Moins médiatisés que d’autres équipes de leur conférence, les Pacers sont une équipe très solide cette saison. Il est donc temps de donner un peu de lumière à ce club aussi discret qu’efficace sur les parquets, et qui s’affirme de plus en plus comme un sérieux challenger pour les prochains playoffs.
La saison dernière, au mois de janvier, les Pacers perdaient leur star et meilleur joueur, Victor Oladipo, qui se blessait assez gravement au genou. Le club se qualifiait quand même en playoffs grâce à la profondeur de leur effectif, mais était logiquement éliminé dès le premier tour face aux Celtics.
Puis venait l’intersaison. Elle fut agitée, mais réussie. Les dirigeants du club réalisaient d’abord une très grosse prise à la free-agency en mettant la main sur Malcolm Brogdon. Suivaient ensuite les signatures très intelligentes de Jeremy Lamb et T.J McConnell, puis enfin l’arrivée de TJ Warren, en provenance de Phoenix.
Les Pacers, limités offensivement suite à la blessure de Oladipo, parvenaient donc à étoffer leur attaque pour tenir le choc jusqu’à ce que l’arrière All-Star revienne sur les terrains.
Ce qui nous amène donc à aujourd’hui, c’est-à-dire à la mi-saison. Et la franchise ne déçoit pas. Toujours sans Dipo’, les Pacers figurent actuellement à la cinquième place de la conférence Est avec 28 victoires et 15 défaites, mais seulement une victoire de moins que le Heat, qui est deuxième du classement. C’est donc une première partie de saison très solide que les hommes de Nate McMillan proposent, et le meilleur est à venir puisque Victor Oladipo fera son grand retour le 29 janvier prochain, face aux Bulls. Tous les voyants sont donc au vert pour eux, et on a très hâte de voir leur deuxième moitié de saison maintenant qu’ils seront au complet.
S’ils sont clairement un cran en-dessous des Bucks (comme pratiquement toutes les équipes de la ligue), ils nous apparaissent aussi solides et crédibles que les Celtics, le Heat ou bien les Raptors, tous devant eux au classement pour le moment. La victoire face à Denver la nuit dernière était leur cinquième consécutive, et leur sixième en neuf matchs. L’année 2020 sourit bien aux Pacers, qui ne font que monter en puissance.
Lire aussi | Pourquoi Zion Williamson est-il annoncé « doubtful » ce soir ?
Mais pourquoi cette équipe ne bénéficie-t-elle pas d’une mise en lumière aussi conséquente que certains concurrents ? Car Indianapolis n’est pas un gros marché, tout simplement. Et pour Doug McDermott, l’ailier des Pacers, ce « mépris » est une source de motivation pour lui et ses coéquipiers. Il s’exprimait la nuit dernière, après la superbe victoire de son équipe face aux Nuggets.
Doug McDermott after the @Pacers‘ win over the #Nuggets: « People don’t give us a lot of respect, and we like that. It’s just motivation for us. We feel like we’re one of the better teams in the East and we can play anyone, so we’re going to continue to play hard. » #Pacers pic.twitter.com/PBWBm9bklG
— FOX Sports Indiana (@FSIndiana) 20 janvier 2020
Les gens ne nous respectent pas énormément, et ça nous plait. C’est juste de la motivation pour nous. On pense qu’on est une des meilleures équipes de l’Est et qu’on peut affronter n’importe qui, alors on va continuer de jouer dur.
C’est donc avec une mentalité d’underdogs que les Pacers font leur petit bout de chemin cette année. Ils sont sous-estimés, ils sont souvent oubliés, mais ils cartonnent alors que leur meilleur joueur n’est toujours pas revenu. Et en attendant, c’est Domantas Sabonis qui enfile ce costume, et c’est le signe d’une équipe qui possède une profondeur d’effectif digne d’un prétendant au dernier carré en playoffs.
Impossible de parler des Pacers sans s’arrêter sur le dossier Sabonis. Le Lituanien est incroyable cette saison. Sixième homme depuis son arrivée dans l’Indiana à l’été 2017, il est passé titulaire cette année et le chantier est monumental : 18 points (53.5%), 13 rebonds, 4.4 passes en moyenne chaque soir. Son duo avec Malcolm Brogdon sur pick-and-roll est terriblement efficace et pour nous, il est un All-Star indiscutable cette saison.
En résumé, on dirait simplement : attention aux Pacers. Ce n’est pas l’équipe la plus flashy de la conférence Est, mais c’est possiblement celle qui pourrait faire le plus de bruit durant les playoffs. Si les Bucks sont intouchables et que le Heat semble solidement installé à la deuxième place actuellement, les Pacers nous appairassent comme le plus gros challenger derrière. Comme on dit, attention à l’eau qui dort.
Il faut donner un peu d’amour aux Pacers. Ils cartonnent dans l’ombre, mais il devraient clairement bénéficier d’une visibilité accrue. En tout cas, si le club fait sensation lors des prochains playoffs, on vous aura prévenus…