Après ses deux premiers matchs dans la ligue, on peut déjà tirer quelques enseignements sur Zion Williamson et l’utilisation que les Pelicans entendent en faire. Et autant dire que c’est intéressant.
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Zion se dit : « Si je suis Draymond Green avec des fusées dans le cul, alors ok ».
Cette phrase, elle est signée David Griffin, le boss des Pelicans. Et en plus de surprendre, elle veut dire beaucoup de choses. La plus importante d’entre elles ? Que dans les pas d’un Draymond Green, devenu l’étendard du poste 5 small-ball dans la ligue actuelle, oui, Zion Williamson peut jouer pivot. Et il a déjà commencé.
Bien sûr, l’échantillon est restreint, mais sur les 39 minutes disputées par l’ancien Dukie en NBA, la moitié l’a été sans pivot des Pelicans sur le terrain, lui permettant ainsi d’endosser ce rôle.
Un joli coup de poker, puisque Zion n’a que très, très rarement évolué au poste 5 avec les Blue Devils – sous les ordres de Coach K, il était bien plus souvent un « wing player », qui slashait vers le cercle. Un changement qui a été travaillé à l’entraînement, et qui demande de nombreux ajustements au joueur de 19 ans. Lui et son coach semblent en tout cas sur la même longueur d’onde :
Gentry : « C’est quelque chose sur lequel on se penche. Bien sûr, ce n’est pas comme si c’était la pré-saison pour faire des tests. Parfois, on aime les matchups au poste 5, et on a l’impression qu’il peut bien les défendre et que eux vont avoir du mal à le faire. Ça donne une équipe plus rapide, plus orientée sur le mouvement de balle ».
Williamson : « Clairement, ça crée un mismatch (intéressant) lorsque des big men sont en défense sur moi ».
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Zion en est bien conscient, occuper ce poste 5, même en small ball, demande beaucoup de travail et d’améliorations, et notamment au niveau de la défense sur pick-and-roll, dont les Spurs ont par exemple su profiter à plusieurs reprises :
C’est différent car je dois défendre encore plus sur des big men sur screen-and-roll, et apprendre quand je dois switcher et quand je ne dois pas le faire. Il y a beaucoup de choses comme ça auxquelles je ne m’attendais pas vraiment. J’ai une grande marge de progression sur ces aspects.
Mais si Zion a été repositionné plus à l’intérieur, ne vous y trompez pas : Alvin Gentry veut en faire un joueur multi-dimensionnel. En plus de sa défense, ses rebonds, ses qualités athlétiques, son jeu près du cercle et son shoot de loin, qu’il a exhibé de manière fracassante dès son premier match, Williamson sait être un bon passeur. Son coach abonde :
Je pense qu’il peut aussi être un facilitateur. Quand il est sur le terrain, vous avez un ball-handler supplémentaire et un passeur supplémentaire.
Et ce ne sont pas ce genre de séquences qui donneront tort à Gentry :
Et si elle était là, LA séquence à retenir du match de Zion ? 🧐
— Parlons NBA (@ParlonsNBA) January 23, 2020
Rebond ultra-autoritaire, awareness, caviar. Propreté 💯 pic.twitter.com/yHwUNoAPBy
Zion est d’ores et déjà modelé par les Pelicans, qui en font une utilisation pour le moins intéressante sur ses premières sorties. Jusqu’alors, ça fonctionne, et ça fait saliver pour la suite.