Arrivé l’été dernier à Houston, Russell Westbrook est possiblement et indirectement l’explication du transfert de Clint Capela il y a quelques jours. Explications en détails ci-dessous.
Les mouvements de joueurs sont légions à Houston, et ce depuis plusieurs années. Daryl Morey n’a jamais été frileux à l’idée de réaliser des transferts conséquents, et le récent départ de Clint Capela en est la dernière preuve. Prolongé pour 5 saisons et 90 millions de dollars à l’été 2018, le pivot natif de Genève quitte le Texas seulement 1 an et demi plus tard.
Le small-ball idolâtré par Mike D’Antoni a eu raison de sa présence dans l’effectif des Rockets, et il va donc poursuivre sa carrière en Géorgie, du côté d’Atlanta.
En réalité, le transfert de Capela pourrait s’expliquer autrement. Certes, D’Antoni adore le small-ball et était prêt à se passer de pivots dans ses rotations. Mais d’après Tim McMahon, le journaliste de ESPN, le départ du pivot avait aussi un autre intérêt : libérer Russell Westbrook.
Tout l’intérêt de transférer Clint Capela était de maximiser Russell Westbrook. Entourer James Harden de deux joueurs non-shooteurs, c’était bancal. Toutes les statistiques allaient dans le sens de la décision des Rockets : ils étaient meilleurs quand Clint Capela n’était pas sur le terrain.
C’était un trade que Mike D’Antoni voulait. Il voulait se lancer dans le small-ball total. C’était un trade que Daryl Morey voulait.
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Le fit douteux avec Russell Westbrook a donc convaincu les dirigeants de la franchise de se séparer de Capela. Et qu’on aime ou pas cette nouvelle stratégie adoptée, il faut reconnaitre que le choix fait sens. Car les Rockets basent l’efficacité de leur attaque sur l’adresse extérieure.
Et forcément, avoir deux joueurs totalement inoffensifs de loin, en les personnes de Brodie (24% dans ce domaine cette saison) et Capela, vous l’avez compris, compromettait ce plan de jeu. On peut donc comprendre la volonté de Morey de récupérer Robert Covington, plutôt fiable derrière l’arc puisqu’il tourne à 35.9% de réussite derrière l’arc. La stratégie surprend car elle est inhabituelle, mais elle convient à Mike D’Antoni, à ses joueurs et à leur style de jeu, alors laissons-leur le temps de faire leurs preuves.
Les Rockets sont désormais petits, peut-être trop petits, mais le fit entre les différents joueurs semble meilleur. Maintenant, il faut voir si ce parti-pris audacieux mais risqué s’avérera payant. Il reste deux gros mois de saison régulière et le groupe sera jugé sur cet échantillon. Puis viendront les playoffs, qui vont être un moment clé du futur proche de cet effectif.
En cas de réussite, la stratégie se poursuivra. Dans le cas contraire, on peut s’attendre à une dissolution du projet actuel. En résumé, cette fin de saison ressemble en quelques sorte à un all-in. Soit ça passe, soit ça casse. Réponse d’ici quelques semaines.
Tout va très vite en NBA, et Clint Capela en a fait les frais à Houston. L’intégration de Russell Westbrook était la priorité, et le pivot a donc été prié de faire ses valises. Reste à savoir désormais si ce choix était judicieux.