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La riche carrière de LeBron James est remplie d’anecdotes. Celle dévoilée par Lloyd Pierce, l’entraîneur d’Atlanta et ancien assistant coach aux Cavaliers, est certainement l’une des plus impressionnantes.
Pour devenir le joueur que LeBron James est actuellement, il lui a bien évidemment fallu travailler dur à l’entraînement. Si l’on pourrait s’attendre à ce que le King soit l’un des éléments les plus concentrés et assidus lors des séances d’équipe, la réalité est pourtant toute autre, ou du moins elle le fut à une époque. C’est en tout cas ce qu’affirme Lloyd Pierce.
L’actuel entraîneur des Hawks a côtoyé durant trois années LeBron en tant qu’assistant coach aux Cavaliers, entre 2007 et 2010. Il est donc bien placé pour s’exprimer sur son attitude durant les entraînements, et a dans ce contexte dévoilé une anecdote qui illustre bien la personnalité et les qualités étonnantes du Chosen One.
En tant que coach, vous essayez constamment de faire en sorte que les gars se concentrent. Le matin, on répète les systèmes du scouting report. A 40% ou 50%, mais on le fait. Et LeBron ne prête jamais attention. Il ne prête jamais attention ! Donc quand vous répétez un système, il est là à parler et à rapper, à danser.
Vous vous mettez à répéter le système, et là, à peine quelqu’un fait une erreur, tout à coup, il sort : « Tu dois être en position ». Et il te surprend en disant « Il faut qu’on fasse un hedge. Et on va faire la rotation ici ». Alors que pendant tout ce temps, il était en train de parler et rapper. Mais il connaît le système et l’emplacement où doivent se trouver ses coéquipiers. Tout ce qu’il a à faire, c’est observer et voir si quelqu’un fait une erreur.
Une déclaration qui fait écho à une récente révélation similaire sur le King, lorsqu’on apprenait qu’il connaissait tous les systèmes… des équipes adverses. Pearce poursuit :
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Et c’est là qu’il vous émerveille. « On a joué contre Indiana il y a trois ans en playoffs et dans le troisième quart-temps, ils ont exécuté un power zoom et on a essayé de répliquer avec un hedge et ils nous ont eu là-dessus. On ne va pas faire ça ce soir ». Lors de ma première saison, il avait l’habitude de faire ça. Il ne se contentait pas de dire : « Je ne veux pas qu’on fasse un hedge, je ne veux pas qu’on fasse cette défense ». Il t’expliquait pourquoi et il faisait référence au match où ils avaient utilisé cette défense et comment ils s’étaient fait avoir.
« On avait tenté ce hedge avec Austin Croshere et Austin Croshere faisait un pick & pop et on était en retard sur la rotation. On ne va pas refaire pareil ce soir. » Une action d’il y a trois ans, dans un troisième quart-temps… C’est la première fois que je me suis dit : « Ce gars est différent ». Et ce n’est même pas quelque chose par rapport à son physique. Ce gars est différent.
Douze ans plus tard, l’histoire est toujours gravée dans l’esprit du technicien d’Atlanta, preuve de son aspect exceptionnel. Trop souvent réduit à sa puissance physique, LeBron n’en reste pas moins un scientifique du basket.
Outre sa culture du jeu, des systèmes et de ses coéquipiers, LeBron James a toujours pu compter sur une mémoire indéfectible pour tirer avantage de ses adversaires et ne pas reproduire les erreurs du passé. Surhumain.
