Durant sa carrière, Michael Jordan n’a réalisé qu’une seule série de playoffs à moins de 40% de réussite aux tirs. C’était en 1997, lors des finales de conférence Est face au Heat. Focus sur un match en particulier où MJ a connu la grosse galère.
En 1997, les Bulls attaquent les playoffs dans la peau des favoris. Ils sont champions en titre et viennent de boucler une saison régulière absolument dingue avec un bilan de 69 victoires et 13 défaites, synonyme évidemment de première place de la conférence Est.
Lors du premier tour, ils balaient facilement les Bullets de Washington sur le score de 3/0 avant de s’imposer tout aussi facilement, 4 à 1, face aux Hawks lors du deuxième tour. Viennent alors les finales de conférence contre le Heat de Pat Riley et Alonzo Mourning, qui a terminé deuxième de l’Est. Cette série s’avérera être la plus difficile de toute la carrière de Michael Jordan à titre individuel.
Car malgré la victoire facile des Bulls, qui s’imposaient 4/1 et filaient rejoindre le Jazz pour les Finals, MJ en a bavé. Lors du Game 1, remporté 84 à 77 par Chicago, il termine à 37 points et 15/31 aux tirs, et on le pense parti pour un récital. Mais les choses se gâtent vite. Lors du match suivant, Chicago gagne mais l’arrière patauge : 4/15. Il se ressaisit à 14/25 lors du Game 3, et les Bulls mènent 3-0.
Vient alors le Game 4. Les Bulls peuvent sweeper le Heat. Problème : Jordan touche le fond en terme d’adresse. Il rate ses 14 premiers shoots, et après 3 quart-temps, il est à 9 points à… 2/22 aux tirs ! Il prendra feu dans l’ultime quart en inscrivant 20 points, mais ce sera trop juste et les Bulls tomberont face à une défense de Miami diaboliquement étouffante. Jordan termine à 35 points à 9/35 aux tirs. Le pire match de toute sa carrière en playoffs.
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Le match suivant, frustré, il s’assurera de finir le boulot : 28 points à… 11/31 aux tirs. Une nouvelle copie très contrastée, mais l’essentiel est ailleurs : Chicago remporte la série 4/1 et se qualifie pour les Finales. À l’issue de cette série, qui durait donc 5 petits matchs, Michael Jordan présentait des stats assez contrastées : 30.2 points de moyenne par match, mais un vilain 37.8% aux tirs (53/137), et 11.8% derrière l’arc…
Marv Albert, célèbre commentateur pour NBC et ancienne voix des Knicks durant les années 1990, résumait parfaitement la série contrastée de l’arrière des Bulls :
Il a transformé un véritable désastre en un nouveau classique !
En finales, les Bulls s’imposeront 4/2 face au Jazz de Karl Malone et John Stockton, avec notamment le légendaire « Flu Game » du numéro 23 lors du Game 5, permettant aux Bulls de remporter leur 5ème bague.
Michael Jordan dans tout son art. Il était possible de le gêner, de le faire déjouer, mais il était impossible de l’arrêter, tout simplement.