Parti de Minnesota dans le chaos après avoir remué tout le monde, Jimmy Butler ne garde pas une énorme cote de popularité chez les Wolves. Pour Scottie Pippen, pourtant, Buckets n’a rien à se reprocher… au contraire de ses coéquipiers.
On ne va pas vous refaire l’histoire. Le fameux entraînement où Jimmy Butler a pris le bout du banc avec lui, insulté tous ceux qui se mettaient en son chemin, et botté les fesses des titulaires. Les tensions entre Karl-Anthony Towns et lui. Les trolls sur les réseaux. Et cetera, et cetera.
Si Buckets a voulu partir, il l’a souvent affirmé depuis, c’est parce qu’il n’a pas senti à Minnesota une volonté de gagner et de se mettre au service d’un projet victorieux plus grand que la petite personne de chacun.
C’est ce qu’a rappelé Scottie Pippen sur le plateau de The Jump au moment d’évoquer la situation de l’ancien de Chicago et Philadelphie notamment :
Jimmy Butler est un winner. Il donne tout chaque soir, et c’est pour ça que ses coéquipiers l’aiment. Sauf à Minnesota. Ils n’aimaient pas gagner à Minnesota, c’est pour ça qu’ils ne l’aimaient pas. Ils voulaient des stats individuelles. Jimmy Butler est un winner.
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Pour parler de gagne, on peut faire confiance à Pip, sextuple champion NBA et élevé à l’école d’un certain Michael Jordan, gagneur ultime s’il en est.
Butler, de son côté, semble confirmer ce qui est dit par Pippen. Enfin entouré de personnes prêtes à se sacrifier pour empiler les victoires (ce qu’il n’avait pas trouvé chez tout le monde à Philly, de son propre aveu), Buckets est à la barre d’une rafraîchissante équipe du Heat, qui réussit un début de saison canon.
Mieux encore, Butler applique ce principe de « l’équipe avant moi » à lui-même. Il l’a répété plusieurs fois cette saison : peu lui importe de ne marquer que 11 ou 12 points si ses coéquipiers prennent feu et assurent la victoire. Une seule chose préoccupe le natif de Tomball dans le Texas, à savoir avoir gagné la partie quand le buzzer final retentit.
Une recette qui fonctionne, au moment où les Wolves, eux, connaissent une période difficile, notamment marquée par un regain d’individualisme de certains joueurs.
Scottie Pippen a choisi son camp, et on a envie de dire que winners reconnaissent winners. Aux Wolves de faire mentir Butler et l’illustre légende des Bulls.