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Une carrière comme celle de Kobe Bryant, durant laquelle il a titillé les sommets de la grandeur, a connu son lot de superbes moments. Néanmoins, comme tout joueur, le Black Mamba a aussi connu des heures sombres, dont deux qui l’ont particulièrement marqué.
5 titres, 1 MVP, 2 MVP des finales… Kobe Bryant a connu les sommets durant sa carrière et a marqué l’histoire de la NBA avec une trace indélébile. Armé d’une des meilleures éthiques de travail de l’histoire, il a toujours cherché à progresser et à faire le maximum pour parvenir à ses fins, notamment en filoutant les arbitres avec une technique de vieux roublard.
Néanmoins, vous vous en doutez, comme tout autre joueur, le Black Mamba a connu des bas, particulièrement deux qui l’ont suffisamment marqué et forgé pour rebondir ensuite. Et étonnamment, sa fameuse blessure en 2013 n’est pas mentionnée.
Invité du podcast All The Smoke en compagnie de Matt Barnes et Stephen Jackson quelques semaines avant son tragique accident, il ne s’étendait pas vraiment sur le premier, car la cicatrice était encore béante 12 ans après :
Perdre contre les Celtics en 2008 a été dur.
Vous avez bien compris, s’incliner 4 à 2 face aux Celtics durant les Finales NBA est resté en travers de la gorge du Mamba. Il avait ici une occasion de prouver à ses détracteurs qu’il pouvait gagner sans Shaquille O’Neal, mais l’obstacle de la Green Machine s’est avéré trop fort. Fort heureusement pour lui, il a pu se rattraper les deux années suivantes.
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L’autre période très difficile pour Kobe ? Aucun doute à ses yeux, il s’agissait de ses premières années en NBA, lui qui a débarqué à 18 ans à peine chez les Lakers :
Avant cela, au début, le plus dur était de ne pas jouer. En arrivant en tant que rookie, si j’avais su que les choses allaient être comme ça… Je serais retourné à l’école parce que j’avais l’impression que coach Dell Harris à l’époque essayait de s’assurer qu’il ne favorisait pas les jeunes et par conséquent il se mettait à faire des choses qui n’étaient pas vraiment justes. Mes 2 ou 3 premières années ont été un cauchemar pour moi.
Le 20 avril 1997, pour boucler sa première année, il joue… moins de 4 minutes. Pour le premier match des playoffs, c’est cette fois-ci moins d’une minute à laquelle a droit le Mamba. Ce fut un coup dur pour le jeune rookie de ne pas pouvoir prouver ce qu’il valait réellement, et, il s’est beaucoup questionné sur sa décision de ne pas passer par la case NCAA :
Je voyais mes potes jouer 30-35 minutes par match en faisant leur truc, et moi je restais assis, collé au banc. J’étais vraiment énervé, à me dire que j’aurais dû aller à l’université. C’était la partie la plus difficile.
Les stats sont en effet claires : durant ses deux premières saisons, Kobe passait 15.5 et 26 minutes en moyenne sur le terrain, pour seulement 7 matchs joués en tant que titulaire. Fort heureusement pour la suite de sa carrière, la saison 1998-99, avec la blessure de Rick Fox, a marqué un tournant auprès de son coach :
J’ai été mis dans le 5 majeur au poste 3 et j’ai réussi sept matchs d’affilée avec un double-double ou quelque chose comme ça. Ensuite, je ne suis plus ressorti de la starting lineup.
La machine était alors lancée et les stats de Bryant augmentaient dans toutes les catégories, avec la suite que l’on connait.
Kobe Bryant se livrait à cœur ouvert sur les heures les plus compliquées de sa carrière. Des premières années difficiles dans la ligue et une finale perdue n’auront cependant pas réussi à le briser car à chaque fois, il savait rebondir de manière exemplaire.
