Si les GM des différentes franchises s’activent principalement dans les dernières heures de la fenêtre des transferts, leurs choix tardifs ne sont pas toujours les plus judicieux. Petit florilège des échanges les plus déséquilibrés ou ratés intervenus lors de l’ultime journée des trades.
Permettant aux équipes d’effectuer des ajustements et de se renforcer en vue des playoffs, le marché des trades a cependant connu de nombreux échanges surprenants pour l’une des deux équipes concernées. Plusieurs joueurs érigés en recrues stars se sont en effet révélés décevants par la suite, ou bien, au contraire, la contrepartie pour les recevoir s’est avérée ridicule.
Car oui, les GMs n’ont pas toujours le nez creux en matière de transferts. D’autant plus lorsque le temps presse et les pousse à conclure rapidement des accords. Dans ce cadre, Clutchpoints s’est amusé à effectuer un retour sur trois trades intervenus lors de la deadline qui posent question aujourd’hui.
3. Clyde Drexler des Portland Trail Blazers aux Houston Rockets (1995)
Reconnu comme l’un des meilleurs joueurs ayant porté le maillot des Blazers, Clyde Drexler a pourtant vu son histoire avec sa franchise de toujours se conclure de manière surprenante. Tandis que l’ailier de 31 ans présente des statistiques plus que satisfaisantes lors de la saison 1994-95 (22 points, 5.7 rebonds, 5.1 passes) dans une équipe en course pour les playoffs, il doit faire ses valises pour rejoindre le champion en titre, les Houston Rockets.
Ces derniers sont alors en difficulté et cherchent à se renforcer pour assurer leur place en phases finales. À la surprise générale, ils n’ont à se séparer que de joueurs de seconde zone, méconnus du grand public de nos jours : Otis Thorpe (certes All-Star en 1992), Marcelo Nicola, ainsi qu’un first round pick. Les Rockets termineront finalement champions après un sweep sur Orlando en finale, tandis que les Blazers se verront sèchement éliminés par les Suns au premier tour.
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2. Steve Francis du Magic d’Orlando aux New York Knicks (2006)
Si l’on associe plus facilement Steve Francis à Houston qu’à Orlando, c’est bien pour une raison. Transféré en 2005 en Floride, l’ancienne star des Rockets peine à retrouver son niveau sous ses nouvelles couleurs (16.2 points, 4.8 rebonds, 5.7 passes). Quelques mois plus tard, Isiah Thomas, alors GM des New York Knicks, semble pourtant convaincu de réaliser la bonne affaire en attirant le meneur, qui s’apprête à renégocier son contrat.
Il concède en échange un Anfernee Hardaway en fin de carrière et un jeune Trevor Ariza. Francis ne restera finalement qu’une saison et demi à New York pour un bilan famélique (11.1 points, 3.3 rebonds, 3.7 passes) malgré un salaire conséquent. Les Knicks ne retrouvent pas les playoffs, et Isiah Thomas quittera rapidement ses fonctions de General Manager.
1. Pau Gasol des Memphis Grizzlies aux Los Angeles Lakers (2008)
Pièce maîtresse de l’effectif des Lakers lors de leurs deux derniers titres NBA, Pau Gasol avait débarqué en Californie lors de l’ultime jour du marché des trades. Échange majeur dans l’histoire de la franchise pourpre et or, il aurait notamment permis à ses dirigeants de conserver Kobe Bryant, qui commençait alors à s’impatienter de retrouver les sommets de la ligue.
Si Marc Gasol est finalement devenu l’un des visages de la franchise des Grizzlies, il était méconnu et encore en Espagne à l’époque. La contrepartie apparaissait donc très maigre : Kwame Brown, Javaris Crittenton, et Aaron McKie. Les Lakers ont ainsi pu conserver leurs principaux éléments tels que Lamar Odom ou Andrew Bynum, et, à terme, soulever deux trophées Larry O’Brien. A l’époque, la critique est unanime contre les Grizzlies. « Je ne sais pas comment ils ont pu faire ça », estime alors Gregg Popovich.
Des mouvements qui ont de quoi inciter les dirigeants actuels à bien peser chaque transfert qu’ils s’apprêtent à effectuer pour ne pas connaître pareilles mésaventures.