Rudy Gobert ayant été le premier joueur contrôlé positif au coronavirus en NBA, un climat de paranoïa s’est logiquement installé dans la ligue depuis. Pourtant dur à cuire, Draymond Green n’y échappe pas.
Jusqu’au début de semaine, la NBA semblait faire figure d’exception dans un milieu du sport de plus en plus mis à l’arrêt forcé à cause du Covid-19. Les matchs continuaient de se poursuivre dans des salles pleines, et les joueurs semblaient épargnés par la pandémie. La situation a cependant bien évolué depuis, et la ligue a dû se plier au vaste mouvement de suspension de ses activités.
En cause, le test positif de Rudy Gobert au virus établi dans la nuit de mercredi à jeudi, qui a poussé les grands dirigeants à suspendre le cours de la saison régulière. Ce premier cas d’infection dans le championnat américain a rapidement été suivi par celui d’un des coéquipiers du pivot français, à savoir Donovan Mitchell.
Le climat de légère incertitude vis-à-vis du comportement à adopter face à une maladie qui ne les touchait pas a rapidement changé chez les joueurs. Plusieurs d’entre eux sont contraints d’observer une période de quarantaine, tandis que les autres voient leur quotidien logiquement très impacté par cette situation.
Draymond Green, qui apparait souvent dans les médias pour ses coups de folie ou ses déclaration débordant d’humour, a cette fois-ci réagi à ce sujet avec beaucoup plus de gravité. L’aboyeur des Warriors s’est par-dessus tout montré inquiet par rapport à la santé de ses homologues de la ligue, et plus largement du peuple américain dans les colonnes de The Athletic.
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« C’est fou. C’est le genre de chose que vous ne réalisez pas tant que cela ne vous frappe pas. Ce qui s’est passé au Jazz, honnêtement, met tout le monde en alerte. Vous pensez : ‘Ça ne va pas m’arriver. Ça ne va pas m’arriver. Ça ne peut pas m’arriver.’ Et puis ça arrive à quelqu’un de ton milieu. Quelqu’un que tu côtoies sur le parquet quatre fois par an – et tu joues contre des joueurs qu’il a affrontés.
Pour être honnête, ça me fait penser à tous les gens qui pourraient possiblement être atteints et qui n’ont pas nécessairement accès à une couverture santé ou assez de ressources financières pour traverser ce genre de crises. »
Après avoir fait part de son état d’esprit au fur et à mesure de la propagation de la maladie, Draymond Green fait à raison référence au système de santé américain bien moins développé que celui de la France par exemple. Les frais médicaux n’y sont dans la grande majorité des cas pas remboursés par une structure prévue à cette échéance.
Dès lors, il n’affiche pas qu’une crainte au sujet de sa santé et de celles de ses adversaires au fil de la saison, mais plus largement des méfaits que cette maladie pourrait provoquer chez la population états-unienne si sa propagation s’accélère.
Conscient des dangers qu’une contamination au sein de la ligue pourrait provoquer, Draymond Green n’oublie pas de mentionner ses préoccupations quant à la gestion de la pandémie à l’échelle du grand public.