Pleine de rebondissements, l’année 2019 va bientôt s’achever pour laisser place à une toute nouvelle décennie. L’occasion de se retourner sur ces 10 dernières années avec un peu de nostalgie et… beaucoup d’analyse. Pour vous, nous avons tout simplement classé les 50 meilleurs joueurs de la décennie (bientôt) écoulée. Place aux dernières places avec le Top 10 !
Rappel :
- Les joueurs ayant joué moins de deux saisons complètes dans la ligue sont d’office écartés des votes.
- Il s’agit d’un classement NBA. Les joueurs ont par conséquent été jugés uniquement sur leurs parcours dans cette compétition. Les performances réalisées en Europe, en équipe nationale, en NCAA ou d’autres championnats ne sont pas considérées
- La comptabilisation des statistiques a été arrêtée au 30 novembre 2019.
- Les joueurs ont été jugés sur leurs performances ayant eu lieu entre le 1er janvier 2010 et novembre 2019.
Les autres parties du classement :
- Les meilleurs joueurs : n°50 à 41
- Les meilleurs joueurs : n°40 à 31
- Les meilleurs joueurs : n°30 à 21
- Les meilleurs joueurs : n°20 à 11
10. Giannis Antetokounmpo
Équipe : Milwaukee
Palmarès : 1x MVP – 3x All-Star – 1x All-NBA 1st Team – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-Defensive 1st Team – 1x All-Defensive 2nd Team – 1x M.I.P. – 1x All-Rookie 2nd Team
Stats en SR : 484 matchs – 19.3 points à 52%, 8.5 rebonds, 4.2 passes, 1.4 contre, 1.2 interception
Stats en playoffs : 4 campagnes (34 matchs) – 23 points à 50%, 10.3 rebonds, 4.6 passes, 1.6 contre, 1.3 interception
On ouvre ce Top 10 avec le dernier MVP en date. Le troisième plus jeune joueur à remporter ce trophée sur les 40 dernières années derrière Derrick Rose et LeBron James, et également l’un des cinq joueurs de l’histoire à avoir été MVP en ayant été drafté au-delà de la 10e place. Les autres ? Julius Erving, Karl Malone, Steve Nash et Kobe Bryant. Le Greek Freak est évidemment un phénomène et une force de la nature. Un joueur passé de la deuxième division grecque à la NBA et dont la destinée était loin d’être toute tracée. Palmarès important de la NBA dans les années 70 et 80, les Bucks ont ensuite connu une période difficile dans les années 90 avant une éclaircie de bien courte durée grâce notamment à Ray Allen. Puis ce sont saisons correctes et médiocres qui se sont enchaînées jusqu’à l’explosion de Giannis Antetokounmpo, dont la progression constante a déteint sur une franchise qui prétend aujourd’hui aux premiers rôles et à un éventuel titre NBA qu’elle n’a plus gagné depuis 1971. Les Bucks sont de nouveau sexy et attractifs et Giannis est le Kareem Abdul-Jabbar ou le Sidney Moncrief moderne pour des fans qui attendaient une vraie superstar depuis si longtemps. Avoir un si gros impact sur un si petit marché, à part LeBron à Cleveland et Kevin Durant à Oklahoma City, personne ne l’a fait aussi bien sur cette décennie. Most Improved Player en 2017, il a été un prétendant au trophée chaque année entre 2015 et 2019, tant il donne l’impression de prendre une autre dimension à chaque saison. Une perception plus que troublante. Il a d’ailleurs terminé précisément 7e, 3e, 1er puis deux fois 12e dans les votes pour ce trophée lors de ces 5 dernières saisons. Du jamais vu. Lui qui a été à 18 ans et 328 jours, le plus jeune joueur à fouler un parquet NBA lors de la décennie 2010, devant le français Sekou Doumbouya. Machine à stats et joueur des plus complets, il est notamment devenu en 2017 le premier joueur de l’histoire à intégrer le Top 20 des cinq catégories statistiques majeures (points, passes, rebonds, contres, interceptions) lors d’une même saison.
9. Dirk Nowitzki
Équipe : Dallas
Palmarès : 1x Champion NBA – 1 Finale – 1x MVP des Finales – 6x All-Star – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 652 matchs – 17.9 points à 47%, 6.2 rebonds, 2 passes
Stats en playoffs : 6 campagnes (48 matchs) – 24.8 points à 48%, 7.8 rebonds, 2.3 passes
Anthony Davis est sans doute le joueur intérieur le plus fort et le plus consistant sur toute la décennie, mais Dirk Nowitzki reste celui à avoir réussi le plus bel accomplissement sur la période. Si Tim Duncan ou encore Kevin Love ont également conquis un titre sublime chacun, ils étaient mieux entourés et pas l’arme principale de leur équipe. Même chose pour Chris Bosh ou Pau Gasol. En 2011, Dirk était bien LA vedette et le seul All-Star des Mavericks, secondé par des joueurs comme Jason Terry et Tyson Chandler ou des grands noms en fin de carrière et plus dans leur prime, tels que Jason Kidd et Shawn Marion. Une situation pas forcément avantageuse à l’heure d’affronter la team la plus redoutable de l’époque : le Miami Heat des Three Amigos. Et pourtant, à 32 ans le German Wunderkind va réaliser l’un des plus beaux exploits de l’ère moderne en portant les Mavs à un premier titre et à une revanche après la déception de 2006. Le plus beau sacre de la décennie ? Le plus inattendu ? Il y a match avec les Cavs 2016 et les Raptors 2019, certes, mais difficile de ne pas lui accorder un immense crédit pour avoir été aussi responsable de ce titre et avoir autant déjoué les pronostics. Cet intérieur allemand et frêle qui était drafté par les Bucks il y a plus de vingt ans, a mine de rien laissé place à un monstre ayant atteint la troisième place du plus gros total de matchs joués en NBA et la 6e place des meilleurs marqueurs de l’histoire, juste derrière Michael Jordan. Une décennie plus que symbolique récompensant une incroyable longévité et une carrière remplie de succès.
8. Klay Thompson
Équipe : Golden State
Palmarès : 3x Champion NBA – 5 Finales – 5x All-Star – 2x All-NBA 3rd Team – 1x All-Defensive 2nd Team – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 615 matchs – 19.5 points à 46%, 3.5 rebonds, 2.3 passes
Stats en playoffs : 7 campagnes (123 matchs) – 19.3 points à 44%, 4 rebonds, 2.2 passes, 1 interception
Le titre de meilleur lieutenant de la décennie est-il réservé à Klay Thompson ? Avec 5 finales et 3 titres en tant que 2/3e option d’une des plus grosses dynasties de tous les temps, ce statut est difficilement réfutable. Dans un rôle de scoreur totalement inarrêtable et de défenseur sangsue, il est également devenu un nom indissociable du terme two-way player. Ces hommes qui vous font gagner des deux côtés du parquet. On retiendra évidemment quatre moments forts de la décennie de l’arrière des Warriors. Le premier d’entre eux en 2015. 37 points en un quart-temps contre les Sacramento Kings. Un coup de chaud comme on en a jamais vu et un record absolu à la clé. Le deuxième, en 2016. Quelques semaines avant de “blow une 3-1 lead”, les Dubs sont bien mal en point en finale de conférence face à OKC. Menés 3-2 et de 8 points dans le match 6, ils s’en remettent à leur lieutenant qui prend totalement feu et inscrit 19 points dans le dernier quart. 41 au total. Une des plus grosses leçons de clutchitude de ces dernières années. Il termine le match avec 11 paniers à 3 points, un record en playoffs. Une performance qui sera (in)directement responsable de la signature de Kevin Durant lors de l’été suivant. Le troisième grand moment a lieu quelques mois plus tard face aux Pacers. 60 points en 29 minutes. Expert du catch and shoot et du jeu sans ballon, il y parvient en ne posant que 11 dribbles sur la totalité du match. Invraisemblable. Le dernier, en 2018 lorsqu’il bat le record all-time de 3 points en un match. 14 chez les Bulls, et en 26 minutes. On pourrait encore citer bien d’autres absurdités de ce genre car Klay en a un paquet en rayon. Mais ça suffit bien à résumer la facilité et la démence du bonhomme.
[the_ad id= »196386″]7. Russell Westbrook
Équipes : Oklahoma City, Houston
Palmarès : 1 Finale – 1x MVP – 8x All-Star – 2x All-NBA 1st Team – 5x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 2x Meilleur scoreur – 2x Meilleur passeur – 3x en triple-double de moyenne – 2x MVP du ASG – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 723 matchs – 24.1 points à 44%, 8.8 passes, 7.4 rebonds, 1.8 interception
Stats en playoffs : 723 matchs – 24.1 points à 44%, 8.8 passes, 7.4 rebonds, 1.8 interception
Russell Westbrook est sans doute la plus grosse machine à stats de la décennie. Personne d’autre ne les a défiés et rendus banales autant que lui. Alors que le triple-double de moyenne sur une saison était un exploit unique réalisé par Oscar Robertson en 1962 et semblait inatteignable au même titre que les 100 points de Wilt Chamberlain, il a osé bousculer l’histoire. Et pas qu’une fois. Non, trois fois. Trois fois de suite. Sur trois saisons consécutives, il dispute 234 rencontres sur 246 possibles et tourne à 26.8 points, 10.6 rebonds, 10.4 passes et près de 2 interceptions. Après le départ de Kevin Durant, Brodie a voulu prouver à quel point il était spécial. S’il n’a pas encore trouvé bague à son doigt, contrairement à son ancien coéquipier, c’est par la force des chiffres qu’il a secoué l’histoire. LeBron James avait banalisé le triple-double sur un match, lui l’a banalisé sur une saison. À tel point que de voir Luka Doncic se rapprocher de l’exploit n’est même pas ce qui fait le plus parler chez le Slovène. Triple-double à toutes les sauces. Deuxième meilleur total de l’histoire, meilleure série ever avec 11 de suite, seul joueur à en comptabiliser un tout en marquant 50 points en playoffs, seul joueur à l’avoir fait contre les 29 autres équipes de la ligue, recordman des livraisons express (14 sur les 140 ont été complétés en moins de 30 minutes). Et on vous en passe. En défiant constamment les lois du possible, il a presque fait perdre de la valeur à cet accomplissement statistique qui, fut un temps, était rare et plus appréciable. Finaliste NBA à seulement 23 ans, Westbrook n’a pas réussi à renouer avec la plus haute des marches par la suite. Meilleur passeur de la décennie au total, c’est pourtant son altruisme qui a souvent été remis en cause. Trop égoïste ? Trop maladroit ? Trop borné ? Probablement un peu de tout ça. Mais Russell Westbrook ne changera pas. Et s’il doit mourir avec ses défauts, ce sera en tant que magnifique perdant comme beaucoup d’autres superstars avant lui. Ce n’est pas un drame, tout le monde ne peut pas gagner. Titre ou pas, sur ces 10 années Russ aura réalisé l’impossible et écrit sa légende quoi qu’il en soit.
6. Dwyane Wade
Équipes : Miami, Chicago, Cleveland
Palmarès : 2x Champion NBA – 4 Finales – 8x All-Star – 1x All-NBA 1st Team – 1x All-NBA 2nd Team – 2x All-NBA 3rd Team – 1x All-Defensive 2nd Team – 1x MVP du ASG
Stats en SR : 630 matchs – 19.8 points à 48%, 4.6 passes, 4.5 rebonds, 1.3 interception
Stats en playoffs : 8 campagnes (116 matchs) – 20.6 points à 47%, 5.2 rebonds, 4.4 passes, 1.5 interception, 1 contre
Déjà parmi les tops joueurs de la décennie précédente, D-Wade réitère et se présente aux portes du top 5. Double champion NBA en 2012 et 2013, il a su laisser son équipe à LeBron pour gagner davantage tout en restant un All-Star dominant, abandonnant à 28 ans la possibilité d’être un Michael Jordan pour accepter un rôle plus à la Scottie Pippen. Même s’il savait reprendre le flambeau dès que nécessaire. Comme lors de la finale perdue face aux Mavericks en 2011, où il est de loin le meilleur joueur du Heat, comblant le mieux possible l’échec du Chosen One. Voilà pourquoi il est tout de même difficile de le considérer réellement comme un lieutenant sur cette période. Mais en mettant de côté son égo comme Shaq l’avait fait à ses côtés lors de son premier titre, l’arrière du Heat a pu former l’un des one-two punch les plus dominants de la décennie avec le King. Une équipe qui remportera notamment 27 matchs consécutifs en 2012/2013, la troisième plus longue série de victoires de tous les temps. Durant la décennie, il est le 6e meilleur scoreur des playoffs. Une période de l’année où il a souvent su élever son niveau de jeu, même post-Big Three. À 34 ans, alors que beaucoup le voit cramé et que le Heat est mené 3-2 par les Hornets, c’est bien lui qui vient sonner la révolte dans le match 6. Au premier tour de ces playoffs 2016, il assure un Game 7 de deux tirs clutchs et un ultime contre sur Kemba Walker. De la glace dans les veines. Ses passages à Chicago et Cleveland lui auront permis de prouver qu’il pouvait jouer ailleurs, mais ils lui ont tout de même retiré le charme d’être l’homme d’une seule et unique franchise. Une franchise mythique de laquelle il s’est établi meilleur joueur de l’histoire, devenant tour à tour son meilleur scoreur, passeur, intercepteur et son joueur le plus titré. 30 points pour son dernier match à domicile et un triple-double pour son dernier match NBA, il a tiré sa révérence dans son plus beau costume.
5. James Harden
Équipes : Oklahoma City, Houston
Palmarès : 1 Finale – 1x MVP – 7x All-Star – 2x Meilleur scoreur – 1x Meilleur passeur – 1x Meilleur 6e homme – 5x All-NBA 1st Team – 1x All-NBA 3rd Team – 2x leader à 3 points – 1x All-Rookie 2nd Team
Stats en SR : 751 matchs – 25.3 points à 44%, 6.4 passes, 5.3 rebonds, 1.6 interception
Stats en playoffs : 10 campagnes (116 matchs) – 22.9 points à 42%, 5.6 passes, 5.4 rebonds, 1.8 interception
Tout comme son ami Westbrook, James Harden fait partie des joueurs sans titre de notre Top 10, mais dont l’impact et la domination générale sont allés bien au-delà. Meilleur 6e homme en 2012 avec le Thunder, il rejoint ensuite Houston où son talent va littéralement exploser aux yeux du monde entier. Le fantasque gaucher a lui aussi explosé toutes sortes de records. Pour commencer, avec plus de 19 000 points inscrits, il est tout simplement le meilleur scoreur de cette décennie en saison régulière et y détient quatre des 10 performances les plus élevées au scoring. Il en est également le cinquième passeur. Seul joueur de l’histoire à réaliser un 50-15-15 et un triple-double avec plus de 60 points, il a également été l’auteur de cinq triple-doubles à plus de 50 points (record all-time) ou encore recordman des matchs à plus de 30, 40, 50 et 60 points. Bref, en plus d’être le scoreur le plus balaise de la décennie, il est aussi devenu l’un des joueurs les plus complets statistiquement parlant et une arme redoutable derrière la ligne à 3 points, bien qu’irrégulier. Un boxscore à lui tout seul. MVP en 2018, il arrive également deuxième des votes en 2015, 2017 et 2019. Seul LeBron fait mieux. Si son rendement en playoffs est parfois remis en cause, personne n’a cependant déjà réussi à l’empêcher de s’y rendre. Une saison sans playoffs, The Beard ne connaît pas. Avec 10 participations sur 10 possibles, il est la seule superstar de la ligue à avoir joué toutes les campagnes de post-season depuis 2010. En 116 matchs, il est le deuxième intercepteur, quatrième scoreur et septième passeur du printemps. De jolis accomplissements personnels mais des échecs trop répétitifs face aux Warriors. Contrairement à James ou Leonard, il n’a jamais su les battre. Sans rien lui enlever, Harden est sans doute le meilleur joueur de la décennie… mais en saison régulière.
4. Kawhi Leonard
Équipes : San Antonio, Toronto, L.A. Clippers
Palmarès : 2x Champion NBA – 3 Finales – 2x MVP des Finales – 3x All-Star – 2x Défenseur de l’année – 2x All-NBA 1st Team – 1x All-NBA 2nd Team – 3x All-Defensive 1st Team – 2x All-Defensive 2nd Team – 1x Meilleur intercepteur – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 481 matchs – 17.9 points à 49%, 6.4 rebonds, 2.5 passes, 1.8 interception
Stats en playoffs : 7 campagnes (111 matchs) – 19.5 points à 51%, 7.7 rebonds, 2.4 passes, 1.7 interception
Malgré sa discrétion, Kawhi Leonard a un vrai égo. Il est certain que pour avoir une telle fierté et une telle capacité de réaction, il faut en avoir un bien placé. Lorsque les Spurs subissent la plus terrible défaite de leur histoire en 2013, il rate un lancer-franc qui aurait pu tout changer. Vexé, il revient plus fort l’année suivante et est élu MVP des Finales à 22 ans, devenant le quatrième plus jeune joueur à remporter ce trophée. La belle histoire ne dure pas et se termine mal à San Antonio. Les chemins se séparent au terme d’une saison quasi blanche et entourée d’un énorme mystère. Blessé ou capricieux ? Les langues se délient. “Kawhi n’est plus un top joueur” par-ci, “Kawhi est mentalement instable” par-là. Les critiques pleuvent et certains pensent même que les Spurs font la bonne affaire en l’échangeant contre DeMar DeRozan. Dans une franchise qui n’était pas sa destination de choix, The Klaw fait passer le professionnalisme avant tout et encore une fois réagit sur le terrain. Il offre à Toronto le premier titre de son histoire après une campagne de playoffs d’un niveau stupéfiant, marquée par un tir pour l’histoire contre Philadelphie. On peut lui reprocher son volume de jeu plutôt faible en comparaison des autres superstars mais cela fait difficilement de l’ombre à ses trop nombreuses qualités. Sorte de joueur ultime, il a marqué par sa capacité à savoir porter une équipe en attaque tout comme pouvoir éteindre n’importe qui en défense. S’il n’a pas la polyvalence statistique de joueurs comme LeBron, Westbrook ou Harden, il n’en reste pas moins le joueur complet par excellence grâce à sa capacité à dominer dans toute situation. De la palette offensive totale à l’efficacité défensive générale, en passant par l’intelligence de jeu et le clutch, en plus d’être un athlète parfait. Ce n’est pas un hasard s’il est le seul joueur de l’histoire, avec Hakeem Olajuwon, à pouvoir se vanter à la fois de multiples trophées de Défenseur de l’année et de MVP des Finales.
[the_ad id= »196386″]3. Stephen Curry
Équipe : Golden State
Palmarès : 3x Champion NBA – 5 Finales – 2x MVP – 6x All-Star – 1x Meilleur scoreur – 1x Meilleur intercepteur – 3x All-NBA 1st Team – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 5x leader à 3 points – 1x All-Rookie 1st Team – 1x 50-40-90 – 4x Meilleur pourcentage aux LF
Stats en SR : 667 matchs – 24 points à 48%, 6.7 passes, 4.5 rebonds, 1.7 interception
Stats en playoffs : 7 campagnes (112 matchs) – 26.5 points à 45%, 6.3 passes, 5.4 rebonds, 1.6 interception
Évidemment, le fait d’avoir été trois fois champion NBA sans jamais être MVP des Finales pèse quelque peu dans la balance à l’heure de choisir le meilleur joueur de la décennie. Difficile d’être le plus fort de tous lorsque l’on n’est pas forcément le plus fort de son équipe. Mais à défaut d’être LE meilleur, Stephen Curry a sans doute été le plus influent. Quel autre joueur a autant changer le jeu que lui. L’explosion du jeu rapide, du shoot extérieur en masse et des meneurs scoreurs est l’œuvre de sa domination et celle des Warriors. Synonyme du beau jeu pour certains, responsable de la tournure peu académique du jeu actuel pour d’autres, son impact sur le basket moderne bénéficie de retours mitigés. Comme Kareem Abdul-Jabbar ou Allen Iverson en leur temps, Curry a tout chamboulé. On n’avait jamais vu une domination comme celle d’Abdul-Jabbar, au point de lui interdire de dunker. On n’avait jamais vu un joueur NBA avec des codes comme ceux d’Iverson, à tel point que portées de balle et autres reprises de dribble ont fini par devenir part du spectacle. De la même façon, on n’avait jamais vu non plus un type shooter avec autant d’aisance. Du logo, de derrière la ligne médiane, après une série de dribbles, en déséquilibre total… Peu importe, ça semblait facile à chaque fois. Alors tout le monde a voulu faire pareil et le jeu a changé, jusqu’à évoquer l’arrivée d’une ligne à 4 points un jour. Armé d’une forte humilité mêlée à une pointe d’arrogance presque inconsciente, c’est en dansant et en mâchouillant son protège-dents qu’il célèbre ses exploits. Comme un gamin. Un gamin qui est aujourd’hui déjà considéré comme le meilleur shooteur de l’histoire. Sur la décennie, il intègre le Top 5 en points et interceptions pour la saison régulière et se positionne troisième et quatrième pour ce qui est du scoring et des caviars en playoffs. Pour ce qui est du tir extérieur, on ne rappellera pas tous les records qu’il détient mais la liste est longue et à l’image de sa légende. Et bien sûr, on oublie pas de rappeler qu’il est encore à ce jour le seul MVP unanime de l’histoire. Prodigieux.
2. Kevin Durant
Équipes : Oklahoma City, Golden State
Palmarès : 2x Champion NBA – 4 Finales – 1x MVP – 2x MVP des Finales – 4x Meilleur scoreur – 10x All-Star – 6x All-NBA 1st Team – 3x All-NBA 2nd Team – 2x MVP du ASG – 1x 50-40-90
Stats en SR : 663 matchs – 27.9 points à 50%, 7.4 rebonds, 4.5 passes, 1.1 interception, 1.2 contre
Stats en playoffs : 9 campagnes (139 matchs) – 29.1 points à 51%, 7.7 rebonds, 4 passes, 1.2 contre, 1 interception
1 trophée de MVP, 2 de MVP des Finales, 4 titres de meilleur scoreur de saison, 10 participations All-Star, 6 fois dans la All-NBA 1st Team… Comment pourrait-on accorder cette deuxième position à quelqu’un d’autre ? Durant ces dix années, KD a connu deux expériences bien différentes. D’abord celle d’une nouvelle superstar missionnée pour faire triompher une jeune équipe sur un petit marché. Une finale perdue et diverses déceptions plus tard, Kevin Durant choisit le chemin le moins compliqué pour aller chercher sa première bagouze, devenant au passage le joueur le plus détesté de la ligue. Ce qui est pointé du doigt comme un manque de courage ne le fait pas dévier de son objectif principal. Il traverse la tempête les mains dans les poches et ne faillit pas. Même en rejoignant la meilleure équipe du monde, il s’y impose vite comme le meilleur joueur. Résultat, deux titres et deux fois meilleur performeur des Finales. Deux daggers. Match 3 en 2017, puis en 2018. Même adversaire, même spot. Deux finales tuées de main de maître en deux ans. En plus d’être injouable, il devient l’égal des plus grands tueurs de sang-froid de ce sport. À ce moment-là, il est le meilleur joueur du monde, n’en déplaise à ses nombreux détracteurs. Deuxième joueur ayant joué le plus de matchs de playoffs depuis 2010, il est le deuxième meilleur scoreur de la post-season, ainsi que troisième aux rebonds, huitième aux assists et quatrième aux contres. Essentiellement fort scoreur sur le début de sa carrière, Darantula a su évoluer afin de devenir un all-around player de grand talent capable de regarder LeBron James les yeux dans les yeux. Face au King, il aura joué trois finales pour deux victoires, dominant son plus grand rival et plus grand joueur de son époque sur le bilan le plus important.
1. LeBron James
Équipes : Cleveland, Miami, L.A. Lakers
Palmarès : 3x Champion NBA – 8 Finales – 3x MVP – 3x MVP des Finales – 10x All-Star – 9x All-NBA 1st Team – 1x All NBA 3rd Team – 4x All-Defensive 1st Team – 1x All-Defensive 2nd Team – 1x MVP du ASG
Stats en SR : 711 matchs – 26.8 points à 53%, 7.7 rebonds, 7.6 passes, 1.5 interception
Stats en playoffs : 9 campagnes (179 matchs) – 28.8 points à 50%, 9.1 rebonds, 7 passes, 1.8 interception, 1 contre
En ayant obtenu 100% des votes de la rédac, LeBron est notre joueur de la décennie à l’unanimité. Il n’y a pas eu débat. Tout avait pourtant pas très bien commencé pour le King. Joueur le plus détesté après The Decision à l’été 2010, il enchaîne avec une deuxième finale perdue en 2011 en étant l’ombre de lui-même. Mais il va vite remonter la pente. Par où démarrer ? Ses 45 points en finale de conférence contre les Celtics en 2012 ? Ou son “crampe game” contre le Thunder la même année, qui aboutira sur son premier titre ? Deux masterclass qui vont définitivement lancer sa légende et son compteur bagues. À partir de là, tout va s’enchaîner. Le LeBron taille patron qui va se mettre à rentrer des tirs et à devenir l’un des joueurs les plus clutchs de la ligue, ce qui lui manquait. En atteste son quatrième quart-temps de légende face aux Spurs dans le Game 7 en 2013 pour le back-to-back. Quatre finales en quatre ans avec le Heat, puis de même avec les Cavs après son retour à la maison. Oui, huit finales NBA d’affilée. Irréel. Et à force d’être aussi dominant à l’heure des playoffs, LeBron en est devenu le meilleur scoreur, passeur, intercepteur, rebondeur et deuxième (on peut pas être premier partout) meilleur contreur sur la décennie. Quand il doit affronter les terribles Warriors en 2015 sans Kyrie Irving et Kevin Love, ses deux principaux soldats, il devient brillant même dans la défaite. Seul au monde, il prend tout de même deux matchs et fait valoir une ligne statistique démentielle : 35.8 points, 13.3 rebonds et 8.8 passes. Laissant penser qu’il deviendrait le premier depuis Jerry West à être élu meilleur joueur de la finale en perdant. Mais c’est bien l’année suivante qu’il remportera son troisième MVP des Finales et son plus beau titre. Les Cavs remontent un 3-1 contre Golden State, James domine toutes les catégories statistiques sur la série, est l’auteur de “The Block” et devient un héros dépassant les frontières du basket. Pour la première fois depuis bien longtemps, le titre de GOAT de Michael Jordan commence à réintégrer les débats. Trois bagues, trois MVP, des actions clutchs pour l’éternité, meilleur marqueur de l’histoire des playoffs, bien d’autres chiffres irréels, une aura unique. LeBron James a écrasé la concurrence lors des dix années écoulées et c’est désormais aux Lakers qu’il écrit le nouveau chapitre de son immense carrière.
Vous connaissez désormais l’intégralité de notre classement des 50 meilleurs joueurs de la décennie. Et c’est donc le King, bien trop dominant sur ces dix années, qui hérite de la première place. Place maintenant à 2020 !