Jouer aux côtés d’une superstar comme James Harden n’est jamais simple. Il y a toujours des sacrifices à faire de jouer avec des joueurs aussi doués offensivement. Pour Caron Butler, cela entraine des réticences importantes de la part du reste de la ligue. Il explique pourquoi.
Le début d’année 2020 n’est pas de tout repos pour les Rockets. Les défaites commencent à s’accumuler, le jeu proposé sur le terrain laisse toujours autant à désirer, et Russell Westbrook, pourtant seulement arrivé l’été dernier, s’est vu obligé de tenir une « réunion de crise » après une défaite inquiétante face aux Blazers la semaine dernière.
Rien de forcément très alarmant pour le moment, mais il va falloir vite stopper l’hémorragie. Actuellement sur une série de trois défaites consécutives, les Rockets auront fort à faire durant les prochains jours. Ils s’apprêtent à affronter les Lakers, les Nuggets, les Clippers, le Jazz, et les Mavericks… Plusieurs gros tests qui vont en dire long sur le mental des hommes de Mike D’Antoni.
Actuellement sixièmes de la conférence Ouest, les Rockets ont plutôt intérêt à remporter quelques matchs s’ils ne veulent pas poursuivre leur dégringolade au classement. Mais pour Stan Van Gundy, ce classement n’est pas étonnant. Au contraire, il est plutôt très représentatif du vrai niveau du club de Houston.
Je ne les vois pas être au niveau des deux équipes de L.A, ça c’est certain, et je pense que Utah et Denver sont meilleurs qu’eux. Je pense que Dallas est meilleur qu’eux. Je pense qu’ils sont la sixième meilleure équipe de l’Ouest.
Peut-on donner tort à l’ancien coach du Magic et des Pistons ? Les Rockets sont-ils meilleurs que, dans l’ordre du classement devant eux, les Lakers, les Clippers, les Nuggets, le Jazz, et les Mavericks ? À l’heure actuelle, à la vue du niveau de jeu actuel de James Harden et ses coéquipiers, impossible de dire oui.
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Il reste encore du temps pour que la narrative change, mais à moins d’un changement majeur à la deadline, ou bien d’une signature d’un free agent (Andre Iguodala était le nom le plus cité ces dernières semaines), difficile de voir les Rockets rattraper le podium de la conférence. Caron Butler va lui plus loin dans l’analyse des maux de la franchise de Daryl Morey. Pour l’ancien joueur, la présence de James Harden ferait possiblement… fuir les autres joueurs, réticents à l’idée de jouer à ses côtés.
Je ne pense pas que beaucoup de joueurs veulent signer là-bas pour faire de l’athlétisme. Les joueurs font des allers-retours sur le parquet, et quand tu es simplement quelqu’un qui écarte le jeu avec un nombre de possessions limitées, ce n’est pas un projet dont tu veux faire partie.
On en revient encore et toujours au paradoxe qui définit James Harden. Le garçon est sans aucun doute le joueur offensif le plus efficace du monde à l’heure actuelle, mais il est également celui qui, possiblement, fait le moins rêver. Son style de jeu ne plait pas, malgré des chiffes absolument dingues. Tout simplement. Et des joueurs free-agents n’ont pas forcément envie de rejoindre les Rockets pour servir simplement de shooteur dans le corner qui observe Harden faire son show la plupart du temps.
Pourtant, l’arrière n’a jamais de mal à attirer les stars dans son club. Il y a eu Dwight Howard, Chris Paul, puis Russell Wesbtrook. Mais est-ce qu’une de ses associations s’est déja révélée efficace ces dernières années ? À part la belle épopée des Rockets durant les playoffs 2018, pas grand chose. Espérons pour lui qu’il nous fera mentir au printemps prochain, on ne demande qu’à être surpris.
Malgré des performances individuelles historiques, James Harden n’attire pas forcément les autres joueurs dans la ligue. L’arrière est épatant, mais il ne fait pas rêver ses pairs.