Le quotidien d’un joueur NBA est déjà mouvementé en temps normal, mais quand un trade s’en mêle et que les circonstances se juxtaposent, ça peut devenir très folklorique. Demandez plutôt à Robert Covington, envoyé à Houston il y a deux jours.
« C’était rapide pour moi. J’ai littéralement eu 4 heures pour faire mes bagages ».
Dans un très bon papier pour The Athletic, Robert Covington ne s’en cache pas : être joueur NBA et être tradé en pleine saison, c’est tendu. En une soirée à peine, RoCo a du faire ses bagages à Minneapolis et prendre la direction de l’aéroport, où un vol pour Houston l’attendait à… 6 heures du matin.
Une fois dans le Texas, l’ancien des Sixers a passé les tests physiques, et a profité de sa présence pour défaire quelques bagages. Quelques bagages seulement, puisqu’il n’a pas eu le loisir de s’éterniser.
Covington a en effet vite grimpé dans un autre avion, direction Los Angeles cette fois, où il est arrivé sur les coups de minuit. Lessivé, le bonhomme a pu se reposer un peu, et grand bien lui en a pris au vu de la journée qui l’attendait par la suite.
Le matin venu, l’heure était à la rencontre avec le coaching staff des Rockets, et une « film session » informelle pour lui faire emmagasiner un maximum de connaissances sur les schémas offensifs et défensifs de l’équipe. L’assistant-coach Turner explique :
Il a dû apprendre beaucoup de choses des deux côtés du terrain en quelques heures. On lui a parlé de nos principes. Avec Minnesota, il nous a joué 3 fois cette saison, donc il est familier avec notre style. Par contre on lui a parlé de ce qu’on veut faire au poste, sur les pick and rolls… Il a plutôt très vite compris.
Lire aussi | La deadline des Lakers influencée par le décès de Kobe
Que RoCo se rassure, ça s’est vu ! Pour sa première sortie en rouge, il a rendu une feuille de stats très propre de 14 points, 8 rebonds, 4 passes et 2 interceptions en 30 minutes, se permettant même d’être clutch des deux côtés du terrain.
CLUTCH tonight!
— Houston Rockets (@HoustonRockets) February 7, 2020
🚀 @Holla_At_Rob33 pic.twitter.com/6U0w2GQYm0
Un crash test aux allures de suicide sur le papier (incorporer la nouvelle line-up small ball des Rockets sans expérience préalable face au leader de la conférence), mais brillamment réussi par Covington. Difficile de faire mieux comme intégration, et ça n’a pas échappé à son coach :
C’est un joueur big-time. C’est une très bonne chose.
Malgré la fatigue, l’ascenseur émotionnel et énormément de nouveautés à gérer, RoCo a tenu la dragée haute à la meilleure équipe de l’Ouest, tout en contribuant à la victoire des siens. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, après un tir de loin clutch du nouveau venu, James Harden a été le premier à venir chaleureusement le féliciter.
Entre folie, stress et adrénaline, Robert Covington a parfaitement géré ces jours improbables. Le quotidien d’un joueur NBA, c’est aussi ça…