À moins que les Rockets remportent le titre cette saison, d’importants changements devraient venir modifier l’effectif qui entoure James Harden la saison prochaine. Et c’est Mike D’Antoni qui pourrait être le premier à sauter.
Actuellement dans sa 4ème saison à la tête de l’attaque des Rockets, Mike D’Antoni pourrait bien ne pas être reconduit la saison prochaine. Alors qu’il n’a pas été prolongé par ses dirigeants l’été dernier, il semblerait qu’une épée de Damoclès plane au-dessus de la tête du coach américano-italien. L’été précédent, celui du départ de LeBron James pour Los Angeles, MDA s’attendait également à une prolongation.
Mais les décisionnaires de la franchise de Houston pensaient avoir une chance de recruter le numéro 23, relayant leur coach au second plan. C’est donc sans surprise que nous apprenons, via Sam Amick et John Hollinger de The Athletic, que Mike D’Antoni ne sera probablement pas reconduit la saison prochaine. D’après les dires des deux journalistes, les chances d’un retour sont « minces », à moins que les Rockets remportent le titre cette saison. Un scénario pas forcément très réaliste.
Arrivé à Houston à l’été 2016, Mike D’Antoni avait remis au goût du jour le fameux run & gun qu’il appréciait tant et avait fait son succès lors de ses années à Phoenix entre 2003 et 2008. Il remportait même le trophée de coach de l’année dès sa première saison dans le Texas, pendant que James Harden terminait lui à la deuxième place du classement MVP. Malheureusement, les Rockets n’ont jamais réussi à exploiter pleinement leur potentiel.
Cette équipe, bâtie pour le titre depuis maintenant 4 ans, n’est jamais parvenue à aller au bout. Pourtant les occasions n’ont pas manqué. On se rappelle notamment des finales de conférence 2018, durant lesquelles les hommes de D’Antoni menaient 3-2 face aux Warriors… avant de s’écrouler et de perdre les deux matchs suivants. On ne reviendra pas en détails sur cette série, marquée entre autres par la blessure de Chris Paul, mais les Rockets ne peuvent en vouloir qu’à eux-mêmes aujourd’hui.
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Mike D’Antoni n’est pas exempt de tous reproches dans ces échecs. Au contraire. Si c’est très souvent James Harden qui reçoit la pluie de critiques, c’est bel et bien son coach qui décide du style de jeu proposé par son équipe. Et c’est là que le bât blesse. Coach résolument porté sur l’attaque, D’Antoni en tombe souvent dans le stéréotype. Du shoot, du shoot et encore du shoot. Et pas grand chose d’autre, si ce n’est bien sur les isolations du soliste le plus efficace de la planète aujourd’hui, The Beard.
Si ce style de jeu fait des dégâts en saison régulière (55, 65 et 53 victoires lors de ses trois premières saisons régulières avec les Rockets), on ne peut pas en dire autant durant les playoffs. En plus du « choke » en finales de conférence 2018, le palmarès de D’Antoni avec Houston durant la post-saison se résume « seulement » à deux demi-finales de conférence (2017 et 2019). Un bilan assez maigre dans l’ensemble, indigne du talent et du potentiel de ce groupe, qui a pourtant clairement les armes pour atteindre les finales.
En cas de départ de l’ancien coach des Suns, Knicks ou encore Lakers, c’est James Harden qui sera sûrement peiné. Le barbu connait les meilleures saisons individuelles de sa carrière sous D’Antoni, qui lui laisse carte blanche pour pendre les rênes de son attaque, et exprimer pleinement l’immense étendue de son talent offensif.
Si le style de jeu de l’ancien arrière du Thunder irrite un très grand nombre d’observateurs, force est de constater que personne ne parvient à l’arrêter. Second du vote MVP en 2017, Harden remporte le Graal l’année suivante avant d’être très proche de faire le doublé l’an passé. Cette saison, il a encore atteint un nouveau stade, explosant tous les compteurs pour envoyer 38.5 points en moyenne par match.
Le numéro 13 était déjà une superstar, un des meilleurs joueurs de la planète avant l’arrivée de D’Antoni sur le banc des Rockets. Mais très clairement, la confiance que ce dernier lui a accordée lui a permis de franchir un cap. Mais la NBA est un business et le coach est toujours le premier fusible à sauter. S’il veut « sauver » la place du tacticien, Harden n’a qu’une seule solution : gagner le titre.
Sans grande surprise, Mike D’Antoni devrait vraisemblablement prendre la porte à la fin de la saison. À moins qu’il ne parvienne à transcender son groupe pour réussir ce qu’il ne parvient pas à faire depuis 3 ans : remporter le titre. Début de réponse à partir de mi-avril pour le début des playoffs.