Pointé du doigt pour son détachement des règles de sécurité liées au coronavirus avant d’être officiellement contaminé, Rudy Gobert aurait grâce à son attitude sauvé la population américaine selon un exécutif. Peut-être un peu excessif, mais il est vrai que l’impact du cas a fait basculer le problème dans une autre dimension au pays de l’Oncle Sam.
Ennemi public numéro un chez les fans américains de la NBA, Rudy Gobert referait certainement l’histoire s’il le pouvait. Premier joueur diagnostiqué porteur du coronavirus dans la ligue, il a rapidement vu la polémique s’abattre sur l’une de ses actions quelques heures avant cette annonce officielle.
Ne sachant alors pas qu’il portait la maladie, le pivot du Jazz s’était amusé à toucher tous les micros et objets présents sur la table à laquelle il se trouvait lors d’une conférence de presse. Une attitude qui apparaissait alors simplement comme une plaisanterie visant à dédramatiser la situation, voire, pour certains journalistes, comme un moyen de soutenir les médias.
Mais le geste a rapidement ressurgi dès la révélation du test positif, et a reçu un très violent accueil sur les réseaux sociaux. Une vague de haine d’autant plus entretenue lorsque son coéquipier, Donovan Mitchell, a lui aussi été annoncé officiellement porteur du virus. Le coupable était alors tout trouvé pour le tribunal du web.
Mais, ces dernières heures, les critiques ont progressivement laissé place à la compréhension et au soutien pour la star française. Outre les deux figures médiatiques que sont Marc Stein et Andy Larsen, Charles Barkley a pris la défense de son cadet en tentant de justifier cet agissement sur les ondes de TNT.
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Et si ses partisans ne courraient jusqu’ici pas les rues dans le milieu du sport, dans la ligue, et même dans sa propre équipe selon certains rapports, Gobert a vu son comportement salué par un exécutif sportif. Ce dernier estime même dans l’article du journaliste de The Star Bruce Arthur que l’intérieur a indirectement réalisé un véritable acte de santé public.
« Et puis il y a Rudy Gobert, qui a traité le coronavirus comme une blague, a été testé positif, et le sport s’est arrêté. Cela a résulté en la reconnaissance publique la plus importante en Amérique du Nord que c’était une urgence, que l’épidémie de coronavirus était réelle.
‘Honnêtement’, a déclaré un exécutif sportif paraissant épuisé, ‘Rudy Gobert a sauvé l’Amérique. C’est vraiment le cas.’ »
Un autre exécutif avoue par ailleurs qu’il a été « choqué » du nombre de franchises qui ont d’abord pris la problème à la légère.
Par le biais de sa conduite jugée irresponsable et irrespectueuse massivement relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux, Gobzilla se serrait placé selon cet interlocuteur anonyme comme un exemple à ne pas suivre. La population américaine a dès lors compris, au vu de la contamination de l’un de ses coéquipiers, qu’une simple inattention pouvait conduire à la propagation de la maladie.
Le Frenchie, en devenant le premier cas recensé dans la ligue, a en outre provoqué « à lui seul » la suspension de la saison régulière. Une démarche des dirigeants saluée par les experts de santé, et qui s’est rapidement vue imitée par le championnat universitaire ainsi que les autres ligues majeures des États-Unis.
Après avoir été descendu par une grande partie de la toile il y a quelques heures, Rudy Gobert se voit désormais érigé en héros. Tout semble être une question de point de vue.