.
Ce transfert l’a cependant poussé à troquer son numéro 31, déjà porté par Tomas Satoransky chez les Wiz’. Il a donc demandé l’avis de sa famille sur What’s App, et sa mère lui a proposé d’emprunter la moyenne des jours de naissance des cinq membres des Bakers. Ron a finalement privilégié prendre la moyenne de leurs années de naissance, à savoir ’84.
Le 94 d’Evan Fournier
En tant que rookie, il n’est jamais facile de trouver un numéro à sa convenance dans sa nouvelle franchise. À l’image de Shawn Bradley, Evan Fournier a dû faire dans la symbolique pour choisir un maillot à son goût à son arrivée chez les Nuggets, en 2012. Son numéro 10 actuel étant alors porté par Julyan Stone, il a dès lors fait appel à ses racines.
Très attaché au département de sa jeunesse, le Val de Marne, le Français a donc fait dans l’originalité en endossant le 94, soit le numéro lié au territoire. Il reste encore à ce jour le seul à avoir porté ce nombre dans la ligue.
Le 95 de DeAndre’ Bembry
Si les précédents numéros avaient été choisis sur un ton décalé ou symboliquement léger, celui revêtu par DeAndre’ Bembry depuis son arrivée dans la ligue possède certainement l’histoire la plus touchante. Porteur du numéro 43 durant son passage à l’université de Saint Joseph’s, l’ailier l’a modifié pour une raison tragique.
Quelques semaines avant sa draft par les Hawks, Bembry a dû affronter la mort de son petit frère, Adrian Potts, tué par balle près du campus de North Carolina. En hommage à son cadet, il a donc décidé de porter le numéro 95, en référence à son année de naissance. Une requête logiquement validée par la ligue.
Voir la seconde partie (Westbrook, Lillard, Chris Paul…)
Amusantes, symboliques ou bouleversantes, ces anecdotes démontrent bien que le choix des numéros de maillots est tout sauf laissé au hasard pour une grande majorité de joueurs NBA.