Intraitables depuis quelques matchs, les Lakers se voient principalement portés par un LeBron James en feu. Cependant, contrairement au début de saison, son absence des parquets ne les fragilise pas forcément sur cette période. Et ça pourrait changer beaucoup de choses.
Les esprits des observateurs de la ligue ont grandement été marqués par le weekend sans faute réalisé par les Lakers, vainqueurs des Bucks puis des Clippers. Ils l’ont également été par la forme étincelante affichée par LeBron James sur cet enchainement de rencontres décisives, principal acteur du succès rencontré par les siens.
On ne s’attardera donc pas sur ce point, mais allons plutôt en prendre le contrepied en se penchant sur les périodes de repos du King durant les matchs. Leader de son équipe, son absence pesait logiquement sur le rendement du groupe, et constituait jusqu’à dernièrement l’une des seules sources d’inquiétude majeures chez Frank Vogel et l’un des grands motifs d’espoir pour les autres équipes.
En effet, jusqu’à février, les Lakers présentaient un net rating de -3.8 lorsque LeBron rechargeait les batteries sur le banc. Comprenez qu’ils inscrivaient en moyenne 3.8 points de moins que leurs adversaires sur 100 possessions. Un chiffre qui peut paraître insignifiant, mais qui prend tout son sens lorsque l’on sait qu’avec LeBron sur le parquet, les Angelinos avaient à l’inverse l’un des plus élevés de la ligue. Et la différence faisait mal.
Les pistes de travail étaient donc nombreuses pour le coaching staff des Purple & Gold, qui devaient repenser les rotations de l’équipe ainsi que la hiérarchie sur le parquet en l’absence de LBJ. Une nette amélioration a pu être aperçue sur le mois de février, durant lequel leur net rating est passé à -1.8.
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C’est tout particulièrement sur ces dernières semaines que les Lakers impressionnent, même sans leur superstar sur le terrain. Sur les 15 derniers matchs, ils présentent ainsi un net rating de +4.8 dans cette configuration. Un bond exceptionnel, dont la portée peut cependant être atténuée par leur victoire de 30 points sur une très faible équipe de Golden State, le 28 février dernier, où James avait été mis au repos.
Mais leur progression dans ce domaine a pu être attestée dans une rencontre bien plus significative, à savoir contre les Clippers, dimanche soir. Dans une première mi-temps où la troupe de Frank Vogel a le plus souvent été menée, elle n’a jamais été meilleure que son adversaire d’après cette même stat du net rating… hormis lorsque LeBron se trouvait sur le banc !
Indubitablement, les Lakers progressent dans cet aspect, et c’est bien Kyle Kuzma qui en parlait le mieux à l’issue de leur dernier match.
La plupart du temps cette saison, quand il allait sur le banc, on était en échec sur le parquet. C’était énorme dans ce genre de matchs, la magnitude que ça prenait. Mais on a fait des grandes avancées dans ce domaine. C’est ce à quoi sert la saison. Il y a 82 matchs. Notre coaching staff nous le dit tout le temps : chaque match est une répétition qui nous mène vers notre but, et vous pouvez voir cette progression. Je pense que vous l’avez vue ce soir.
Un enthousiasme que partage Anthony Davis, grand artisan de cette bonne santé en l’absence de son coéquipier.
On va avoir besoin d’être capables de jouer en playoffs sans lui sur certaines petites périodes où il a besoin de repos. On s’améliore tellement là-dedans. Les gars ont une grande confiance lorsqu’ils shootent, et on se montre à la hauteur du challenge défensivement lorsqu’il n’est pas sur le terrain, et ça fonctionne. On doit tous élever notre niveau.
Si les prouesses de LeBron James ont logiquement fait la une ces derniers jours, les performances des Lakers sans lui sont également à mettre en avant, et peuvent inquiéter leurs futurs adversaires en playoffs.