Passé tout proche de la mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau en septembre 2000, Paul Pierce a trainé avec lui bien plus que des cicatrices. Après l’incident, The Truth est devenu paranoïaque.
On peut penser ce qu’on veut de Paul Pierce, s’il y a bien une chose qu’on ne pourra jamais lui enlever, c’est sa détermination. Si le consultant qu’il est aujourd’hui peut faire bondir de part ses prises de position farfelues, le joueur a souvent été irréprochable.
Le meilleur exemple de cette rage de vaincre et de cet amour du jeu trouve son origine un soir de septembre 2000, à la sortie d’une boite de nuit. Ce soir là, et vous connaissez probablement déjà l’histoire, Paul Pierce reçoit 11 coups de couteau.
Preuve de sa résilience à toute épreuve, The Truth, chouchou du TD Garden de Boston, ne manquera pas le moindre match de la saison 2000-2001. Après avoir été poignardé à 11 reprises, c’est presque héroïque.
Mais dans ce genre d’accident, si les cicatrices physiques peuvent vite se résorber, celles de l’âme continuent de saigner un bon moment. Paul Pierce en a fait la douloureuse expérience. Dans un entretien accordé à ses amis Matt Barnes et Stephen Jackson, The Truth raconte les traumatismes psychologiques qu’il a enduré après son accident.
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La chose la plus folle dans cette histoire, c’est la façon dont tout ça m’a fait aimer la vie. Quand je suis rentré de l’hôpital, j’ai allumé la télé, et j’ai vu qu’un adolescent était mort après avoir reçu 2 coups de couteau… Je ne pouvais pas laisser tomber ma famille en me remettant dans ce genre de situation
Les gens ne le savent pas, mais j’ai du porter une arme pendant 2 ans. J’étais devenu tellement parano, je ne pouvais plus rester dans une foule.
Tout ce que je pouvais faire pendant une période d’au moins deux ans, c’était aller au gymnase et rentrer chez moi. Tu ne sais pas où aller, tu ne sais pas qui tu dois surveiller… Tu restes sur tes gardes constamment. Au final, j’ai transformé tout ça en énergie que je ressortais sur le terrain.
Cette énergie, elle s’est matérialisée en 25.3 points de moyenne sur la saison 2000-2001, et 26.1 l’année suivante. Si cet incident aurait pu couter la vie à Paul Pierce, il semble lui avoir finalement donné des ailes.
Souvent moqué sur les réseaux sociaux, il est toujours bon de rappeler que Paul Pierce, avant d’être un consultant douteux, était un grand joueur, et surtout, un miraculé.