Pleine de rebondissements, l’année 2019 va bientôt s’achever pour laisser place à une toute nouvelle décennie. L’occasion de se retourner sur ces 10 dernières années avec un peu de nostalgie et… beaucoup d’analyse. Pour vous, nous avons tout simplement classé les 50 meilleurs joueurs de la décennie (bientôt) écoulée. Place aux rangs 30 à 21 !
Rappel :
- Les joueurs ayant joué moins de deux saisons complètes dans la ligue sont d’office écartés des votes.
- Il s’agit d’un classement NBA. Les joueurs ont par conséquent été jugés uniquement sur leurs parcours dans cette compétition. Les performances réalisées en Europe, en équipe nationale, en NCAA ou d’autres championnats ne sont pas considérées
- La comptabilisation des statistiques a été arrêtée au 30 novembre 2019.
- Les joueurs ont été jugés sur leurs performances ayant eu lieu entre le 1er janvier 2010 et novembre 2019.
Les autres parties du classement :
30. Marc Gasol
Équipes : Memphis, Toronto
Palmarès : 1x Champion NBA – 1 Finale – 3x All-Star – 1x Défenseur de l’année – 1x All-NBA 1st Team – 1x All-NBA 2nd Team – 1x All-Defensive 2nd Team
Stats en SR : 700 matchs – 15.1 points à 47%, 7.6 rebonds, 3.7 passes, 1.5 contre
Stats en playoffs : 7 campagnes (83 matchs) – 14.9 points à 45%, 8.2 rebonds, 3.3 passes, 1.6 contre
Comme son grand frère il y a dix ans, Marc a remporté son premier titre cette année. Le Graal suprême qui vient finir de compléter un palmarès d’une grande solidité. Parmi les meilleurs européens des années 2010, le pivot ibérique a tout pour lui. Plusieurs participations au All-Star Game, un titre de meilleur défenseur, des grosses campagnes de playoffs, une first team et une bague. On peut avancer sans trop douter que, durant la décennie, il s’est imposé très certainement comme le meilleur joueur de l’histoire des Memphis Grizzlies. Une équipe au style de jeu très rude qu’il a mené en playoffs sept années consécutives, souvent dans la peau du franchise player. Joueur très peu starifié, il n’a pas le profil qui fait rêver les foules mais plutôt les coachs. Logique pour un joueur sachant tout faire sobrement : poster, shooter, défendre, passer et à peu près tout ce qu’il est possible de faire d’autre avec un ballon. Marc Gasol n’est pas un joueur de highlights mais de collectif fait pour augmenter la productivité d’une équipe. D’ailleurs, aucun pivot n’a effectué plus de passes décisives que lui sur la décennie. Avec lui, Memphis a sûrement exploité son potentiel maximal et Toronto est allé chercher le titre ultime.
29. DeMarcus Cousins
Équipes : Sacramento, New Orleans, Golden State
Palmarès : 1 Finale – 4x All-Star – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-Rookie 1st Team
Stats en SR : 565 matchs – 21.2 points à 46%, 10.9 rebonds, 3.2 passes, 1.4 interception, 1.2 contre
Stats en playoffs : 1 campagne (8 matchs) – 7.6 points à 40%, 4.9 rebonds, 2.4 passes
Joueur maudit, mauvais coéquipier, perdant éternel, tête à claques… On pourrait affubler DeMarcus Cousins de toute sorte de qualificatifs dévalorisants pour un sportif de haut niveau. Oui, il a attendu 9 ans avant de disputer ses premiers playoffs. Mais était-il vraiment le premier responsable de la déroute des Kings durant toutes ces années ? Oui, son passage aux Warriors a été frustrant et la bague tant recherchée lui a échappé. Mais il n’a pas eu la chance de pouvoir prouver sa valeur au plus haut niveau. La seule fois de sa carrière où DMC a été en pleine possession de ses moyens dans une équipe ambitieuse, cela a donné un duo de feu avec Anthony Davis ouvrant la voie vers les playoffs aux Pelicans, qui les avaient ratés les deux saisons précédentes. Une post-season où il aurait enfin pu montrer toute l’étendue de son talent mais la poisse lui a de nouveau sourit. Il ne faut pas oublier que malgré des échecs à répétition, l’ancien de Kentucky a longtemps été considéré comme le meilleur à son poste intrinsèquement. Entre les exercices 2013-14 et 2017-18 qui représentent son prime sur le plan individuel, ses moyennes sont tout simplement lunaires. 25.2 points, 11.9 rebonds, 3.9 passes, 1.5 interception, 1.4 contre sur 5 saisons ! On dit souvent que seuls les vainqueurs restent, mais il peut bien y avoir quelques exceptions. De la race des Tracy McGrady, il fait partie de ces joueurs au palmarès quelconque et au leadership douteux mais aux performances individuelles d’exception. Si ses failles mentales sont indiscutables, sur le plan purement technique DeMarcus Cousins est bel et bien l’un des athlètes les plus complets et l’un des plus grands talents à avoir foulé un parquet NBA ces 10 dernières années. Et ça, c’est incontestable.
28. Andre Iguodala
Équipes : Philadelphie, Denver, Golden State
Palmarès : 3x Champion NBA – 5 Finales – 1x MVP des Finales – 1x All-Star – 1x All-Defensive 1st Team – 1x All-Defensive 2nd Team
Stats en SR : 672 matchs – 9.7 points à 47%, 4.6 rebonds, 4.3 passes, 1.3 interception
Stats en playoffs : 9 campagnes (128 matchs) – 10.1 points à 47%, 4.8 rebonds, 3.8 passes, 1.2 interception
MVP des Finales en 2015 et trois fois champion NBA, Iggy ne peut que se hisser à une belle place de ce top 50. Joueur clé de la dynastie formée par les Warriors de Steve Kerr, il s’est imposé au top à la fois parmi les meilleurs défenseurs, les joueurs les plus complets et les meilleurs remplaçants. Après une dernière saison à Philly récompensée par une sélection au All-Star Game et une année plus discrète à Denver, il débarque dans la Baie en 2013 et devient immédiatement indispensable. Sur la décennie, il est le quatrième joueur à avoir joué le plus de matchs en playoffs, devancé uniquement par LeBron James, son ex-coéquipier Kevin Durant, et Serge Ibaka. Après avoir longtemps eu un rôle de go-to-guy, il a su se réinventer pour gagner plus. S’il est toujours passé au second plan derrière Curry, Thompson, Green et plus tard KD, il n’en était pas moins un élément essentiel au succès de l’équipe se positionnant en leader de la second unit. Véritable caméléon, il a enfilé plusieurs costumes, toujours avec réussite. Franchise player et All-Star aux Sixers, puis plus gros temps de jeu chez les Nuggets pour la troisième meilleure saison régulière de l’histoire de la franchise, avant un rôle de super remplaçant au sein d’une dynastie qui a marqué l’histoire. En voilà un qui sait tout faire. Et bien.
[the_ad id= »196386″]27. Pau Gasol
Équipes : L.A. Lakers, Chicago, San Antonio, Milwaukee
Palmarès : 1x Champion NBA – 1 Finale – 4x All-Star – 2x All-NBA 2nd Team- 1x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 622 matchs – 15.3 points à 49%, 9.6 rebonds, 3.2 passes, 1.4 contre
Stats en playoffs : 7 campagnes (80 matchs) – 13.6 points à 48%, 9.1 rebonds, 3.3 passes, 1.6 contre
Comme souvent jamais très loin de son petit frangin, comment ne pas évoquer les joueurs les plus importants des 2010’s sans évoquer l’Espagnol ? Lui qui est parti à la guerre avec Kobe face à Boston pour l’un des titres les plus symboliques de la décennie. Et pour beaucoup, il n’aurait pas démérité d’aller chercher le MVP des Finales cette année-là. Auteur de 18.6 points, 11.6 rebonds, 3.7 passes et 2.6 contres, ne laissant que 5.6 rebonds par match à KG. Oui, on parle bien de Kevin Garnett. Totalement possédé des deux côtés du terrain et auteur d’actions décisifs, il survola la raquette des Celtics. Son prime, sans contestation. La suite de son parcours aux Lakers sera moins rose, notamment à l’arrivée de Dwight Howard et particulièrement sous les ordres de Mike D’Antoni. Direction Chicago où il retrouve ses standards en termes de stats. Avec un impact moins important mais un rôle différent, dans une équipe qui tient tout de même tête aux Cavaliers de LeBron version 2015 en demi-finale de conf. En 2017, avec les Spurs, il devient le second joueur européen de l’histoire à passer la barre des 20 000 points, après Dirk Nowitzki. Récemment coupé par les Blazers, Gasol ne rejouera sans doute plus jamais en NBA. Une ligue qu’il laisse en s’étant érigé durant la décennie dans le Top 30 All-Time en rebonds, contres et minutes jouées. Chapeau bas !
26. LaMarcus Aldridge
Équipes : Portland, San Antonio
Palmarès : 7x All-Star – 2x All-NBA 2nd Team – 3x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 717 matchs – 21 points à 49%, 8.8 rebonds, 2.1 passes, 1.1 contre
Stats en playoffs : 8 campagnes (66 matchs) – 20.9 points à 45%, 8.6 rebonds, 1.7 passe, 1.4 contre
Qui est le seul joueur à apparaître dans le Top 7 en points (7e) et rebonds (5e) sur la décennie ? LaMarcus Aldridge, lui-même. En constante progression lors de ses années Blazers, il affiche des moyennes de plus de 22 points et 9 rebonds sur six années (2010-2015) dans l’Oregon. Très costaud. Au total, il compile avec Portland et San Antonio, 5 All-NBA teams, 7 sélections All-Star et cinq saisons dans le Top 10 des meilleurs scoreurs. Il a également été auteur de sept saisons à plus de 20 points de moyenne, sur la même période seuls 6 joueurs font mieux. Mais malgré un talent certain, surtout sur le plan offensif, LMA n’en reste pas moins un joueur qui aurait pu faire plus. Sa meilleure position au titre de MVP ? 7e en 2015. Sur un plan plus collectif, il s’est fait sortir 5 fois au 1e tour des playoffs en 8 participations et n’a passé que quatre tours, au total. Son meilleur accomplissement, une finale de conférence en 2017. Une série lors de laquelle les Spurs se font sweepés par les Warriors et où Aldridge tourne à 15 points et 5 rebonds par match à 41% de réussite en l’absence de Kawhi Leonard. Trop peu pour prétendre être le meilleur poste 4 de la décennie. Des critères qui l’empêchent d’intégrer notre Top 20. Mais retenons aussi l’importance historique qu’a pris le joueur en devenant le meilleur intérieur de l’histoire des Trail Blazers et l’un des six Spurs de l’histoire à comptabiliser au moins trois sélections All-Star.
25. Carmelo Anthony
Équipes : Denver, New York, Oklahoma City, Houston, Portland
Palmarès : 8x All-Star – 2x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 1x Meilleur scoreur
Stats en SR : 593 matchs – 23.5 points à 44%, 6.8 rebonds, 2.9 passes
Stats en playoffs : 5 campagnes (33 matchs) – 25.6 points à 41%, 7.5 rebonds, 2.2 passes, 1.4 interception
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces 10 dernières années ont été contrastées pour Melo. Sortant d’une finale de conférence en 2009, il n’atteindra plus ce stade de la compétition à partir de 2010. Ni avec les Denver Nuggets, qu’il quitte en février 2011, ni avec les New York Knicks, malgré quelques espoirs d’y parvenir. Comme en 2013, lorsque la franchise de la Grosse Pomme réussit sa meilleure saison depuis 1997. Mais le parcours s’arrête en demi-finale de conférence, en 6 matchs contre les Pacers de Paul George, malgré les 28 points de moyenne sur la série d’un Carmelo Anthony trop peu entouré. J.R. Smith, Raymond Felton et Tyson Chandler en principaux lieutenants. Le tout après l’échec de son duo prometteur avec Amar’e Stoudemire, qui n’aura finalement pas tenu la route. Les Knicks retombent ensuite dans leurs travers historiques et Anthony ne goûtera plus aux playoffs jusqu’à 2018 et son passage peu marquant avec le Thunder aux côtés de Westbrook et George. Finalement, les principaux arguments du joueur restent individuels. Mais ce sont de sérieux arguments. 8x All-Star de suite sur une période de 10 ans, pour un joueur souvent annoncé en déclin, ça s’applaudit. Surtout que Melo fait rarement de la figuration au All-Star Game, scoreur parmi les plus réguliers de l’événement et un temps recordman du nombre de 3 points sur un match des étoiles. Il ne faut pas non plus oublier qu’il détient la deuxième plus grosse performance au scoring de la décennie. Hormis les 70 points de Devin Booker, personne n’a fait mieux que ses 62 points contre Charlotte en 2014. Saison lors de laquelle il a terminé second meilleur marqueur de la ligue, un domaine dans lequel il a été Top 4 à quatre reprises dont une fois tout en haut, en 2013 avec 28.7 points de moyenne. D’ailleurs, il intègre le Top 10 des joueurs possédant la meilleure moyenne de points sur la décennie, malgré deux saisons nettement sous les 20 avec OKC et Houston. En dépit de tous les points noirs de sa carrière, il demeure l’un des meilleurs attaquants de l’histoire et par conséquent des années 2010, à n’en pas douter.
24. Tony Parker
Équipes : San Antonio, Charlotte
Palmarès : 1x Champion NBA – 2 Finales – 3x All-Star – 3x All-NBA 2nd Team
Stats en SR : 616 matchs – 14.3 points à 49%, 5.6 passes, 2.3 rebonds
Stats en playoffs : 9 campagnes (103 matchs) – 16.9 points à 46%, 5.3 passes, 2.8 rebonds
Imaginez. Sans cette légendaire banderille de Ray Allen dans le corner, les Spurs étaient champions NBA 2013 et Tony Parker remportait « peut-être » le second trophée de MVP des Finales de sa carrière. Lui qui avait arraché le match 1 face au Heat d’un shoot improbable sous les yeux impuissants de LeBron James, avant un match 6 marqué par deux tirs et une interception clutchs. Mais il ne lui a finalement fallu qu’une année supplémentaire pour aller tout de même chercher sa quatrième bague et son seul titre des années 2010. Avec 8298 points inscrits sur huit années, Tony est tout simplement le meilleur scoreur de l’équipe qui possède le meilleur bilan de la décennie. Rien que ça. Il est aussi le deuxième européen comptabilisant le plus de passes décisives sur la période, devancé d’un rien par Goran Dragic. Si on y ajoute trois de ses six sélections All-Star, trois All-NBA Team et le fait qu’il est arrivé 5e aux votes MVP en 2012 et 6e en 2013, on peut difficilement exclure TP d’une place au chaud dans notre classement qu’il est donc le troisième français à intégrer. Une dernière année à Charlotte en tant que remplaçant de luxe et mentor de Kemba Walker, qui réalise alors de loin sa meilleure saison (tiens, tiens…). Il faut le dire, en 17 saisons, Tony Parker a autant pesé sur la décennie 2010 que sur la précédente, et c’est assez rare pour être souligné.
[the_ad id= »196386″]23. Dwight Howard
Équipes : Orlando, L.A. Lakers, Houston, Atlanta, Charlotte, Washington
Palmarès : 3x All-NBA 1st Team – 1x All-NBA 2nd Team – 1x All-NBA 3rd Team – 2x Défenseur de l’année – 3x All-Defensive 1st Team – 5x All-Star – 3x Meilleur rebondeur – 1x Meilleur contreur
Stats en SR : 625 matchs – 17.1 points à 59%, 12.5 rebonds, 1.5 passe, 1.9 contre
Stats en playoffs : 7 campagnes (58 matchs) – 17.8 points à 58%, 12.8 rebonds, 1.3 passe, 2.3 contres
Un peu comme Melo, le bilan de Dwight Howard est contrasté entre des années fastes et d’autres beaucoup plus compliqués où il n’a pas su assumer le rôle qui était attendu de lui. Bien qu’il ait longtemps été gêné par une blessure au dos durant ses années Lakers et Rockets qui a grandement affecté ses performances, les faits sont tout de même désavantageux. Quels faits ? N’avoir passé que deux tours de playoffs depuis son départ d’Orlando, avoir perdu son statut de All-Star depuis 2014 ou encore d’avoir plus ou moins échoué dans trois franchises comportant peu de pression (Hawks, Hornets, Wizards) où il représentait un très bon pari. Mais évidemment que si D-12 apparaît à la 23e place de notre classement, c’est qu’il a quand même fait pas mal de bonnes choses. Pour commencer, meilleure moyenne de rebonds en ce qui concerne les playoffs, deuxième meilleur rebondeur et troisième meilleur contreur en ce qui concerne la saison régulière. Pour ceux qui l’auraient oublier, il arrive également deuxième des votes pour le trophée de MVP en 2011 et quatrième en 2010. Mais surtout deux titres de meilleur défenseur de l’année, trois 1st Teams et trois All-Defensive 1st Teams. Tout comme son retour réussi chez les Lakers, ce palmarès individuel nous rappelle les talents d’un joueur si souvent critiqué et qui mériterait même qu’on lui accorde une place plus haute dans cette liste. Mais la concurrence a eu raison de son sort.
22. Tim Duncan
Équipe : San Antonio
Palmarès : 1x Champion NBA – 2 Finales – 4x All-Star – 3x All-Defensive 2nd Team – 1x All-NBA 1st Team – 2x All-NBA 3rd Team
Stats en SR : 465 matchs – 14.4 points à 50%, 9.2 rebonds, 2.8 passes, 1.8 contre
Stats en playoffs : 7 campagnes (91 matchs) – 15.9 points à 50%, 9.3 rebonds, 2.2 passes, 1.6 contre
Alors qu’il s’est retiré en 2016 après une dernière saison très discrète, The Big Fundamental réussit l’exploit de se placer à une très bonne position dans notre classement. Fin 2010, il devient le meilleur marqueur de l’histoire des Spurs, afin de marquer une bonne fois pour toute son titre de meilleur joueur de l’histoire de l’organisation texane. Puis en 2012, en finale de conférence, il devient le meilleur contreur de l’histoire des playoffs. Avec un ratio de 100% concernant le nombre de présences en playoffs, deux finales de suite et un titre, la mission résultats a aussi été accomplie. Une période durant laquelle il a appris et su se mettre en retrait pour évoluer dans un nouveau rôle, après avoir été l’un des joueurs les plus dominants de la décennie précédente. Une transition que toutes les stars n’acceptent pas mais qu’il a su faire avec brio pour permettre à sa franchise de continuer à gagner avec régularité. Mais il n’a pas passé son temps à jouer les seconds rôles non plus. Avec 3 apparitions All-Star, 1 sélection 1st Team et des moyennes de 17.4 points et 11.2 rebonds lors de ses deux finales disputées, Tim Duncan s’est comporté comme un vrai patron, se rendant le plus valuable possible tout en sobriété. À l’image de sa carrière entière.
21. Derrick Rose
Équipes : Chicago, New York, Cleveland, Minnesota, Detroit
Palmarès : 1x MVP – 3x All-Star – 1x All-NBA 1st Team
Stats en SR : 449 matchs – 19.2 points à 45%, 5.4 passes, 3.4 rebonds
Stats en playoffs : 5 campagnes (39 matchs) – 23.2 points à 41%, 6.6 passes, 4.2 rebonds, 1.1 interception
C’est toujours un peu touchy lorsqu’on en vient à Derrick Rose. Un joueur très apprécié mais un cas si particulier qu’il divise énormément. Élu plus jeune MVP de l’histoire en 2011 à l’issue de sa troisième saison dans l’élite, il n’a ensuite plus jamais atteint un tel niveau, entre blessures et coups du sort. Rookie de l’année, MVP, 1st Team et 2x All-Star lors de ses trois premières saisons, il signe un démarrage de carrière exceptionnel, avant de ne disputer que 49 matchs lors des trois suivantes. Ce qui nous oblige évidemment à prendre en compte ces circonstances atténuantes qui ont freiné une terrifiante ascension. La fin de son histoire avec les Bulls, équipe de sa ville d’origine, le conduit ensuite à de plus modestes expériences chez les Knicks et les Cavaliers. Puis vient la rédemption. Tom Thibodeau, l’un de ses mentors, lui redonne sa chance à Minnesota et D-Rose retrouve presque toutes ses qualités d’antan, écrivant l’un des plus beaux comebacks de l’histoire de la ligue. Malgré les nombreux bas dans sa carrière et le manque de résultats collectifs (il n’a jamais fait mieux que la finale de conférence face au Heat en 2011), Rose a inspiré, et son prime a littéralement changé le poste 1 qui était alors dominé par des meneurs plus traditionnels (Nash, Paul, Parker, Rondo, Williams). Pour le meilleur et pour le pire dira-ton, son explosion a laissé le champ libre aux combo guards au style de jeu moins conventionnel, plus athlétique et de moins en moins prévisible. Comme Iverson à son époque, il a su bousculer les codes et influencer le jeu d’une manière différente. Sans les blessures, il y aurait eu de fortes chances qu’il soit dans le Top 5 de ce même classement.
Notre liste des meilleurs joueurs des années 2010 continue de s’allonger. Vous en connaissez désormais 30 sur 50. Pour découvrir l’identité des dix prochaines places de 20 à 11, rendez-vous dimanche prochain !