L’élimination en demi-finale de conférence la saison passée ne passe toujours pas chez Joel Embiid. Le pivot n’a qu’une obsession depuis : gagner. Et pour y parvenir, il sait comment il doit évoluer.
Nous pouvons tous nous accorder pour dire que le plus grand traumatisme de la carrière sportive de Joel Embiid est ce tir déjà légendaire de Kawhi Leonard lors du match 7 des dernières demi-finales de conférence.
Ce buzzer beater avait eu l’effet d’un coup de poignard pour le Camerounais, qui était rentré aux vestiaires en sanglots. Beaucoup s’étaient moqués, voyant ces images comme un signe de faiblesse. Mais ces larmes étaient surtout la preuve d’une grande détermination chez le pivot.
Les Sixers étaient les grands favoris à l’Est avec un Big 3 composé du Process, de Ben Simmons et de Jimmy Butler. Voir un potentiel titre s’éloigner de façon si cruelle laisse forcément une trace dans l’esprit d’un sportif de haut niveau.
Dans une longue lettre introspective publiée sur le très bon site « Players’ Tribune », Jojo parle de son seul et unique désir : gagner un titre. Il connait même le rôle qu’il devra avoir pour porter les siens jusqu’à la terre promise.
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Si nous voulons gagner un titre, je dois être un peu comme le « Dream » Hakeem Olajuwon, un peu comme Allen Iverson, un peu comme Kobe Bryant. Et c’est comme ça que je me verrais toujours.
Je sais que tout le monde veut me voir marquer 35 points chaque nuit. Mais nous ne sommes plus en 1995. C’est 2020. […] Je n’essaye pas de devenir le meilleur intérieur de tous les temps. Je veux devenir le meilleur joueur de la ligue, et je sais que je peux l’être.
La NBA est prévenue. Pendant ces playoffs, c’est un nouveau Joel Embiid qui sera sur les parquets. Un Joel Embiid qui oublie le trashtalking pour se concentrer sur son équipe et son jeu. Pour passer un cap et devenir ce mélange entre Olajuwon, Iverson et Kobe, il va aussi devoir apprendre à développer son instinct du tueur.
Car l’an passé, il ne faut pas oublier son impuissance face au vieux briscard Marc Gasol. Dans une conférence où il est le meilleur à son poste, il ne doit plus subir la loi d’un autre dans la raquette. Ce sera la condition pour enfin « gagner un p*tain de titre ».
Si Embiid réussit réellement à prendre le meilleur de ses 3 modèles, ce n’est pas un titre que les Sixers gagneront, mais 4 ou 5. Mais même sans ça, Philly à les armes pour faire du bruit pendant la postseason.