Vétéran dans la ligue, JJ Redick apporte son tir extérieur et son expérience au jeune vestiaire des Pelicans. Mais l’arrière ne peut s’empêcher de dresser un constat assez alarmant sur la mentalité des joueurs de la nouvelle génération.
Actuellement dans sa 14ème saison en NBA, JJ Redick fait figure de vétéran aujourd’hui dans la ligue. Cette année, c’est du côté de la Nouvelle-Orléans qu’il apporte son excellente adresse extérieure, et il ne déçoit pas. Titulaire à 33 reprises sur 37 matchs joués, il tourne à 15.7 points en moyenne par match, avec un incroyable 46.4% de réussite derrière l’arc ! C’est son deuxième plus haut pourcentage en carrière (47.5% lors de la saison 2015-2016), et le troisième plus haut pourcentage dans toute la ligue cette saison.
En résumé, le sniper n’est pas venu chez les Pelicans pour se tourner les pouces, et il se montre plus efficace que jamais derrière l’arc. À 35 ans, Redick apporte également de l’expérience à un très jeune groupe. Il est la seule présence dans le vestiaire qui possède une expérience conséquente dans la ligue, et on imagine qu’il partage son savoir avec grand plaisir à ses coéquipiers.
Cependant, il y a une chose qui le gêne chez les jeunes joueurs : la présence bien trop élevée des réseaux sociaux et des jeux vidéos dans le quotidien de la nouvelle génération. Il ne cible pas un joueur de son équipe en particulier, il fait seulement un constat. C’est ce qu’il expliquait dans le récent épisode de son podcast
Il y a simplement trop de choses autour d’eux. Il n’y a pas assez d’heures dans la journée pour certains. Ils doivent prendre du temps pour Fortnite. Ils se préoccupent de préparer leur tenue pour l’avant-match. C’est un problème. Il y a plus de gars qui sont préoccupés par leur tenue à poster sur Instagram que sur le résultat d’un match de basket.
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La déclaration est peut-être un peu brutale, et un poil trop généralisante, mais vraie dans le fond. Les jeunes joueurs de la nouvelle génération manquent parfois de maturité, de professionnalisme, et ce n’est pas forcément une nouveauté. La différence, c’est la plus de plus en plus prépondérante par les possibilités « autour » du basket.
Difficile de leur en vouloir tant les garçons sont jeunes quand ils débarquent dans la ligue. La plupart d’entre eux était au lycée 2 ou 3 ans plus tôt, et les habitudes de lycéens ne disparaissent pas en un claquement de doigts. Et pour Redick, cela prend parfois le pas sur leur intérêt pour les matchs et les résultats qui en découlent. Ce qui est un gros problème à ses yeux.
Visiblement, le sniper ne semble pas se plaindre de ces maux dans son vestiaire, pourtant rempli de jeunes pousses. Lonzo Ball, Josh Hart, Brandon Ingram, Zion Williamson, Jaxson Hayes ou encore Nickeil Alexander-Walker… Les jeunes joueurs sont légions en Louisiane. Mais aucun d’entre eux ne semble être distrait par les activités précédemment citées par Redick. Une bonne chose pour ce club qui mise beaucoup sur son jeune noyau très talentueux.
Ingram évolue à un niveau de All-Star cette saison, Lonzo Ball a retrouvé son basket et cartonne depuis quelques matchs. Idem pour Hayes, qui montre un joli potentiel. Et surtout, le meilleur est à venir puisque Zion Williamson devrait débuter sa carrière la semaine prochaine. De bonne augure pour la suite de la saison, et du projet des Pelicans de manière générale.
Vétéran, Redick ne partage pas vraiment les passe-temps de la nouvelle génération, trop immature à ses yeux. Le choc des générations est fréquent en NBA, et pour le shooteur des Pelicans, ce n’est pas forcément positif.