Alors qu’il a réussi à relancer sa carrière depuis sa superbe saison l’an dernier avec les Wolves, Derrick Rose veut désormais jouer le plus longtemps possible. Pour parvenir à ses fins, il prend même exemple sur Kobe Bryant.
La carrière de Derrick Rose n’a pas été un long fleuve tranquille. Alors qu’il était destiné à aller très haut, sa terrible blessure au genou gauche lors du premier tour des playoffs 2012 l’a coupé en plein élan. Cette rupture du ligament croisé a changé le cours de la carrière du meneur, mais aussi l’avenir court-terme de sa franchise, qui ne s’est jamais vraiment relevée d’un choc si brutal. Par contre, près de 7 ans plus tard, celui qui est encore à ce jour le plus jeune MVP de l’histoire est parvenu à se relever.
Le chemin a certes été long, sinueux, mais il s’en est sorti. Proche de tout arrêter, Derrick Rose a sauvé sa carrière dans le Minnesota l’an dernier. En sortie de banc, il a retrouvé goût au jeu. Des flashs de l’ancien D-Rose, ce meneur mutant, monstre athlétique, étaient même parfois visibles. On se rappelle notamment de son match incroyable à 50 points, à l’issue duquel il craquait, submergé par l’émotion en se remémorant le chemin parcouru depuis plusieurs années.
Pour rester en accord avec le virage pris par la ligue, Derrick Rose a du s’adapter. Ses qualités physiques étant moindres, la faute à des genoux meurtris par les blessures, l’ancien meneur des Bulls a alors progressé sur un point qui fut jadis sa hantise : le tir. Une adaptation nécessaire qui pour autant ne modifiait en rien la nature du joueur : être un scoreur, agressif vers le cercle. Il se confiait à Rod Beard du Detroit News.
Je ne suis pas un shooteur. Je suis juste un scoreur. Peu importe ce que la défense me donne, je me débrouille. Je savais que développer mon tir allait me permettre de prolonger ma carrière. Plus tu vieillis, plus tu dois t’adapter, et c’est ce que je fais aujourd’hui.
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Rose avouait ensuite s’être inspiré de Kobe Bryant sur ce point. Le Mamba, jusqu’à son ultime match en NBA, s’est montré efficace dans ce qu’il savait faire de mieux, scorer :
Si les lay-up et le jeu à mi-distance reviennent à la mode, je veux être capable de faire ce que Kobe a fait. C’est mon exemple, c’est un gars qui n’a pas changé son jeu du tout au tout.
Il n’a pas changé, mais il a été capable d’être efficace pendant 20 saisons. C’est incroyable je trouve. Il n’y a pas beaucoup de joueurs dans l’histoire, hormis les plus grands, qui peuvent le faire. Je veux être considéré comme l’un d’eux.
Cette année, le meneur des Pistons réalise une belle saison dans le Michigan. Dans la lignée de son exercice 2018-2019 réussi du côté des Wolves, il se montre efface en sortie de banc : 16.2 points (48.5% de réussite aux tirs, 35.8 derrière l’arc), 1.9 rebond et 5.7 passes décisives en moyenne par match.
À 31 ans, le MVP 2011 a trouvé sa place dans cette nouvelle ère de la NBA. Et tout comme celui sur lequel il a pris exemple, Derrick Rose sera efficace jusqu’à la fin de sa carrière dans ce qu’il sait faire de mieux : marquer des paniers.
Alors que sa carrière était dans le creux de la vague et son moral au plus bas, Derrick Rose n’a rien lâché. Guidé par les pas de Kobe Bryant, il s’est adapté pour ne pas être dépassé par l’évolution de la ligue, et cela a payé.