Les informations sur le crash d’hélicoptère fatal à Kobe Bryant, sa fille, et aux 7 autres passagers dimanche dernier continuent d’affluer. Et bien sûr, elles ne sont pas forcément réjouissantes.
C’est un papier du New York Times daté d’hier qui dévoile ces récentes informations. Nous apprenons que l’hélicoptère piloté par Ara Zobayan n’avait pas l’autorisation légale de naviguer dans les airs, car la compagnie aérienne propriétaire de l’appareil n’avait pas la certification fédérale de l’Etat de Californie qui lui permettrait de voler comme bon lui semble.
Plus précisément, il s’agit de l’entreprise Island Express Helicopters, propriétaire de l’hélicoptère Sikorsky S-76B dans lequel les passagers se trouvaient, qui possédait une certification nommée « Federal Aviation Administration ». Sa particularité ? Des conditions de vol bien précises.
En détails ? L’obligation d’avoir une visibilité extérieure d’au moins 3 miles, soit environ 4.8 kilomètres, et l’obligation de voler avec des nuages positionnés à une distance maximum de 1000 pieds du sol, soit environ 300 mètres. Et visiblement, l’hélicoptère était monté plus haut…
On apprend également que l’appareil était équipé d’instruments sophistiqués que la FAA avait approuvé et qui permettait au pilote de pratiquer des vols « instrumentalisés », c’est-à-dire des vols plus complexes. Seulement, sur ce vol précis, il n’en avait pas l’autorisation car il ne s’agissait pas d’un vol professionnel, mais « loisir ». Donc pour résumer de manière claire, le pilote de cet hélicoptère était expérimenté et habilité à réaliser des vols instrumentalisés de manière générale, mais pas sur celui-ci. Il devait alors s’en tenir aux conditions de vols classiques, expliquées ci-dessus, mais il a décidé de contourner ces « contraintes », pour l’issue que l’on connait.
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Mais alors pourquoi Zobayan, pilote réputé s’il en est, ne s’en est-il pas tenu aux consignes classiques ? D’après le dernier message qu’il a laissé à la tour de contrôle qui supervisait son vol, il avait décidé de prendre plus d’altitude que prévu pour éviter une couche de nuages. Une initiative louable, mais possiblement fatale aux 9 passagers.
En effet, des témoins occulaires présents dans les rues de Calabasas affirment qu’ils ont vu l’appareil subir des secousses dans une couche de nuages, avant de disparaître dans le brouillard. Quelques secondes plus tard, l’appareil était en flammes, écrasé sur une colline.
L’issue de ce vol aurait donc pu être différente si la prise de risques avait été moindre… Pour Claudia Lowry, professeure dans une école de vol basée sur la même base où Kobe a décollé :
« Ça ne valait pas le coup. On ne vole pas avec ce genre de météo dans tous les cas »
Certes, mais comment en vouloir à ce pilote chevronné, qui face à une situation périlleuse et une météo capricieuse, a pris la décision qui lui semblait judicieuse pour que tout le monde atterrisse sains et saufs ? L’issue ne lui a pas été favorable, mais on peut être certain qu’il a tout essayé.
Voilà pour ces quelques informations supplémentaires. L’issue ne changera pas, mais il est toujours bon de comprendre comment tout cela s’est déroulé. Pour accepter, pour faire le deuil.