NBA – Le pile ou face qui a changé l’histoire de la ligue

duel entre michael jordan et magic johnson
YouTube – NBA Reel

Revenons plusieurs années en arrière, en 1979 précisément. Cette année-là, le premier choix de la draft se joue entre les Lakers et les Bulls. L’heureux élu ? Un certain… Magic Johnson. Pour décider de qui aura le privilège de sélectionner la future légende ? Un pile ou face. Qui aurait changé énormément de choses.

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Attachez vos ceintures, nous partons dans le passé. Comme Doc et sa DeLorean dans Retour vers le Futur, nous allons braver l’espace-temps pour revenir en 1979. Les Lakers viennent de remporter le titre, Kareem Abdul-Jabbar a été élu MVP de la saison régulière. Bref, tout va bien. Mais ça pourrait aller encore mieux. En effet, la franchise pourpre et or a une chance de récupérer le futur premier choix de la draft, qui va unanimement être Magic Johnson, tout fraichement sorti de l’université de Michigan State.

Mais les Lakers ne sont pas seuls. Les Bulls, pire équipe de la conférence Est la saison passée, effleurent également du doigt ce privilège. À cette époque, pour décider du gagnant du premier choix, une méthode classique était utilisée : le pile ou face. Si aujourd’hui, chacun sait que ce sont des Lakers qui l’ont emporté, il faut bien comprendre que cette pièce a changé le cours de l’histoire des Lakers, des Bulls, mais aussi celui de la décennie à suivre. Un moment pivot dans l’histoire de la ligue.

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C’est Rod Thorn, GM des Bulls à l’époque, qui racontait ce moment incroyable pour les deux clubs.

La vie est faite d’ironie et si nous avions remporté le pile ou face et que nous avions mis la main sur Magic Johnson, nous n’aurions jamais eu Michael Jordan. Donc les Bulls ont simplement attendu quelques années supplémentaires pour débuter leur dynastie.

Effectivement, c’est la première chose à laquelle on pense. Si les Bulls avaient mis la main sur Magic Johnson en 1979, ils n’auraient pas eu le pick pour récupérer Michael Jordan 5 ans après. Autant dire que le paysage NBA tel qu’on le connait aujourd’hui serait bien différent. Les Bulls auraient-ils un seul des six titres qu’ils ont remporté ? Les Lakers seraient-ils « Showtime », cette dynastie incroyable dont on se souvient aujourd’hui ? Tant de questions dont les réponses auraient pu être totalement différentes si Johnson était devenu un Bull.

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Pour Thorn, aucun doute. L’arrivée de Magic Johnson dans l’Illinois aurait transcendé le club.

Oui, nous aurions été un contender de très haut niveau. Si les Bulls avaient Magic, Reggie (Theus) et Artis (Gilmore), et avec Jerry Sloan qui devenait coach cette saison, nous serions devenus une très bonne équipe. Un groupe difficile à manoeuvrer.

Nous avions besoin d’un meneur. Magic est un des meilleurs meneurs organisateurs de l’histoire. Je pense que nous aurions eu besoin de un ou deux ans pour que Magic développe son tir, mais nous serions devenus très bons en quelques années.

Il explique également que le rivalité légendaire du joueur avec Larry Bird aurait été encore plus exacerbée car Chicago et Boston s’affrontent plus souvent en saison régulière que Los Angeles et Boston, du fait d’évoluer dans la même conférence.

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Evidemment, sur le moment, Thorn était déçu. Surtout que d’après ses dires, Magic voulait jouer avec les Bulls. What could have been comme dirait nos confères outre-atlantique…

Il pensait à l’époque que jouer avec Artis était semblable à jouer avec Kareem. Il pensait qu’il pouvait gagner avec Artis. Il était enchanté par Chicago car c’était proche de chez lui à Lansing, dans le Michigan.

La situation aurait été intéressante. Reggie aurait été parfait à ses côtés, il était devenu un All-Star. Artis était dans ses meilleures années.

Malgré cette déception, les Bulls retrouvaient rapidement le sourire. En 1984, 5 ans plus tard, ils mettaient la main sur celui qui allait devenir le meilleur basketteur de l’histoire, Michael Jordan. De quoi effacer tous les regrets dans l’esprit de Rod Thorn.

Tout est bien qui finit bien. On a bien fini.

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Magic Johnson chez les Bulls, la dynastie des Lakers oubliée, Michael Jordan sous un autre maillot, vous pouvez imaginer ? Le destin en décidait autrement ce soir d’avril 1979. Et près de 40 ans plus tard, ces questions restent sans réponses, mais il n’y a aucun regrets pour ces deux clubs.

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