Hormis les périodes de grâce de la franchise symbolisées par Michael Jordan et Derrick Rose, les Bulls n’ont que rarement fait partie des meilleures franchises de la ligue. Kevin Garnett estime tenir la raison pour laquelle les grands joueurs ne souhaitent pas la rejoindre.
Lorsque les observateurs de la ligue établissent le classement des franchises mythiques de la NBA, les Chicago Bulls ne figurent jamais loin des premières places. Avec six championnats à leur palmarès, ils comptent autant de trophées que les Warriors, et ne sont ensuite devancés que par les Celtics et les Lakers.
L’histoire de l’organisation a bien évidemment principalement été marquée par l’hégémonie de l’équipe emmenée par Michael Jordan. Également marquée par la présence de Scottie Pippen et Dennis Rodman et auteur de deux three-peat dans les années ’90, celle-ci apparait quasi-unanimement comme l’une des meilleures de l’histoire.
Depuis, les fans de Windy City ont uniquement pu s’extasier devant les résultats et le jeu proposé par Derrick Rose et sa bande dans le début des années 2010. Néanmoins, les déboires physiques du meneur n’ont pas permis à cet effectif d’imiter leurs aînés et d’aller chercher une nouvelle bague de champions.
N’en reste pas moins que, hormis ces deux périodes de réussite et malgré sa renommée internationale, la franchise de l’Illinois n’a connu que peu de saisons au sommet de l’affiche. Les deux finales de conférence disputées en 1974 et 1975 remontent à un autre temps, tandis que le roster porté par Jimmy Butler n’a jamais connu de parcours aussi fructueux en playoffs.
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Ce constat peut être en partie expliqué par l’absence de grandes stars dans l’histoire de l’équipe. Une anomalie pour un marché aussi important et à la mythique histoire. Pour le Chicago Tribune, Kevin Garnett a tenté d’avancer une explication pour justifier sa répulsion à rejoindre Chicago, et plus généralement cette désertification des grands joueurs dans la ville.
« Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi. L’opportunité ne s’est jamais vraiment présentée, et, pour être honnête, j’ai pu voir comment Jerry (Reinsdorf, le propriétaire de la franchise, ndlr), comment ils avaient opéré avec Mike. Tous les joueurs gardent ça dans un coin de leur tête. Si vous traitez le meilleur de l’histoire de cette façon… Il n’a même pas eu l’occasion de revenir et de prendre part à l’actionnariat. Ce qu’il a investi pour construire les Bulls, il n’a même pas eu la chance de pouvoir en récolter les fruits, donc… Les joueurs voient ça et s’en souviennent, ils gardent ça dans un coin de leur esprit. Moi oui en tout cas. »
Le Big Ticket fait donc de la fin de l’histoire ayant lié Michael Jordan aux Bulls l’une des raisons qui expliqueraient la répulsion qu’éprouvent les grands joueurs à l’idée de rejoindre la franchise. Son deuxième départ en retraite a en effet toujours été reproché à Jerry Reinsdorf, qui n’aurait pas tout mis en œuvre pour conserver son joueur star. Ce dernier n’est en outre pas venu en aide à MJ lorsque celui-ci souhaitait se lancer en tant que dirigeant.
Actuellement, la Bulls Nation doit donc se contenter de Zach LaVine pour seul porte-étendard. Et l’absence de rumeurs envoyant de grands noms à Chicago, persistante ces dernières années, ne leur laisse pour l’heure pas entrevoir des jours meilleurs.
Kevin Garnett prend donc exemple sur son expérience personnelle pour justifier ces périodes de vaches maigres des Bulls, en stigmatisant le traitement qu’avait reçu Michael Jordan de la part des dirigeants toujours en place.