Après plusieurs semaines de rumeurs, Kyle Kuzma n’a finalement pas quitté Los Angeles. Désormais, l’ailier doit se concentrer et lancer sa saison. À deux mois de la fin de la saison régulière, il serait temps.
Le dossier Kyle Kuzma a agité l’actualité des Lakers pendant de longues semaines. L’ailier a en effet traversé une grande partie de la saison dans l’incertitude. Il était annoncé un temps chez les Kings en échange de Bogdan Bogdanovic de Nemanja Bjelica, sans que la transaction n’aboutisse.
Puis on l’annonçait du côté des Knicks, mais ses dirigeants refusaient, ne trouvant pas l’entente idéale avec la franchise de Manhattan pour alpaguer Marcus Morris. Maintenant, la deadline a sonné, et l’heure doit être au changement pour Kyle Kuzma. « Put up or shut up », comme aiment le dire les anglo-saxons.
Pour rappel, Kuzma cette saison, c’est 12.9 points, 4.4 rebonds à 43.3% aux tirs dont 33% derrière l’arc. Des stats bien en-dessous de ses moyennes en carrière, qui s’expliquent évidemment par les présences de Anthony Davis et LeBron James, omniprésents dans le jeu offensif des Lakers. Mais les excuses ne durent qu’un temps. Globalement, Kuz ne fait pas preuve d’une mentalité irréprochable. Son langage corporel est en effet parfois déplorable. C’était le cas pas plus tard que jeudi soir, lors de la rencontre entre les Lakers et les Rockets. La séquence ci-dessous parle d’elle-même :
— pickuphoop (@pickuphoop) February 7, 2020
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Bref, Kuz doit se réveiller, tout simplement. S’il n’élève pas son niveau de jeu prochainement, il pourrait rapidement commencer à faire regretter ses dirigeants de l’avoir gardé lui et pas Josh Hart dans le fameux transfert de juin dernier. Car si Brandon Ingram et Lonzo Ball étaient forcément dans le package, la question se pose : Hart ne serait-il pas, par sa défense et son adresse extérieure, un meilleur fit que Kuz dans la cité des anges cette saison ?
Les Lakers ont fait le choix de garder leur blond peroxydé malgré plusieurs opportunités de l’envoyer ailleurs, alors à lui de prouver qu’ils ont eu raison. C’est maintenant ou jamais, car la patience de Rob Pelinka et son staff pourrait atteindre sa limite l’été prochain en cas de playoffs décevants de la part de Kuzma.
Bien sûr, il n’est pas le seul responsable. Il ne fait pas forcément bien son boulot quand il est sur le terrain, mais les Lakers, jusqu’ici, n’ont pas fait le meilleur boulot non plus pour le placer dans les meilleures conditions pour briller, lui qui reste un jeune joueur, habitué à un rôle bien plus prépondérant par le passé.
Surtout que mentalement, le joueur est possiblement affecté. Comme l’expliquait David Aldridge dans un récent papier pour The Athletic, Kuzma est probablement vexé de toutes ces spéculations et discussions récurrentes autour de lui. C’est la deuxième année consécutive que son nom est envoyé ici et là, pour qu’au final rien ne se produise. Son enthousiasme et sa motivation de se donner à fond pour le maillot pourpre et or sont possiblement entachés, même si la plus logique des réponses serait de travailler encore plus dur et prouver sa valeur. Pour y parvenir, il faudra bannir les séquences comme celle démontrée plus haut dans cet article face à Houston, et gagner en régularité.
Il est temps de passer la cinquième pour Kyle Kuzma, qui n’aura pas d’éternelles secondes chances. Ses dirigeants lui ont fait confiance, il doit prouver qu’il en est digne. Dans le cas contraire, la fin de l’aventure pourrait vite sonner.