Défaits par les Pacers sur leur parquet la nuit dernière, les Lakers ne gardent pas de bons souvenirs de leurs récentes venues dans l’Indiana. On revient en détails sur le chaos qui entourait le club de Los Angeles lors de leur dernier match là-bas en février dernier.
Après 7 victoires consécutives (et une série de 14 victoires d’affilée à l’extérieur), les Lakers se sont inclinés la nuit dernière sur le parquet de la Bankers Life Fieldhouse des Pacers. Si l’absence d’Anthony Davis était un facteur non négligeable, les Lakers étaient quand même en position de l’emporter mais n’ont pas su s’appliquer dans les moments importants. C’est un petit coup d’arrêt pour les hommes de Frank Vogel alors qu’ils surfaient sur une superbe dynamique et qu’ils s’apprêtent à affronter l’autre meilleure équipe de la ligue, les Bucks, jeudi prochain. Ils auront à coeur de se racheter pour repartir du bon pied comme le promettait LeBron à l’issue de la rencontre.
Pour les fans les plus assidus, cette rencontre dans l’antre des Pacers rappelait inévitablement une autre rencontre, dans cette même salle et entre ces deux mêmes équipes en février 2019. Replaçons rapidement le contexte. Nous sommes à quelques jours de la trade deadline et les Lakers font tout pour boucler un transfert de Anthony Davis.
Alors que le groupe est en déplacement à Indiana, nous apprenons que Magic Johnson, toujours en poste à ce moment-là, a proposé une offre complètement démesurée : tous les jeunes de l’équipe (Kyle Kuzma, Lonzo Ball, Brandon Ingram, Josh Hart et Ivica Zubac) sont disponibles. Finalement, la trade deadline est dépassée, et AD reste chez les Pelicans jusqu’à la fin de la saison.
Cette rencontre face aux Pacers va alors marquer le début de près de 4 mois de chaos pour les Lakers. LeBron James et ses coéquipiers (la plupart annoncés sur le départ) s’inclinent donc le soir-même de 42 points face à une équipe d’Indiana qui n’a même pas eu besoin de forcer. Personne n’a défendu, le mouvement de balle était à l’arrêt, les mines défaites, la camaraderie forcée. Les Angelinos sont alors au fond du trou et la fracture entre le numéro 23 et le reste du groupe, notamment les jeunes, est abyssale.
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Dans un passionnant article pour The Athletic, le journaliste Bill Oram est revenu en détails sur cet « incident » qui a fini de détruire la saison des Lakers. Pour lui, cette défaite était possiblement totalement volontaire de la part de certains joueurs : les jeunes Lakers auraient boycotté la rencontre en réaction aux insistantes rumeurs de transfert dont ils faisaient l’objet.
Qu’il s’agisse d’un boycott des joueurs comme certaines sources autour de l’équipe le pensent et d’autres le nient, ou alors simplement les jeunes joueurs qui ont perdu leur concentration après avoir entendu leurs noms dans des rumeurs de transfert pour la première fois, les Lakers ont joué leur pire match de la saison 2018-2019.
Rien n’est affirmé avec certitude, mais Oram explique qu’il s’agit d’un refrain qu’il a entendu plus d’une fois. Si cela était vrai, il serait difficile d’être étonné tant la deuxième partie de saison des Lakers était un véritable fiasco.
Près de 10 mois plus tard, LBJ est donc revenu dans cette salle avec certes une nouvelle défaite à la clé, mais bien moins alarmante. Malgré la L dans ses valises, la situation autour de l’équipe est désormais totalement différente.
Anthony Davis est enfin arrivé à ses côtés et le calme autour du club est revenu. Le groupe a changé, King James est maintenant entouré de nombreux vétérans, et les Lakers sont au sommet de la ligue.
Il aura fallu qu’ils traversent bien des turbulences, mais les Lakers sont enfin là où ils souhaitaient être à l’arrivée de LeBron James à l’été 2018 : tout en haut du classement. Et ce triste soir de février 2019 a été à la fois le fond du trou et le début de la renaissance.