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Grand artisan de la victoire acquise au forceps par le Jazz face aux Celtics la nuit dernière, Rudy Gobert a régalé. Bien plus que dans les chiffes, c’est dans l’impact qu’il a été monumental.
Le déplacement au TD Garden ne s’annonçait pas de tout repos pour le Jazz. Très en forme en ce moment dans la conférence Est, emmenés notamment par un Jayson Tatum absolument bouillant, les Celtics offraient à une équipe de Utah terriblement irrégulière ces dernières semaines un challenge intéressant.
Et autant dire que les hommes de Quin Snyder ont parfaitement répondu à l’appel : une victoire 99/94 sur le parquet des Celtics, maintenus à 37.2% de réussite aux tirs. Les barbelés étaient de sortie.
Et sans grande surprise, le grand artisan de cette superbe partition défensive était Rudy Gobert. Dans les chiffres, le pivot français n’a pas été impressionnant : il termine à 9 points (4/4), 7 rebonds et 2 passes décisives. Mais dans l’impact global, dans toutes les petites actions que les stats ne prennent pas en compte, mais qui font la différence sur une possession, Gobert a fait un carnage.
Mais ce n’est pas un hasard. Car le Jazz, Quin Snyder en tête, avait choisi une stratégie bien précise : faire jouer Rudy Gobert plus au large, pour annihiler toutes les possibilités de pick-and-roll lancées par les forces offensives des Celtics.
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Le principal ciblé ? Jayson Tatum. Incroyablement chaud depuis plusieurs semaines et sa première sélection All-Star, l’ailier était ciblé par la défense du Jazz. Idem en ce qui concerne Kemba Walker. Stratégie payante ? Jugez par vous-mêmes : le premier termine à 18 points à 7/19 aux tirs, tandis que le second se contente de 13 points à 5/17 aux tirs. Surtout, Gobert ne s’est pas que contenté de contrer des tirs, puisqu’il termine la rencontre avec « seulement » 3 unités. Non, il a dominé dans la dissuasion.
Exemple avec la photo ci-dessous, sur laquelle est visible une trappe sur Jayson Tatum, dès la sortie de l’écran que Daniel Theis lui avait posé.
Rapide sur son premier pas dès qu’il sort d’un écran, et donc capable de prendre de vitesse avec facilité Gobert, le jeune Tatum a été gêné par la défense des joueurs du Jazz, qui l’ont empêché de manœuvrer derrière l’écran.
La même stratégie était employée face à Kemba Walker et Marcus Smart. Et lorsque l’un des deux parvenait quand même à atteindre la raquette, Gobert était là pour dissuader.
Pour les adeptes des stats, on sait qu’il en faudra plus pour vous convaincre. Mais sachez simplement que Rudy Gobert ne se contente pas que de contrer des tirs et prendre des rebonds. Il fait plus que ça : il a un impact complet sur la stratégie offensive de ses adversaires.
Quel match de Rudy Gobert, impeccable dans l’activité défensive. Les Celtics se sont cognés face à lui et n’ont pas su faire la différence. Le Français n’est pas un double meilleur défenseur de l’année pour rien.
