Transféré à Miami la veille de la deadline après plusieurs mois à attendre que sa situation se débloque, Andre Iguodala a finalement eu ce qu’il voulait. Pour The Athletic, il est revenu sur ce départ de Memphis et tous les rebondissements qui l’ont précédé.
Transféré des Warriors vers les Grizzlies l’été dernier pour permettre aux premiers d’alléger leur masse salariale, Andre Iguodala a récemment connu son second transfert de l’année. Envoyé à Miami après plusieurs mois sans avoir foulé un parquet, l’ailier vétéran est passé à autre chose et se concentre désormais sur la suite de la saison, puis sur les playoffs avec le Heat.
Il a fait ses débuts avec son nouveau club la nuit dernière, ses débuts cette saison d’ailleurs, pour être plus précis. Pour The Athletic, il est revenu le temps d’une interview sur sa nouvelle situation en Floride et sur tous les mois qui ont précédé son départ de Memphis.
Pour commencer, l’ailier tient à rappeler que la décision de ne pas porter le maillot des Grizzlies était mutuelle avec la franchise :
Je pense que j’étais dans une position spéciale, et j’ai simplement évalué la situation en me disant « bon, comment puis-je aborder la suite ? ». Et ce n’était pas que moi. C’est important que je le précise. Il y avait un accord commun entre les deux parties.
Surprenant quand on sait à quel point le joueur a été critiqué à maintes reprises par les médias, dont un certain nombre aux alentours de Memphis naturellement, pour son attitude vis-à-vis du club.
Sur ce point, Iggy explique que c’est une fatalité. Les médias locaux, mais aussi nationaux évidemment, vont toujours prendre partie pour la franchise concernée, celle qui « subit » la décision du joueur.
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Et bien, cela va toujours être le cas. Mais cette situation m’a été proposée, vous voyez ce que je veux dire ? Il y a eu le trade des Warriors, puis on m’a proposé cette solution. C’était : « on sait que tu arrives d’une telle situation, et cette nouvelle situation pourrait ne pas être idéale pour toi ».
Je n’ai jamais approché personne en disant : « Hey, ce n’est pas un endroit où je veux être, alors je ne rejoindrai pas l’équipe ». Ça ne s’est pas déroulé comme ça. Mais c’est une version qui ne verra jamais le jour parce que, bon, vous savez…
L’ailier n’en dira pas plus sur la teneur des « négociations » entre son clan et celui des dirigeants des Grizzlies. Malin, il sait pertinemment qu’il n’a aucun intérêt à se mettre qui que ce soit à dos après un tel statu quo, durant lequel son image a été quelque peu égratignée.
L’interview se poursuit et aborde ensuite le sujet principal désormais pour l’ailier, le Heat. Il confirme que, même si les médias et les observateurs de manière générale l’ignoraient, il était intéressé depuis quelques temps par l’option Miami :
Je les ai vus jouer quelques fois à la télé, et ils se portent tellement bien que tout le monde prête attention à eux. Je me dis, « mec, ces types sont bons ». Ils sont disciplinés, ils jouent de la bonne manière, l’ADN qu’ils cultivent, et la manière dont cette ADN s’applique à tous les joueurs qui intègrent leur système, c’est quelque chose.
Sans surprise, il appuie l’importance de Pat Riley dans sa décision et le dénouement de ce dossier :
Il a un don pour avoir du succès, et ce depuis des années. C’est comme si vous aviez ce PDG qui va d’une entreprise à l’autre et qui à chaque fois propulse son entreprise au niveau supérieur.
On a parlé, simplement du fait d’être excité de rejouer, et j’étais excité à l’idée de savoir que je pouvais apporter plein de choses à ce groupe. Et quand quelqu’un comme lui te dit que, ce que tu as fait dans la ligue correspond à ce qu’il veut te voir faire dans son équipe, forcément tu te dis : « Mec, j’ai hâte de me mettre au boulot ! ». Donc c’est toujours cool.
L’épisode Andre Iguodala à Memphis est terminé, mais on pourrait continuer à en entendre parler à l’avenir. Tout n’est pas tout à fait clair quand aux « conditions » qui ont mené à ce transfert.