Pleine de rebondissements, l’année 2019 va bientôt s’achever pour laisser place à une toute nouvelle décennie. L’occasion de se retourner sur ces 10 dernières années avec un peu de nostalgie et… beaucoup d’analyse. Pour vous, nous avons tout simplement classé les 50 meilleurs joueurs de la décennie (bientôt) écoulée. Place aux rangs 20 à 11 !
Rappel :
- Les joueurs ayant joué moins de deux saisons complètes dans la ligue sont d’office écartés des votes.
- Il s’agit d’un classement NBA. Les joueurs ont par conséquent été jugés uniquement sur leurs parcours dans cette compétition. Les performances réalisées en Europe, en équipe nationale, en NCAA ou d’autres championnats ne sont pas considérées
- La comptabilisation des statistiques a été arrêtée au 30 novembre 2019.
- Les joueurs ont été jugés sur leurs performances ayant eu lieu entre le 1er janvier 2010 et novembre 2019.
Les autres parties du classement :
20. Kevin Love
Équipes : Minnesota, Cleveland
Palmarès : 1x Champion NBA – 3 Finales – 5x All-Star – 2x All-NBA 2nd Team – 1x M.I.P. – 1x Meilleur rebondeur
Stats en SR : 577 matchs – 19.3 points à 44%, 11.5 rebonds, 2.5 passes
Stats en playoffs : 4 campagnes (63 matchs) – 15.3 points à 40%, 9.7 rebonds, 1.8 passe
La première tête à faire son apparition dans notre Top 20 est celle de Kevin Love. Dans une décennie partagée entre le Minnesota et l’Ohio, l’intérieur a laissé une sacrée trace. À Minny, il s’est imposé, en quelques années, comme le second meilleur joueur de l’histoire de la franchise (derrière Garnett) puis à Cleveland il a grandement participé au premier titre gagné par les Cavs, un véritable événement pour la ville. Mais au-delà de cette bague, de ses trois finales disputées et de ses 5 sélections All-Star, on parle aussi d’un phénomène statistique. Recordman de la décennie du nombre de matchs à 20-10 réalisés sur une saison (50), il est également le seul joueur à compter plusieurs saisons à au moins 25 points et 10 rebonds de moyenne et également le seul à avoir réussi une saison à au moins 20 points et 15 rebonds. On pourrait aussi ajouter qu’à part DeMarcus Cousins et Anthony Davis, personne n’a réalisé autant de 20-10 (222) et seuls Dwight Howard et Andre Drummond comptabilisent davantage de double-doubles (369). Il serait donc bien de se rappeler à quel point Love a été monstrueux. Malgré tout, force est de constater qu’il n’a pas l’âme d’un franchise player, lui qui a obtenu ses seuls résultats lorsqu’il jouait avec LeBron James, c’est-à-dire quatre saisons sur onze. Sans le King, c’est zéro playoffs et aucune saison avec un bilan positif. Un constat tout de même significatif quant à sa faible capacité à porter une équipe, même si pour sa gouverne il n’a pas toujours été bien entouré.
19. Blake Griffin
Équipes : L.A. Clippers, Detroit
Palmarès : 3x All-NBA 2nd Team – 2x All-NBA 3rd Team – 6x All-Star – 1x Rookie de l’année – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 611 matchs – 21.8 points à 50%, 8.9 rebonds, 4.4 passes
Stats en playoffs : 7 campagnes (53 matchs) – 21.2 points à 49%, 8.5 rebonds, 4 passes, 1.1 interception
Blake Griffin a-t-il signé la meilleure saison rookie de la décennie ? La question mérite de se poser. Si Luka Doncic a aussi son mot à dire, l’exercice 2010/2011 du phénomène de la fac d’Oklahoma fut incroyable, surtout pour un joueur sortant d’une année vierge. Plus de 22 points et 12 rebonds en moyenne chaque soir, des posters dunks qui faisaient le tour du monde et des Clippers qui signaient leur bilan le plus encourageant depuis quatre ans. Il fallait remonter à Allen Iverson en 1997 pour trouver trace d’un débutant aussi prolifique, et il devient d’ailleurs le premier rookie depuis Yao Ming, 8 ans plus tôt, à être envoyé au All-Star Game. À ce moment-là, le monde a affaire à la plus grosse hype pour une première saison depuis LeBron. Portés par les talents de son jeune intérieur et boostés par l’arrivée de Chris Paul, les Clippers sortent des bas-fonds de la ligue et entrent dans la meilleure ère de leur histoire. Bien que son palmarès collectif soit vierge, il a su montrer sa capacité à dominer en playoffs, comme en 2015 où il affiche des moyennes de 25.5 points, 12.7 rebonds et 6.1 passes en 14 matchs. Avec Nikola Jokic cette année et Oscar Robertson en 1963, il est le seul joueur de l’histoire à afficher de tels standards sur une campagne de playoffs avec au moins 10 rencontres disputées. Par son style de jeu, Griffin a également apporté une petite révolution à son poste. S’il est aujourd’hui beaucoup plus banal de voir des intérieurs remonter la balle comme des arrières ou déclencher des isos en tête de raquette, c’est aussi parce que Blake nous y a habitué. Son sens de la passe, son handle impressionnant pour un joueur de sa taille et sa polyvalence sont en grande partie responsables de ce type de comportement de plus en plus courant chez les big men stars, comme Anthony Davis ou Karl-Anthony Towns. Depuis son arrivée dans la ligue en 2010, il est avec LeBron James, le seul joueur à comptabiliser au moins 13 000 points, 5000 rebonds et 2000 passes décisives. Mais malgré une troisième place au MVP en 2014, BG n’a jamais goûté à une first team.
18. Chris Bosh
Équipes : Toronto, Miami
Palmarès : 2x Champion NBA – 4 Finales – 7x All-Star
Stats en SR : 421 matchs – 18.5 points à 50%, 7.6 rebonds, 1,9 passe
Stats en playoffs : 4 campagnes (78 matchs) – 14.9 points à 48%, 7.3 rebonds, 1.1 passe, 1.1 contre
Sur la décennie, Chris Bosh c’est 7 saisons et 7 sélections All-Star. Du 100%. 37 matchs avec Toronto avant de rejoindre Miami à l’été 2010 pour former un Big Three bien flippant en compagnie de deux collègues de draft. Avec l’équipe floridienne, il joue quatre finales pour deux titres. Plutôt sympa comme ratio. Si l’on devait retenir un seul highlight du bonhomme, ce serait évidemment ce combo rebond offensif + passe décisive pour Ray Allen lors de ce game 6 de 2013. Avant d’aller contrer Danny Green sur le dernier shoot des prolongations pour offrir définitivement un game 7 et une chance de titre au Heat. Une double action décisive dans un match crucial des Finales, une en attaque et une en défense. Voilà qui résume bien Bosh, un joueur complet, capable de mettre son égo de côté pour faire le sale boulot et dont les qualités défensives ont souvent été sous-estimées. Un sacré mec dont la carrière a malheureusement été très prématurément écourtée par un souci majeur de santé, à seulement 31 ans. Pas si vieux pour un dinosaure. Sans ça, nul doute que ce fabuleux gaucher arpenterait encore les terrains NBA armé de son talent et de sa passion qui en ont fait un futur Hall of Famer.
[the_ad id= »196386″]17. Draymond Green
Équipe : Golden State
Palmarès : 3x Champion NBA – 5 Finales – 3x All-Star – 1x Defenseur de l’année – 1x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 3x All-Defensive 1st Team – 2x All-Defensive 2nd Team – 1x Meilleur intercepteur
Stats en SR : 545 matchs – 9 points à 44%, 6.9 rebonds, 4.9 passes, 1.4 interception, 1.1 contre
Stats en playoffs : 7 campagnes (123 matchs) – 12.5 points à 45%, 9.3 rebonds, 6.1 passes, 1.6 interception, 1.5 contre
Deuxième meilleur rebondeur, troisième meilleur passeur, contreur et intercepteur et sixième au plus gros nombre de matchs joués. Voilà où se situe Draymond Green lorsqu’on parle playoffs. Au sein de la plus grosse dynastie de la décennie, il a été un pion essentiel dans le système de Steve Kerr et s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs et all-around players de la ligue. En attestent son titre de meilleur défenseur ou encore ses 3 nominations All-Defensive 1st Team. Critiqué et décrié aussi bien pour son attitude sur le terrain qu’en dehors, Green est de ceux que l’on aime détester. Comme Rasheed Wallace en son temps, ses côtés grande gueule, provocateur et roi des fautes techniques lui attirent beaucoup d’ennuis. Détesté, sauf lorsqu’il est dans votre camp. Car s’il n’est pas et ne sera jamais une première option ou une superstar, il est le profil de joueur rêvé pour n’importe quel coach. Toujours prêt à monter au créneau pour défendre ses coéquipiers, guerrier dans l’âme et facilitateur sur le terrain, il est un leader naturel et la troisième ou quatrième option parfaite pour une équipe ambitieuse. Le genre d’élément essentiel qui fait d’une bonne équipe une équipe excellente. Draymond ne laissera pas le souvenir d’un joueur particulièrement doué ou aux talents au-dessus de la moyenne, mais lorsqu’il sera l’heure de se retourner sur ses accomplissements principaux et son palmarès, son nom ne pourra qu’être gravé dans l’histoire.
16. Paul George
Équipes : Indiana, Oklahoma City, L.A. Clippers
Palmarès : 6x All-Star – 1x All-NBA 1st Team – 4x All-NBA 3rd Team – 2x All-Defensive 1st Team – 2x All-Defensive 2nd Team – 1x M.I.P. – 1x Meilleur intercepteur – 1x All-Rookie 2nd Team
Stats en SR : 613 matchs – 19.9 points à 43%, 6.4 rebonds, 3.3 passes, 1.8 interception
Stats en playoffs : 8 campagnes (76 matchs) – 20.1 points à 42%, 7.3 rebonds, 3.9 passes, 1.7 interception
Pour le simple fait d’avoir sans doute réussi le come-back le plus puissant jamais observé, Paul George mérite le respect. Petite remise en contexte. À l’été 2014, PG est au sommet de son basket. Il est un des meilleurs ailiers de la NBA et vient de disputer deux finales de conférence sur les deux dernières saisons, perdues face au Heat de LeBron et D-Wade. Deux des meilleurs joueurs du monde qu’il a regardé yeux dans les yeux. Mais alors qu’il se prépare à disputer les Championnats du Monde avec Team USA, il se brise la jambe droite au cours d’un scrimmage. Une image abominable et difficilement soutenable qui décourage même les plus optimistes. Alors qu’il a seulement 23 ans, sa carrière ne tient plus à grand-chose. Oui, il reviendra. Mais dans quel état et à quel niveau ? Suite à une intense rééducation et 6 petits matchs en fin de saison 2014/2015 pour se remettre en jambes, il effectue son retour officiel la saison suivante. Elle sera statistiquement meilleure que les précédentes et il disputera même 81 matchs, retrouvant déjà son statut de All-Star. Mais les Pacers ne sont plus des contenders et sa capacité à les faire gagner de nouveau est remise en cause. C’est alors qu’il se lance un nouveau défi en rejoignant l’Oklahoma en 2017, à la surprise générale. Après une première année décevante qui le place au cœur des critiques, il revient revanchard pour une seconde saison historique. Des moyennes de 28 points, 8.2 rebonds, 4.1 passes et 2.2 interceptions qui avaient été établies uniquement par Michael Jordan en 1989 et atteintes avec une facilité si déconcertante qu’il donne alors l’impression d’avoir piqué la place de patron de l’équipe à Russell Westbrook. Il termine 3e aux votes pour le MVP et le DPOY, meilleur intercepteur du championnat et obtient sa première nomination dans une 1st Team. Soyons honnête, à part peut-être Paul George lui-même, personne n’aurait imaginé le revoir un jour à un niveau encore bien supérieur d’avant son horrible fracture. Il l’a pourtant fait. Une renaissance inexplicable qui restera à jamais dans la légende.
15. Anthony Davis
Équipes : New Orleans, L.A. Lakers
Palmarès : 3x All-NBA 1st Team – 1x All-Defensive 1st Team – 2x All-Defensive 2nd Team – 6x All-Star – 3x Meilleur contreur – 1x MVP du ASG – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 484 matchs – 23.8 points à 52%, 10.5 rebonds, 2.2 passes, 2.4 contres, 1.4 interception
Stats en playoffs : 2 campagnes (13 matchs) – 30.5 points à 53%, 12.7 rebonds, 1.8 passe, 2.5 contres, 1.8 interception
Anthony Davis est-il le meilleur intérieur des années 2010 ? Le débat est ouvert. Avec les déclins annoncés de Garnett, Duncan ou encore Dirk et les retraites de Shaq et Yao Ming, la domination des big men n’était plus d’actualité et cette ère semblait révolue. Mais AD a été en tête de file des joueurs donnant de nouveau espoir aux GM quant à la possibilité de construire autour d’un grand sur le long terme. Malgré sa fragilité et ses résultats assez mitigés avec les Pelicans, on ne peut pas nier qu’il n’a pas cessé de briller depuis son arrivée en NBA. Difficile d’être trop sévère avec lui sur le bilan collectif, sachant qu’il n’a que 26 ans et que beaucoup de légendes n’avaient pas encore gagné à cet âge-là. Sans oublier qu’avant son arrivée à L.A., le meilleur coéquipier qu’il ait eu dans sa carrière était DeMarcus Cousins, qui se blessa au moment où leur association semblait promise à un bel avenir. S’il n’a participé que deux fois aux playoffs, ce sont tout de même des moyennes de plus de 30 points et 12 rebonds qui s’affichent au compteur, ce qui fait de lui le seul dans l’histoire, avec Michael Jordan, à tourner à plus de 30 unités en playoffs. Son association récente avec LeBron prouve pour l’instant que lorsqu’il est entouré, il sait gagner. Sur la décennie, il est le recordman de saison à minimum 20 points et 10 rebonds (6 en 7 saisons complètes) alors qu’il est arrivé en NBA en 2012. Une des nombreuses stats de précocité qu’il a su réaliser. Comme lorsqu’en 2013, à seulement 20 ans, il compile 6 contres et 6 interceptions contre Charlotte, devenant le plus jeune joueur de l’histoire à réaliser une telle perf en effaçant des tablettes Hakeem Olajuwon et ses 24 ans. Rarement un intérieur aura su allier aussi bien vélocité, puissance et polyvalence tout en étant aussi dominant des deux côtés du parquet. Et le plus flippant dans tout ça, c’est qu’il n’a sans doute pas encore connu ses meilleures années.
14. Damian Lillard
Équipe : Portland
Palmarès : 4x All-Star – 1x All-NBA 1st Team – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 1x Rookie de l’année – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 567 matchs – 23.6 points à 43%, 6.4 passes, 4.2 rebonds, 1 interception
Stats en playoffs : 6 campagnes (51 matchs) – 24.8 points à 41%, 5.9 passes, 4.6 rebonds, 1.3 interception
Si l’on devait désigner le joueur le plus clutch de la décennie, il serait difficile de ne pas accorder son vote à Lillard. On parle tout de même d’un joueur ayant fait gagner deux séries au buzzer aux Blazers. D’abord en 2014 dans un match 6 contre Houston et pour la première série de playoffs de sa carrière, puis dans un match 5 contre le Thunder en 2019. Joueur fait pour les grands rendez-vous, sur ses 6 campagnes consécutives depuis 2014 il tourne à 24.8 points en playoffs, soit la 6e meilleure moyenne chez les joueurs en activité. Snobé à plusieurs reprises, il pourrait comptabiliser plus de sélections All-Star mais en détient tout de même déjà quatre, dont la première en 2014. Un All-Star weekend lors duquel il devient le premier joueur à participer aux quatre concours de l’événement en plus du All-Star Game. De la catégorie de ceux que l’on qualifie de “Iron Man”, il a disputé 549 rencontres sur 574 possibles sur ses 7 premières saisons, soit seulement 25 matchs ratés. Ce qui en fait le joueur NBA ayant joué le plus de matchs depuis sa draft en 2012. Une régularité dans la performance qui lui a notamment permis de devenir l’un des trois seuls joueurs sur les 30 dernières années, avec LeBron James et Michael Jordan, à compiler plus de 8000 points et 2000 passes lors de ses cinq premières saisons. La compétitivité de Dame n’a d’égal que sa loyauté. La devise : vivre pour le jeu, mourir sur le terrain, pour un seul et unique maillot. Si tout se passe comme prévu, Dame devrait jouer toute sa carrière à Portland. Une franchise qu’il a déjà autant marqué que sa plus grande légende, Clyde Drexler.
[the_ad id= »196386″]13. Kyrie Irving
Équipes : Cleveland, Boston, Brooklyn
Palmarès : 1x Champion NBA – 3 Finales – 6x All-Star – 1x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 1x Rookie de l’année – 1x MVP du ASG – 1x All-Rookie 1st Team – 1x MVP du Rising Stars Challenge
Stats en SR : 519 matchs – 22.4 points à 47%, 5.7 passes, 3.7 rebonds, 1.3 interception
Stats en playoffs : 4 campagnes (61 matchs) – 23.5 points à 45%, 5 passes, 3.3 rebonds, 1.4 interception
Si Damian Lillard a brillé par ses multiples exploits de dernières secondes, Kyrie Irving a sans doute inscrit le tir le plus clutch des dix dernières années. Si Ray Allen a aussi son mot à dire sur le sujet, le shoot d’Irving a été rendu d’autant plus mythique par le contexte : match 7 et come-back face à l’une des meilleures équipes de l’histoire. Parfois discutable dans un rôle de première option, que ce soit à Cleveland ou Boston, il a par contre été le lieutenant idéal durant trois ans aux côtés de LeBron. L’histoire ne dira jamais si sans sa blessure lors du match 1 en 2015, les Cavs auraient aussi pu terrasser les Warriors mais il a clairement brillé par son absence. Après six saisons dans l’Ohio, il est échangé à Boston et bat le record de points pour un néo-Celtic sur ses 11 premiers matchs avec la franchise. Suite à deux saisons mi-figue mi-raisin, il débarque à Brooklyn où il réalise également un départ fracassant en inscrivant 50 points pour ses débuts officiels. Un record All-Time pour un premier match dans une nouvelle équipe. Têtu et parfois armé d’ambitions plus grandes que lui, celui que l’on appelle Uncle Drew est un personnage un peu instable qui donne l’impression de pouvoir faire imploser un groupe à tout moment. Mais au-delà de cette personnalité très particulière, il n’en reste pas moins l’un des basketteurs les plus doués et les plus beaux à voir jouer sur la planète. Une machine à highlights, patron du money time et scoreur multicartes au palmarès déjà extrêmement garni à seulement 27 ans.
12. Kobe Bryant
Équipe : L.A. Lakers
Palmarès : 1x Champion NBA – 1 Finale – 1x MVP des Finales – 7x All-Star – 4x All-NBA 1st Team – 2x All-Defensive 1st Team – 1x All-Defensive 2nd Team – 1x MVP du ASG
Stats en SR : 367 matchs – 24.2 points à 43%, 5 rebonds, 4.8 passes, 1.2 interception
Stats en playoffs : 3 campagnes (45 matchs) – 28 points à 45%, 5.1 rebonds, 4.7 passes, 1.4 interception
Si ce classement avait eu lieu sur la décennie précédente, Kobe aurait très légitimement été propulsé sur l’une des trois places du podium. Mais le bilan est là beaucoup plus contrasté pour le Black Mamba qui échoue aux portes du Top 10. Il donne le ton d’entrée en étant champion et MVP des Finales en 2010, mais la suite s’avérera beaucoup moins prolifique pour lui. Sur le plan collectif d’abord, puisqu’il ne rejouera plus aucune finale, pas même de conférence. Puis sur le plan individuel ensuite, où sa grave blessure au tendon d’Achille en 2013 signera le début d’une triste fin. Celle d’une légende tentant de retrouver les sensations de ses meilleures années tout en bénéficiant d’un salaire récompensant davantage son grandiose historique que son frustrant niveau. Une quête perdue pour lui et une perte de temps pour les Lakers qui les mène à louper les playoffs trois fois d’affilée, de 2014 à 2016. Mais le titre de 2010, sans le moindre doute le plus beau et difficile de sa carrière, lui apporte un crédit de très haute valeur dans ce classement. Tout comme de nombreux autres exploits. Au cours de cette décennie, il est devenu le meilleur scoreur (et joueur ?) de l’histoire des Lakers (2010), de l’histoire du All-Star Game (2012, avant d’être dépassé par LeBron), il est monté sur le podium des meilleurs marqueurs de l’histoire en dépassant Jordan (2014) et a même signé un dernier acte de légende en quittant la scène à 37 ans sur un match à 60 points tout rond. Mamba out.
11. Chris Paul
Équipes : New Orleans, L.A. Clippers, Houston, Oklahoma City
Palmarès : 3x All-NBA 1st Team – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 6x All-Defensive 1st Team – 1x All-Defensive 2nd Team – 7x All-Star – 4x Meilleur intercepteur – 2x Meilleur passeur – 1x MVP du ASG
Stats en SR : 646 matchs – 18 points à 47%, 9.4 passes, 4.3 rebonds, 2.1 interceptions
Stats en playoffs : 9 campagnes (85 matchs) – 20.7 points à 48%, 8 passes, 5.2 rebonds, 2.2 interceptions
Sur la décennie, CP3 en playoffs c’est top 5 en passes et en interceptions et top 10 en points. En saison régulière, c’est n°1 en ballons volés et n°2 aux assists. Des chiffres qui résument très bien son très gros volume de jeu. 3x All-NBA 1st Team, 6x All-Defensive 1st Team, 7x All-Star, 4x meilleur intercepteur, 2x meilleur passeur… Bref, on peut continuer encore longtemps. Après six saisons passées chez les Hornets et bien avant de former l’un des backcourts les plus flippants de l’histoire avec James Harden, il débarque à Los Angeles en 2011. Dès sa première saison l’équipe termine 5e à l’Ouest et retrouve la post-season après cinq ans d’absence. Entre 2012 et 2017, les Clippers enchaînent même six campagnes de playoffs consécutives, soit presqu’autant que dans toute leur existence pré-Chris Paul (sept en quarante ans). Si Blake Griffin a rendu les Clipps hype, Chris Paul a fait d’eux des contenders au titre. Et ça pendant plusieurs années. On pourra lui reprocher de n’avoir pas su franchir le fameux palier des finales de conférence à L.A. ou d’avoir parfois manqué quelques grands rendez-vous, mais peut-on vraiment en vouloir à un joueur qui a transformé l’un des pires palmarès de l’histoire en l’une des franchises phares de la décennie ? CP3 a été un game changer et le meilleur meneur-playmaker des dix dernières années. Et il s’agirait de ne pas l’oublier.
Le moment de vérité approche… Pour les 10 premières places et découvrir qui compose notre podium des meilleurs joueurs de la décennie, rendez-vous dimanche prochain !