En 1985, Larry Bird signait son career-high avec 60 points sur la tête des Hawks. Et pourtant, on ne peut pas franchement dire que la star des Celtics se soit facilité la tâche…
Tous ceux qui ont joué contre lui vous le diront : à force d’être dépeint comme un athlète moyen dans les médias, les capacités physiques de Larry Bird ont fini par être sous-cotées par le grand public. Loin d’être mauvais en la matière, le mythique numéro 33 de Boston s’appuyait notamment sur un gros passe-temps : la course.
Connu pour faire des tours de plusieurs kilomètres dans l’anneau supérieur du Boston Garden avant les match, le natif de French Lick s’appliquait aussi à courir chaque jour.
Plus qu’une activité, un véritable besoin pour Bird, qui expliquait plusieurs années plus tard :
A part gagner un gros match de basket, il n’y a aucune sensation comme celle après un footing.
Là où Larry Legend a poussé le bouchon un peu loin, c’est lors de la saison 1984-85, à l’issue de laquelle il a été élu MVP. Alors que les Celtics sont en pleine saison régulière et affrontent les Hawks 2 jours plus tard, Bird s’inscrit… à une course à pied, le Shamrock Classic.
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La suite ? Certains d’entre vous la connaissent déjà. D’autres la découvriront à travers les propos de Larry lui-même :
Il y avait cette grosse course d’une dizaine de kilomètres, le Shamrock Classic. Je l’ai courue en 32 minutes et demi, je crois. Alors contre Atlanta j’étais un peu inquiet parce que mes adducteurs étaient douloureux. Mais je me suis détendu, puis je me suis chauffé, et j’ai réussi un match plutôt bon, en scorant malgré tout.
Ce match « plutôt bon », c’est son record en carrière contre Atlanta. Un match de folie absolue, lors duquel même le banc adverse célébrait ses paniers alors que le blondinet s’en allait inscrire 60 points.
Bien évidemment, l’anecdote prête aujourd’hui à sourire, quand on sait comme les superstars sont choyées et entourées en permanence par un staff, des coachs et préparateurs physiques qui ne les autoriseraient sous aucun prétexte à courir près de 10 kilomètres dans une course officielle en pleine saison. De son ton monocorde, Bird conclut :
Mon coach aux Celtics, KC Jones, ne m’a jamais interdit de courir, mais il me demandait : « Pourquoi ? Pourquoi tu te fais ça ? » Je n’avais pas de réponse. Je disais : « Je ne sais pas. J’imagine que je n’ai rien d’autre à faire ».
Une histoire de plus à ajouter à la collection sur Larry Bird, qui n’était décidément pas comme les autres. Il n’était pas Larry Legend pour rien.