Après un début de saison tonitruant, le Heat connait un coup de moins bien ces derniers jours. La récente défaite contre les Knicks en est la preuve, et ça ne plait pas à Jimmy Butler.
Troisième de la conférence Est avec 27 victoires et 12 défaites, le Heat est en bonne posture cette saison. Derrière les Bucks, intouchables, ils sont en embuscade et ressemblent fortement à une équipe piège, que personne ne voudra affronter au premier tour des playoffs. Mais depuis quelques jours, la franchise de Miami est au ralenti. Les hommes de Erik Spoelstra ont perdu trois de leurs cinq derniers matchs, permettant aux Celtics de leur voler la seconde place de la conférence Est.
Et la dernière défaite en date, face aux Knicks (précédée d’une autre défaite face aux voisins de Brooklyn), ne passe pas pour Jimmy Butler. On s’attendait à ce que le bonhomme se fasse entendre, et nous avons été servis.
L’ailier expliquait à Bobby Jackson du Miami Herald que le groupe fait parfois preuve de suffisance, à l’image des Clippers. Mais cette stratégie ne fonctionnera pas éternellement.
On a été très, très bon défensivement peut-être trois ou quatre fois cette saison. Le reste du temps, on se contente de marquer plus de points que les adversaires. Si les tirs ne rentrent, ça se complique pour nous.
L’analyse de Jimmy Buckets est vraie, quoique peut-être un peu sévère. Avec une moyenne de 108 points encaissés par match, le Heat est la 12ème meilleure défense de la ligue. C’est encore loin de l’élite dans ce domaine, mais c’est tout de même une place de choix dans la première moitié de la ligue. Mais sur le fond, il a raison.
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L’ancien joueur des Bulls poursuit en rappelant à ses coéquipiers qu’il est interdit de se montrer laxiste dans cette ligue. Les Knicks, qui vont certes mieux depuis plusieurs semaines, sont une équipe clairement inférieure à Miami, mais ils l’ont emporté en se montrant plus agressifs que leurs adversaires. Et ça ne lui plait pas, en coriace compétiteur qu’il est.
Si un coéquipier est battu, il faut être là pour lui filer un coup de main. C’est la meilleure ligue de la planète. Mais il faut rester face à son vis-à-vis, face à la balle. Il faut qu’on y mette plus d’efforts, plus de volonté. Si quelqu’un marque sur toi, fais-en une affaire personnelle. Il faut juste jouer dur ! Si la balle est dans les airs ou roule par terre, il faut s’assurer qu’elle soit pour nous.
Voilà pour le coup de gueule. On s’y attendait, et on aurait presque été inquiet s’il ne l’avait pas fait. Ses coéquipiers savent ce qui leur reste à faire, et on imagine qu’ils ont parfaitement conscience de l’enfer que peut être un Jimmy Butler frustré. Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins peuvent en témoigner.
Pour autant, on ne se fait clairement pas de soucis pour ce groupe. Les coups de moins bien arrivent à tous les clubs, et dans une organisation aussi solide et stable que Miami, menée par un garçon aussi sérieux et concentré que Jimmy Butler, ce sera oublié en un rien de temps. Le prochain test sera dès demain soir pour le club, qui affronte des Spurs irréguliers mais toujours difficiles à affronter. Un bon test qui peut relancer la machine en cas de victoire satisfaisante.
Le Heat ralentit la cadence depuis plusieurs jours, et Jimmy Butler est naturellement là pour taper sur les doigts de ses coéquipiers. Pas l’ombre d’un doute que l’intensité affichée par le club sera au plus haut lors de leur prochaine sortie. Tonton Jimmy s’en assurera.