Fils du célèbre basketteur Joe Bryant, notamment passé par Mulhouse, Kobe a très rapidement développé une passion pour la balle orange. Sur les conseils de son paternel, il s’est notamment inspiré d’une caractéristique du jeu d’un joueur inconnu du grand public : John Battle. L’occasion de le mettre en lumière ici.
Fruit d’une grande famille de sportifs, Kobe Bryant a logiquement reçu de nombreux conseils de ses parents durant son enfance, passée entre l’Italie et la France. Son père, Joe, qu’il a dû suivre dans les tumultes de sa carrière européenne, était notamment un joueur réputé avec un passif important en NBA.
Lorsqu’il ne s’entrainait pas avec les coéquipiers de son papa – ou ne les défiait pas en assurant qu’il deviendrait une star de la grande ligue, Kobe étudiait donc les fondamentaux du jeu devant des matchs NBA. Et si la décennie 1980 a vu passer de nombreuses légendes sur les parquets américains, le jeune homme ne se limitait pas aux stars.
Sur les conseils de Joe, il pouvait même prendre exemple sur certains aspects du jeu de role players dans lesquels ces derniers excellaient. C’est dans ce contexte que Kobe s’est inspiré de l’une des forces d’un joueur aujourd’hui totalement méconnu d’une grande partie des fans NBA : John Battle.
C’est la légende des Lakers lui-même qui se remémorait avoir observé ce dernier avec son père dans son documentaire Kobe Bryant’s Muse sortie en 2018.
Mon père m’a dit : « Regarde ça. Tu vois ce gars ? C’est comme ça que tu dois te servir de ta main gauche ».
C’était John Battle, dribblant avec sa main gauche et montant au layup.
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Si son nom n’évoque rien aux plus jeunes observateurs de la ligue, Battle ne faisait pas non plus partie des joueurs réputés à l’époque. En réalité, cet arrière d’1m88 a été pendant la quasi-totalité de ses 10 saisons en NBA… un joueur de banc. Solide backup, il a connu son heure de gloire chez les Hawks de Dominique Wilkins.
Drafté en 84e position de la draft 1985 (!), « Cricket » devient progressivement un membre important de l’effectif d’Atlanta. Il voit chaque année son temps de jeu et ses moyennes grimper un peu plus, jusqu’à obtenir un rôle de titulaire lors de la saison 1989-90.
Mais ce n’est que l’année suivante que Battle, de nouveau relégué à une place sur le banc des Hawks, présentera ses meilleures statistiques avec 13.6 points, 2.0 rebonds et 2.7 passes. Transféré à Cleveland un an plus tard, il met un terme à sa carrière en 1995 avec 5.338 points au compteur. L’anecdote la plus savoureuse concernant la leçon tirée par Kobe ? John Battle était… droitier, tout comme lui, et avait fait de l’agilité de sa main gauche l’un de ses points forts.
Véritable étudiant du basket dès son plus jeune âge sur les conseils de son père, Kobe Bryant s’est aussi donc inspiré de joueurs moins confirmés que des Larry Bird ou Magic Johnson, mais qui avaient su faire de leurs défauts des forces. Déjà, le Black Mamba ne laissait absolument rien au hasard, et dévorait tout ce qu’il pouvait sur la balle orange.