Ces mots, signés James Harden, sont adressés à celles et ceux qui doutent de la stratégie small-ball des Rockets. L’arrière est lassé des doutes et critiques, alors il met les choses au clair.
C’est une stratégie qui a surpris et qui a fait douter du monde. À la deadline, les Rockets ont pleinement embrassé le small-ball en se séparant de Clint Capela et en mettant la main sur Robert Covington, puis Jeff Green et DeMarre Carroll via le marché des buy-outs.
Plus aucun vrai intérieur de métier ne prend donc place dans le 5 majeur de la franchise de Houston, qui tente le tout pour le tout sur cette fin de saison. Soit ça passera, auquel cas on criera au génie, soit ça cassera, et la fin d’une ère approchera à grands pas.
En attendant, les Rockets ont une saison à finir, et ils tournent plutôt bien depuis ce virage drastique. Durant le mois de février, ils ont remporté 9 de leurs 12 matchs, dont des victoires imposantes face aux Lakers, aux Celtics et au Jazz. Durant tout ce mois, les hommes de Mike D’Antoni ont également réussi une performance que personne n’attendait vraiment : se classer parmi les 10 meilleures défenses du pays.
Alors qu’on pouvait s’attendre à ce que la défense des Rockets prenne l’eau face à des intérieurs de grande taille, les hommes de Mike D’Antoni tiennent solidement. D’après un scout d’une équipe de la conférence Est, resté anonyme, il est en réalité très difficile de profiter d’une matchup favorable au poste bas face à cette équipe :
Les équipes pensent qu’elles ont un avantage en jouant à l’intérieur, mais elles ne l’ont pas.
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Même son de cloche chez un coach de l’Ouest, qui reconnait la ténacité poste bas du groupe malgré l’absence d’un vrai intérieur :
Tu ne peux pas tenter de les battre sur des matchups. C’est ce qu’ils veulent. Il faut bouger la balle pour les battre.
Pour James Harden, bien moins poli, vouloir battre les Rockets par l’avantage de taille est une stratégie absurde :
Venez donc essayer, et votre merde ne fonctionnera pas.
Une équipe a réussi à prendre le dessus sur eux via la taille dernièrement, ce sont les Knicks. Vainqueurs 125 à 123 d’un match haletant au Garden lundi dernier, ils ont exposé les faiblesses du groupe au rebond : 65 unités pour les locaux, contre 34 pour les visiteurs. Le trio d’intérieurs Mitchell Robinson, Taj Gibson et Julius Randle a clairement fait mal aux Rockets, les trois joueurs, en cumulé, s’emparant de 39 rebonds.
C’est surtout le pick-and-roll qui a gêné le club texan. Particulièrement ceux où Mitch était impliqué. Durant toute la rencontre, les Rockets choisissaient de systématiquement doubler le porteur de balle en sortie de PnR. Permettant ainsi au pivot de 2m16 de roller tranquillement et de recevoir de nombreux caviars de ses arrières : RJ Barrett terminait à 5 passes, Elfrid Payton à 6 passes et Frank Ntilikina à 4 passes.
Malgré la confiance affichée par James Harden, une chose est quand même sûre : les Rockets vont devoir être prudents face aux intérieurs de grande taille durant les playoffs. Si les Knicks ont réussi à trouver la faille, des équipes de l’Ouest en postseason y parviendront encore plus facilement.
Les Rockets ont pris un risque en choisissant le small-ball pour la suite de la saison. Ils en sont conscients, mais ils sont confiants quant à la réussite du projet. Et James Harden l’a clairement rappelé.