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Adam Mokoka fait la une des médias sportifs français depuis sa folle sortie face aux Pelicans la nuit dernière. Mais quel parcours a connu le jeune Français, passé sous les radars lors de la dernière draft NBA ?
À l’occasion du passage de la NBA en France, le 24 janvier dernier, un clip promotionnel mettait en avant la ville de Paris, berceau de nombreux grands joueurs français qui ont marqué l’histoire de la ligue américaine. S’il ne fait pas encore partie de cette liste, Adam Mokoka, titulaire d’un two-way contract chez les Bulls, est lui aussi le fruit de la culture basket ancrée dans les playgrounds de la capitale française.
Son nom n’évoque pas grand chose pour le grand public principalement fan de NBA, mais les observateurs de la Pro A le connaissent depuis déjà plusieurs années. Ayant débuté le basket à 11 ans, le jeune Adam rejoint rapidement les équipes de jeunes de Gravelines-Dunkerque, avec lesquelles il remporte le championnat national U21 en 2014 et 2015, et de l’équipe de France.
Il ne lui faudra pas beaucoup de temps pour intégrer l’effectif professionnel du BCM, puisqu’il effectue ses premiers pas en Pro A lors de la saison 2015-2016. Les allers-retours entre le groupe pro et le roster U21, durant les deux exercices suivants, lui permettent de lentement prendre ses marques au haut niveau.
C’est finalement la saison 2017-2018 qui voit Mokoka se révéler aux yeux des suiveurs de la Jeep Elite. Son temps de jeu et ses statistiques augmentent, jusqu’à afficher des moyennes de 3.2 points et 1.7 rebond à l’issue de ses 34 matchs de championnat. De quoi recevoir la distinction de meilleur espoir de la saison.
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Le puissant arrière (1m96, 86kg) a tout pour définitivement exploser en France l’année suivante, mais nourrit le rêve d’évoluer un jour en NBA. Pour cela, il va suivre le chemin d’anciens espoirs français, à l’image de Timothé Luwawu-Cabarrot et Alpha Kaba, et rejoint le Mega Bemax durant l’été. Une décision mûrement réfléchie, puisque le club serbe est grandement observé par les scouts NBA.
Dans un effectif rempli de jeunes joueurs, parmi lesquels l’actuel pivot des Pacers Goga Bitadze, Adam Mokoka endosse un rôle important. Il compile 11.2 points, 3.7 rebonds et 3.1 passes dans la très relevée Ligue Adriatique, et fait parler toutes ses qualités physiques et défensives. Carl Berman, scout américain, rapporte alors sur le site de la NBA « l’aspect athlétique phénoménal » du jeune français, ainsi que ses « immenses capacités défensives » et son « potentiel de joueur 3&D ».
Pourtant, le 20 juin 2019, jour de la draft NBA à laquelle il est inscrit, Mokoka n’entend pas son nom prononcé. Une certaine déception pour lui, qui va désormais chercher à se montrer lors de workouts pour obtenir une place en Summer League. Son but de fouler les parquets NBA se rapproche lorsqu’il signe un two-way contract avec les Bulls, la franchise avec laquelle il dispute la ligue d’été de Las Vegas, début juillet.
Sa saison 2019-2020 débute donc sous les couleurs des Windy City Bulls, où il occupe une place de titulaire. Là encore, ses capacités défensives et son physique lui permettent de se distinguer auprès de Jim Boylen. Il effectue finalement ses débuts en NBA le 28 décembre, dans un match face à Atlanta, où il dispute un peu plus de trois minutes pour 2 rebonds. Quelques semaines et timides apparitions plus tard, il se révèle donc aux yeux du monde grâce à une performance historique contre les Pelicans, sous le regard de sa mère, et bercé par les chants « MVP » du United Center.
Espérons que ce premier coup d’éclat permette à Adam Mokoka de voir son temps de jeu augmenter avec les Bulls, et annonce une longue carrière au sein de la ligue de ses rêves.
