Vainqueur de Charlotte dans la nuit de vendredi à samedi, le Jazz poursuit son excellente série et sa remontée à l’Ouest. L’occasion de mettre en lumière le « Stockton Drill », un exercice redouté de tous dans l’Utah.
13 victoires sur les 14 derniers matchs, telle est la série en cours du Jazz. Après un début de saison bien périlleux, les hommes de Quin Snyder ont enfin trouvé leur rythme de croisière et empilent les victoires. Les voilà à la tête d’un bilan de 26 victoires pour 12 revers, suffisant pour accrocher la 4ème place à l’Ouest.
Ce retour au premier plan, Utah le doit notamment à la résurrection de sa défense, autour d’une mentalité besogneuse qui a fait la renommée de l’équipe. Une force qui s’illustre au travers d’un exercice proposé lors des workouts pré-Draft, et également au roster principal : le « Stockton Drill ».
Evidemment nommé en référence au mythique meneur, ce dernier consiste à sprinter en aller-retour sur toute la longueur du terrain, le tout en ne prenant que 3 dribbles (!) lors de chaque traversée. L’objectif final ? Marquer 6 lay-ups en moins de 30 secondes, soit un lay-up toutes les 5 secondes. Et quand c’est fait, recommencer, et recommencer, et recommencer encore. Donovan Mitchell le résume le mieux :
Ah, le « Stockton Drill ». C’est une bête.
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Mais au fait, pourquoi ? Pourquoi pousser les joueurs si loin dans leurs retranchements physiques, proches de l’épuisement ? Le jeune pivot de l’équipe Tony Bradley vous répond :
Le coaching staff veut que tu sois capable de bien shooter… et de bien shooter quand tu es épuisé. Certains exercices sont difficiles, car ils nous les font faire quand on est déjà complètement cuits, et ça te teste. Ça te rend meilleur.
Dans un calendrier aussi chargé que celui de la NBA, avec l’enchaînement des matchs et l’intensité des contacts ou des déplacements, la fraîcheur en fin de match fait souvent la différence. Le Jazz anticipe donc en préparant les joueurs à marquer même fatigués, les jambes en coton.
Et ça semble plutôt bien fonctionner pour une équipe qui revit enfin et s’immisce à nouveau dans la discussion quand le vainqueur de l’Ouest évoqué, bien que dans un rôle d’outsider.
Le « Stockton Drill », un cauchemar pour bien des joueurs, mais un cauchemar qui fonctionne. Mentalité Jazz.