Ce lundi 24 février se tenait au Staples Center la cérémonie funéraire en hommage à Kobe Bryant et à sa fille Gianna. Sept ans plus tôt jour pour jour, le Black Mamba était sur le terrain, et il traumatisait la défense des Mavericks. Flashback sur cette performance incroyable au parfum de revanche.
Revenons en arrière le temps de quelques lignes.
Nous sommes le 22 février 2013, à Dallas. Le propriétaire des Mavericks, Mark Cuban, discute avec ESPN de l’affrontement à venir de son club, le 24 février, face aux Lakers. Amené à évoquer Kobe Bryant, Cuban se permet alors une déclaration très, très osée.
Il explique que la franchise de L.A devrait songer à amnistier (licencier un joueur sans compensation financière pour celui-ci) le Black Mamba pour soulager sa masse salariale et ainsi lancer une reconstruction.
Naturellement, les propos font écho jusqu’aux oreilles de l’intéressé, qui répondra, en immense compétiteur qu’il est, sur le terrain. Le patron des Mavs vient d’irriter le numéro 24, et pour paraphraser Denis Brogniart, la sentence s’apprête à être irrévocable.
Résultat final ? Une victoire des Lakers 103 à 99, avec un Kobe à 38 points (14 points et 100% aux tirs dans le QT4), 12 rebonds et 7 passes décisives. On vous laisse quelques minutes pour vous délecter de cette masterclass.
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À jouer avec le feu, Mark Cuban se brulait. Ou plutôt, se faisait piquer par le venin du Mamba. Ce dernier, évidemment, ne manquait pas d’envoyer quelques tacles bien sentis après la rencontre. Avec en premier lieu un tweet, devenu légendaire.
Amnesty THAT
— Kobe Bryant (@kobebryant) February 24, 2013
Amnistie ça !
Puis, sur un ton plus léger, un tacle envers Dirk Nowitzki :
Je suis sûr que si Cuban veut amnistier Dirk, c’est quelque chose que nous observerons avec plaisir.
Pour pousser la précision un peu plus loin, cette saison là, Kobe jouait 78 matchs pour 27.3 points en moyenne par match. Soit la 8ème moyenne la plus élevée de ses 20 saisons en NBA… Pas mal pour un joueur qu’il fallait à tout prix amnistier.
Une anecdote, parmi tant d’autres, qui illustre donc le brûlant esprit de compétition qui animait Kobe. Un joueur obnubilé par la victoire, qui ne manquait pas une occasion d’écraser son adversaire. Surtout quand un manque de respect à son égard était à déplorer.
Tacler Kobe sur son contrat ? Immense erreur, et Mark Cuban réalisait l’erreur de son affront le 24 février 2013. Kobe-style.