Comment juger la grandeur d’un joueur ? Pour beaucoup, les titres sont un argument de poids quand il s’agit de classer les légendes. Robert Horry a lui un avis plutôt tranché sur la question et, en terme de trophées Larry O’Brien, il sait plutôt de quoi il parle.
2 titres avec Houston, 3 avec les Lakers et 2 avec les Spurs : Robert Horry est un des joueurs les plus titrés de l’histoire de la ligue – le 7ème à égalité précisément. S’il n’a jamais été une star, l’ailier-fort avait fait de la campagne de playoffs son terrain de chasse favori, avec des actions clutchs qui ont marqué la ligue.
Malgré ses nombreux titres, Big Shot Rob est cité très loin quand on parle des grands de l’histoire de la NBA. Et pourtant, être victorieux avec sa franchise est très souvent utilisé comme un des principaux arguments pour classer les légendes.
Une aberration pour Horry, qui n’y est pas allé par quatre chemins auprès de TMZ :
Voilà le truc pour lequel les gens sont si stupides. Ils mesurent les grands joueurs par le nombre de championnats qu’ils gagnent. C’est la chose la plus stupide. C’est comme dire que Karl Malone, Charles Barkley et Patrick Ewing ne sont pas de grands joueurs.
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Tous ces idiots qui ne jouent pas au basket et qui n’y ont jamais joué, quand ils disent que vous devez juger la grandeur d’un gars par le nombre de titres… ce sont des idiots.
Vous l’avez bien compris, The Key Man a sorti la sulfateuse avec un tir en pleine tête de ceux qui utilisent cet argument. Sa déclaration s’entend puisque certains joueurs comme Karl Malone, Charles Barkley, Patrick Ewing ou encore John Stockton sont parfois moins considérés à cause d’une absence de victoire en Finales NBA.
Plusieurs choses peuvent venir expliquer cette absence dans l’armoire à trophées. Des coéquipiers pas forcément à la hauteur, de la malchance avec des blessures, mais aussi, pour les joueurs cités, la présence d’un certain Michael Jordan, qui a survolé la décennie 1990 avec ses Bulls.
Les légendes sans titre doivent-elles donc être considérées au même stade que les autres quand on parle de greatness ? Difficile de se prononcer, puisque gagner un titre reste tout de même l’aboutissement absolu d’un point de vue collectif, et il semble logique de prendre ce facteur en compte. En tout cas, dans l’inconscient collectif, gagner une bague est crucial à ce jour, raison pour laquelle James Harden, Russell Westbrook ou encore Giannis Antetokounmpo, entre autres, veulent se hâter d’ajouter leurs noms au palmarès.
Pas de titre dans l’armoire à trophées ? Pas un problème quand on parle de greatness pour Big Shot Rob.